Chapitre 5

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Le soir même, je rentre de chez Typhaine par les petites rues qui mènent chez moi, quand je tombe sur un homme allongé par terre. Je commence à taper le numéro des pompiers, tout en retournant l'homme pour donner sa signalisation. Ça arrive environ une fois pas an ce genre de choses et ça ne me fait plus peur, car je sais me battre, et je cours vite.
- merde ! M'exclamai-je à haute voix. Eh oui, merde, car c'est Will ! Je le hisse comme je peux sur ma moto et je conduis vraiment très doucement en évitant les secousses. Je m'arrange en le traînant à moitié pour le monter dans ma maison et je l'allonge sur mon lit. Il a le visage pas trop abîmé, il doit avoir pris un coup sur la tempe. Il a aussi une petite coupure sur la joue mais pas grave. Par contre, son t-shirt est plein de sang. Je panique, je déchire le tissu collé à la plaie et je cherche fébrilement de quoi soigner sa blessure. Je pars en courant chercher du désinfectant et des bandages et je reviens en courant plus vite que jamais. Quand je suis à nouveau près de lui, je met une tonne de désinfectant pour décoller le t-shirt et je me dis que c'est certainement mieux qu'il soit inconscient, sinon ça lui ferait très mal. Je nettoie sa blessure et je découvre qu'il a une longue estafilade qui part du haut de l'omoplate et qui continue en diagonale sur quinze centimètres. Elle n'est pas très profonde maso pas très belle. Je dois quand même lui faire des points de suture sur la partie la plus profonde. Je décide de lui en faire cinq et il ouvre les yeux alors que je finis le deuxième. Quand il me voit, il fait un sourire qui se rapproche plus d'une grimace qu'autre chose, et il dit :
- au fond, je ne m'étonne pas vraiment d'être ici, puisque c'est ici que je me rendais. Ça ne s'est juste pas passé comme prévu.
Il m'offre une deuxième grimace, de douleur cette fois.
- chut, répliquai-je. N'essaye pas de parler pour le moment, ça va juste te faire encore plus mal. En plus, il faut que je finisse ces points.
Je sens des petits frissons parcourir sa peau quand je le touche pour le recoudre. Mes mains tremblent un peu car j'ai peur de lui faire mal mais je me concentre et fini les derniers points.
- merci, dit-il dans un grincement de dents. Si tu n'étais pas là, ma plaie de serait sans doute infectée, ou je serais en agonie, ou encore...
- stop ! M'exclamai-je en posant une main sur sa bouche pour qu'il arrête de dire des choses que je ne serai pas capable de supporter. Ne dis pas ça ! Je suis là, ok ?
Il ne répond rien car ma main l'en empêche, mais ses yeux brillent intensément. Je me rapproche de son visage pour soigner sa joue quand ses doigts chauds effleurent la mienne. J'interromps mon geste pour poser ma main sur la sienne, et je caresse de mon autre main sa joue pas blessée. Une décharge électrique me traverse de part en part et je sens mes atomes bouillir dans tout mon corps quand il entreprend de caresser la courbe de mes sourcils, de passer le doigt sur mes paupières, sur l'arête de mon nez, mon menton et enfin mes lèvres. Puis il fait passer sa main derrière ma tête, et m'attire doucement à lui. Je pose mon front contre le sien et je sens son odeur bien à lui, sa respiration un peu difficile, et la carresse de sa main sur ma joue en mille fois plus accentué. Je penche un peu la tête sur le côté et pose délicatement mes lèvres sur les siennes. Il réagit et répond à mon baiser avec prudence, puis plus sûrement, mais toujours très délicatement. Je sens comme une flamme qui brûle dans mon coeur, jusqu'à ce que je m'écarte doucement, un grand sourire sur les lèvres. Il se recouche confortablement, et tapote le lit à côté de lui. Je remarque qu'il a aussi un sourire plaqué sur les lèvres, et ne semble pas vouloir s'en séparer.
Je grimpe sur le lit et me blottit contre son torse musclé, que je caresse du bout des doigts.
- en fait, que t'es-t-il arrivé précisément pour que tu sois dans cet état ? Demandai-je en montrant sa blessure du doigt.
- eh bien, je venais te voir quand je suis tombé sur trois gros colosses qui trafiquaient de la drogue. Je me suis retourné pour partir afin de ne pas avoir d'ennuis, seulement, je me suis retrouvé face à un de leurs alliés. Je pense qu'ils ne voulaient pas me laisser partir car je pouvais les dénoncer à la police, alors ils m'ont attaqué. J'ai bien essayé de me défendre, mais ils étaient quatre gros tas de muscles et je n'ai pas tenu bien longtemps. J'ai quand même réussi à dévier la lame quand l'un d'eux a voulu me poignarder, mais ça n'aurais pas servi à grand chose sur tu n'étais pas arrivée. Heureusement, tu est arrivée et tu m'a sauvé. Merci.
Je lui offre un petit bisou sur la joue en guise de réponse.

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