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Nuit de folie

Noir est son regard,
Quand le temps d'un soir,
La perle satanique de ses yeux,
Croisent les miens les soirs pluvieux.

Dans ses lèvres se cache le rouge éclatant de la vie,
Les perles bleutées qui défilent dans son corps,
Au sein de mon âme démunie,
Je ressens ses pleurs de nuit.

Je pourrais confier ici-même, dans cet écrit les plus gros fantasmes qui hantèrent mon esprit, les rêves érotiques qui parsemaient tendrement des frissons certains matins de ma vie.
Amour anonyme j'imagine des caresses interminables, je veux graver le toucher de mes
lèvres sur les tiennes, pour qu'à jamais celle qui les posséderait à ma place sente ma présence, encore et encore cette présence que j'ai tant désiré marquer sur ton corps. Ton égoïsme, cet air hautain que tu portes car tu te sais capable de le porter me donne encore cette rage, cette colère. Je rêve désormais que je te hais et pourtant, quand mes yeux se réveillent ils tentent de te retrouver au plus tôt.
Petite folie, tu cours encore ta vie échappant à ta mort, ton ombre n'existe plus, seul ton corps flottant entre l'éternelle étincelle d'une vie et la sombre mélodie du drame, tu fermes le bleu de tes yeux sur mes erreurs, à certaines heures de la nuit je ressens ce désir de te parler d'amour, de te dire à quel point nous sommes libres de faire ce que nous voulons, peut importe l'âge et peut importe l'humain, je t'aime et je ne saurai comment te le dire d'une autre manière.
Je regarde les femmes qui t'entourent, j'observe leurs gestes maladroits et leurs beautés extérieurs effacer ma présence. Dans un silence de mort je m'enfuirais de cet endroit, seul ou avec toi, serait-il dommage d'agir ainsi je n'en sais
rien et à vrai dire je ne sais plus.
Je meurs de désir, encore.

Je t'aime quand la pluie serre mon coeur de ses souvenirs,
Ils me noient de temps en temps,
Et même quand le temps s'éteint,
Je ne peux m'empêcher de sourire,

Ô mon amour, tendresse et douceur s'extasient à l'aide de nos folies,
J'entends la misère me crier son arrivée,
Et les problèmes qui courent sur ma vie,
Les pleurs silencieux que j'ai pu versé,

Je t'aime quand le vent emporte nos ébats,
Qui plus jamais ne me laisseront souvenirs
Que dans mes draps,
Et j'y animerais encore ton corps si cela peut me faire sourire.

Ne fuis pas, ne me laisses plus,
J'ai peur de la pénombre d'un soir,
Et de l'absence de ton âme près de mon corps nu,
J'attends les heures de la nuit seule face à ce miroir.

Le reflet de tes yeux, le bleu de tes yeux,
Et même si parfois tu doutes de moi,
Installée somnolant sous un ciel pluvieux,
Je ne pense qu'à toi...

Indirectement me haïrais-tu ?
On se hait on se brisera peut-être,
Et demain sûrement tu ne viendras plus,
Ne sachant plus comment me reconnaître...

J'isolerais ses pensées comme on isole un mort, dans un cercueil de sûreté où tu seras encore mon idole.
Ce soir on marche sur les quais, illuminés par les boutiques encore éclairées même de nuit. J'ai bu, tu as fumé et cela fait longtemps qu'on s'est prouvé que s'aimer ce n'était pas qu'un mot, un verbe. Je tourbillonne sur le trottoir et je commente chaque détails tandis qu'avec timidité tu te tais. Je t'ai dis il y a quelques heures, quand nous étions installés près d'un point d'eau, mes amis entourant la place et l'alcool volant mes mots, que je t'aimerais sûrement. T'aimer et douter douter et recommencer à t'aimer mais qu'est-ce que ce bordel vient foutre dans ma tête ? Ce que j'aimerais entendre de toi, ce que je voulais entendre n'est plus, tu n'y arriveras donc jamais ? Je t'ai laissé pour une vie un peu plus calme.
Ainsi quelques temps plus tard, je t'ai manqué peut-être, tu m'as aimé peut-être ?
On se revoit et nos voix se baladent ensemble sur une douce mélodie française, éloigné du bruit, et moi, éloignée de tout repères.
J'ai quitté cette perfection pour retrouver la douceur unique de tes bras, je m'y blottis avec confort et je ferme les yeux, espérant me réveiller morte.

Recueil I Where stories live. Discover now