Chapitre 11

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Lorsque Miza se réveilla, elle laissa ses yeux mi-clos et sentit qu'elle se trouvait allongée sur un canapé. Dumbledore la regardait d'un air soucieux et l'inconnu dont elle était sûre d'avoir déjà rencontré ne faisait que faire des allers-retours du regard entre elle et quelque chose derrière lui qui était pour elle hors de son champ de vision. Avant de les ouvrir complètement, elle jeta un dernier coup d'oeil au directeur qui lui adressa un sourire amusé et complice. Elle fut donc bien obligée de se réveiller. Lorsqu'elle se redressa, elle pût regarder le visage de l'homme entièrement.

Il avait un visage à la fois sévère et amical. Les rides creusaient son visage au teint pâle et ses cheveux broussailleux était attachés. Elle s'arrêta un moment devant ses yeux bleu clair dont elle se souvenait vaguement.

Dumbledore brisa doucement le silence qui s'était installé:
-Miza, je te présente Abraseus Rowe. Celui qui t'a élevé, termina-t-il comme s'il lui présentait un oncle éloigné dont on oublie le nom deux minutes plus tard.

Rowe guettait sa réaction qui se fit attendre. Miza se demanda si le grand Albus Dumbledore, médaillé de l'Ordre de Merlin et directeur de Poudlard, ne plaisantait pas. Mais non, son visage était des plus sérieux.
Elle était sous le choc et tentait de comprendre, mais en vain. Il lui manquait bien trop de pièces de puzzle. Elle s'exclama alors avec colère:
-Mais c'est pas possible! Mes parents mon élevé au manoir Malfoy, et même si ce ne sont mes vrais parents et que je les déteste, je sais quand-même avec qui j'ai passé mon enfance !

Voyant la non reaction des deux hommes qui avaient l'air d'attendre qu'elle se calme, elle se leva en quête de réponse.
-Attends !, s'exclama Rowe, en lui serrant beaucoups trop fort son poignet.
Luttant contre le vertige, elle parvint à le lui faire lâcher en lui infigeant un sort avec sa baguette magique qu'elle avait laissé dans sa poche.
-Ne me touchez pas !

Et c'est là qu'elle la vit. Son double. Elle était en face d'elle-même.

Elle en fut tellement frustrée qu'après quelques secondes de stupeur elle s'était jetée sur elle.
L'autre Miza, dans le même état qu'elle, fit de même.
Les personnes peintes dans les tableaux qui ornaient les murs du bureau poussèrent des exclamations indignées qui s'ajoutèrent aux cris des deux filles qui se lançaient des sorts dans tous les sens. Miza, identifiable grâce à son uniforme de Poufsouffle avait nettement le dessus car l'autre connaissait plus de sortilèges de défense que d'attaque.

Dumbledore mit alors fin à la bagarre d'un simple coup de baguette, les mettant ainsi en lévitation et hors de portée l'une de l'autre.
-C'est ce pourquoi je te disais qu'il fallait éviter de se croiser nous-mêmes dans le passé. Il peut y avoir des conséquences terribles, dit Dumbledore sur le ton de la conversation.
Rowe hocha la tête, peut rassuré.

-Mais faites-nous descendre, enfin!
Dumbledore les regarda et d'un mouvement de baguette fit avancer trois chaises où il les fit asseoir et invita Rowe à se mettre sur celle du milieu.
Tandis que les deux filles se lançaient des regards noirs, Dumbledore s'installa confortablement derrière son bureau en n'oubliant pas de caresser d'un geste affectueux son phénix Fumseck qui était devenu agité.

Après les avoir contemplé en silence, il soupira:
-Je pense qu'il y a quelques petites choses à expliquer...

L'héritièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant