Ethrian V - Marria

Acte III, scène 3.

Des nobles et l'étranger.

Dans une pièce, loin de la Capitale, dans la même pièce où leurs complices s'étaient faits attraper la première fois, des dizaines et dizaines de nobles sont réunis. La longue table n'est plus, remplacée par un vide complet. Tous debout, ils semblent admirer un homme en face d'eux. L'étranger qui était au mariage.

ETRANGER — Eh bien, eh bien, mes amis ! C'était en effet une surprise des plus agréables que vous m'avez offerte. Toutefois, je crois que vous n'êtes point allés au bout de vos objectifs.

NOBLE 1, s'inclinant — Monseigneur, nous avions pourtant versé le poison, que vous nous aviez donnés, dans les verres de tous les Princes. Mais le Roi, uniquement, y a bu. Pardonnez-nous pour cet échec. Cela ne se reproduira plus.

ETRANGER — Vos prédécesseurs n'avaient-ils pas prononcé ces mots après l'exécution d'Ana-su ?

NOBLE 2 — La perte d'Ana-su fut dramatique. Elle était si prometteuse. Elle aurait pu accomplir beaucoup.

ETRANGER — Cependant, vous l'avez mal éduquée. Tout comme, vous avez mal entraîné vos hommes. Du poison ? Et des flèches ? Qui a fait ce choix ?

NOBLE 3 — Nos mercenaires possédaient le libre-arbitre quant à cette décision. Nous avions seulement ordonné que les morts soient consécutives ou immédiates au mariage. Ils nous promettaient un spectacle éblouissant, alors nous leur avons accordés notre confiance.

ETRANGER — Visiblement, vous n'auriez pas dû. Néanmoins, je dois reconnaître que le décès du Roi est déjà une grande avancée. Qu'en est-il du Conseiller ?

NOBLE 1 — Il s'est réveillé et sa blessure demeure superficielle. Il sera remis sur pied en un rien de temps.

ETRANGER — Ah ! vous échouez lamentablement à chaque tentative. Il est temps que je vous vienne en aide.

NOBLE 4, surpris — Malgré tout, vous acceptez de contribuer à nos représailles. Vous êtes si bon, Monseigneur !

ETRANGER — J'ai moi-même des affaires à conclure avec la Couronne d'Ethrian. Vous détenez un nombre signifiant d'hommes prêt à agir pour vous, mais ils manquent de coordination. Il vous faut un véritable meneur, et je peux l'être.

NOBLE 5 — Nous en serions honorés, Monseigneur.

NOBLE 3 — Je vous jure que vous n'avez pas effectué tout le chemin depuis le Nord pour rien !

ETRANGER — Cela est dans votre intérêt. Ne me décevez plus, ou j'agirais à ma manière.

NOBLE 1, curieux — C'est-à-dire ? Que prévoyez-vous, Monseigneur ?

ETRANGER — D'envoyer une armée sur Ethrian. De l'envahir. Ce royaume sera mien peu importe la méthode. Pour l'instant, je vous accorde le bénéfice du doute. Persuadez-moi que vous parviendrez à éliminer la famille royale et je vous laisserais vivre dans mon ère.

NOBLE 6 — Ethrian vous appartiendra, Monseigneur. Nous vous le livrerons volontiers.

NOBLE 2 — Ce ne sont pas les terres qui nous intéressent, mais la royauté qui a trop longtemps régnée. Il nous faut un nouveau Roi !

ETRANGER — Parfait ! Qu'envisagez-vous dorénavant ? Quelles attaques suggérez-vous ? Et j'exige du faramineux ! Une phénoménale explosion qui poursuivra Ethrian à jamais ! Qui marquera leur fin et mon commencement !