Chapitre 18

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( Une belle chanson qui a rythmé mon adolescence 🎶🎶🎶 )

- Tu me prends vraiment pour un bébé... Protesta Bérénice.
- Pour MON Bébé ! "Nuance" comme disent les jeunes d'aujourd'hui !
- Bref, peux-tu me lâcher maintenant, Nina ?
- Attends, je réflechis...
- Je sens une odeur bizarre... J'ai l'impression que ça sent le cramer...
- M**de, les bricks.

Nina lâcha Bérénice pour se jeter sur le four. Bérénice en profita pour s'enfermer tranquillement dans les toilettes.

- Je me suis fait avoir comme un bleu ! cria Nina. Ils sont encore aussi pâles que Blanche-Neige...

Lorsque Bérénice revint, elle lui lança assez fièrement :

- Alors tu t'en remets de tes émotions ?
- Non, ça m'apprendra à te faire confiance, répondit Nina appuyée contre le comptoir.

Bérénice s'approcha lentement et pris le visage de Nina entre ses mains.

- On m'a toujours appris à ne pas faire confiance à personne...
- Pourquoi donc ?
- Les autres ne font que nous décevoir. On ne peut compter que sur nous-mêmes dans la vie. Il ne faut jamais attendre quelque chose des autres, que ce soit la famille, les amis, les collègues, la nature.
- Je partage ton avis, mais parfois nous ne pouvons pas tout faire tout seuls, il faut apprendre à déléguer certaines tâches en particulier lorsqu'il s'agit d'un travail d'équipe.
- C'est vrai... Ta remarque me fait beaucoup penser à mon ancien poste. À ce que l'on m'a dit, je n'ai pas été un manager très agréable, à toujours mettre la pression à mes collègues. Lorsque personne ne faisait une tâche ou si la tâche n'avancait pas assez, je le faisais moi-même.
- Ahah. Mais d'un autre côté, dans une boîte, on a besoin d'un manager qui sait autant être autoritaire que détendu, afin de pousser ses collègues vers le haut. Il faut bien trouver le juste milieu pour que tout le monde travaille efficacement.
- Efficacement, c'est un bien grand mot subjectif... Bref, quoi qu'il en soit, je ne suis plus manager. Je relativise car c'est un poste qui prenait beaucoup de place dans ma vie et qui me rendait souvent anxieuse, alors que je suis déjà de base de nature stressée. Je pourrai peut-être faire le métier que j'ai toujours rêvé de faire, mais mes parents voulaient que je fasse de grandes études.
- Que voulais-tu faire ?
- Je voulais faire de la cuisine, en particulier de la pâtisserie.
- Tu vas manger tout ce que tu vas préparer !
- Ahahaha. Je n'y avais pas pensé, mais ce n'est pas faux.
- Plus sérieusement, si c'est ce qui te plaît vraiment, fonce.

Bérénice attrapa Nina par la taille.

- Ce qui me plaît pour le moment, c'est toi.
- Awh... Arrête, sinon nous allons passer directement par la case "lit", sans dîner.

Elles éclatèrent de rire. Elles approchèrent leurs lèvres, mais une sonnerie retentit depuis le salon. Bérénice reconnut rapidement son téléphone. Vu l'heure qu'il était, ce ne serait pas surprenant que ce soit... son mari. Cette idée fit grimacer Bérénice.

- Va, décrocher.
- C'est...
- Je me doute bien, la coupa Nina en lui caressant la joue. Ne réfléchis pas trop.

Nina était vraiment la femme compréhensive du couple que chaque personne a besoin à ses côtés pour réussir.

- D'accord. Je reviens vite...

Le temps que Bérénice retrouvait son téléphone sur le canapé, la sonnerie s'était déjà dissipée. Elle voyait qu'il y avait un appel manqué de la part de Tristan. Elle le rappela immédiatement.

- Bonsoir, ma chérie !
- Bonsoir. Désolée, j'étais dans la salle de bain. Le temps que je sors, j'ai loupé ton appel.
- Pas de soucis. As-tu passé une bonne journée ?

Mia Serotonina [ Complet ]Where stories live. Discover now