Chapitre 34

1.1K 81 14
                                    

Tristan l'attendait à la gare. Il s'avança immédiatement pour prendre ses affaires, lorsqu'il l'apercu. Il fut choqué surpris de voir Bérénice sauter dans ses bras.

- Coucou, toi. C'était...
- Tu m'as beaucoup manqué, mon chéri.

Ému, il lui donna un baiser sur le front.

- Ah oui ? J'avais l'impression que cette semaine était interminable sans toi.
- On rattrapera le temps perdu. Ne t'inquiète pas.
- Ca va, Bérénice ? Tu as une mauvaise mine...
- Ce voyage m'a épuisée.
- Tu aurais dû il y allait plus tard. Le temps que ton corps récupère...

" Si tu n'en avais pas fait qu'à ta tête, tu n'aurais pas rencontré Nina ! Pfff "
Elle balaya ses pensées négatives d'un revers de main.

- Rentrons, s'il te plait...J'ai envie de retrouver Butt au plus vite.
- À vos ordres, madame !

À la maison, Butt lui fit sa fête. Il aboyait. Il sautait. Il tournait autour d'elle. Elle s'affala sur le ventre en longueur sur le canapé. Assis, le chien l'observait en remuant la queue frénétiquement.

- Que veux-tu, Butty ? Lui lança Bérénice, fatiguée, la moitié de son visage perdu dans un coussin.
- Il attend ta permission pour monter sur le canapé, répondit son mari qui faisait monter sa valise à l'étage. Avant, ça t'énervait de le voir sur le canapé sans autorisation.
- Aaaah. D'accord.
- Tu n'as pas dîné, n'est-ce pas ?
- Non... La nourriture proposée dans le train était hors de prix et à désirer. J'ai juste pris un café.
- Je t'ai préparé de Jiaozi. ( Gyoza pour les intimes )
- Oh ! Comment savais-tu que j'en voulais ?
- Parce qu'avant, tu m'en demandais souvent d'en faire.
- Merci !
- Pas de quoi, ma chérie.

Il fila directement dans la cuisine, pendant que Butt n'a pas bougé d'un centimètre. Bérénice se retourna sur le dos.

- Viens, Butt, dit-elle en tapotant le canapé.

La boule de poils fonça en une fraction de seconde sur son ventre.

- Ouch. Tu es lourd, dis donc. C'est du muscle ou de la graisse que tu as dans le cul ?

L'animal aboya sans doute sans comprendre. Il se calina contre elle. Malgré la fatigue, elle ne peut s'empêcher de le caresser. Il finit par se coucher contre elle.

- Mon chien est trop mignon ! Personne n'est...

... Aussi mignon que lui, voulait-elle dire. " Si... Nina..." Elle grimaça. Les larmes s'étaient invité dans ses yeux. Le chien sentit le chagrin de sa maîtresse. Il s'avança pour lui lécher le cou. Bérénice se sentait tellement chanceuse d'avoir ce chien. Au moins, il l'éloignait un peu de sa tristesse.

- Viens, on va voir Papa.

Elle se leva et se dirigea vers la cuisine. Elle espionna son mari. Ce dernier était en train de faire sauter des légumes. Elle n'en revenait toujours pas d'avoir un aussi bel homme dans sa cuisine. "Il faudrait que je sois satisfaite de ce que j'ai." Soudain, le chien se mit à aboyer.

- Chut ! déclara Bérénice. Espèce de traître !
- Tu t'es levée, ma puce ? Tu dois mourir de faim...
- Un tout petit peu, mais ce n'est pas pour ça que je suis là. J'étais juste curieuse de savoir ce que tu faisais.
- Plein de petits légumes pour toi, le temps que les jiaozi cuisent.
- Un super mari. Un super chien. Une superbe vie. Que demander de plus ?

Le compliment fit sourire Tristan.

- Je suis content de te voir heureuse, tu avais l'air un peu perdue avant ton voyage.
- Retrouver mes repères m'a fait du bien.
- Tu as trouvé quelque chose ?
- Pas spécialement. Je t'avais déjà raconté. J'ai visité l'école de commerce ainsi que le quartier où j'habitais, les quartiers que je fréquentais. J'ai revu des anciennes têtes. Certains ont vraiment pris un coup de vieux.
- Et tu as rencontré des nouvelles têtes ?

Mia Serotonina [ Complet ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant