Chapitre 18 1/2 : Une Histoire de Sorcières

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Salut mes chères/chers lectrices/eurs !

"Enfin !" Devez vous vous dire... Et vous avez raison ! je suis inexcusable mais je m'excuse quand même pour tout ce temps. Entre devoirs, déplacements, maladies, partiels à venir... Je ne savais plus ou donner de la tête. Et je dois avouer que j'ai réécris de nombreuse fois ce chapitre, changeant de narrateur, de moment...

Mais le voici ! Bonne lecture, dites moi ce que vous en pensez ! La suite sera avec un autre pdv.

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"La vérité n'est pas forcément le secret d'une bonne histoire"

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PDV d'Adalys

L'eau était chaude.

Telle fut ma première pensée en glissant une jambe dans le grand bassin.

La première fois que nous étions venues ici avec Ellinanh et Kiltana, j'avais été frappée par les couleurs et la forme de la pièce. Tout d'un temple de l'ancien temps. Et puis il y avait eu celui du mariage. La réplique parfaite, une touche d'excentricité de l'oracle en plus pour la décoration. moi qui pensais ne jamais avoir l'occasion d'admirer ces colosses de légendes, ces temples immémoriaux dédiés aux dieux créateurs et dé-créateurs, ces monuments fait de couleurs et d'ombre que mon imagination décorait et remodelait sans cesse. Et les dieux seuls savaient à quel point celle-ci ne lésinait pas sur les draperies aux formes galbées, les couleurs aux touches excentriques et les formes statufiées aux rythme sensuel. Elle n'avait pas été déçu. Loin de la. Là seule chose qui avait été en réalité difficile à voir ce jour là, avait été ce qui se passait devant l'autel. Les rites d'union de ce pays barbare aux coutumes douteuses. Le regard d'Ellinanh. Son dégoût, puis sa douleur en ingurgitant le sang. Sa souffrance intérieure pendant l'après midi jusqu'à ce qu'il ne l'emmène.

Elle venait de se glisser près de moi, tentant vaille que vaille d'éviter à son corps d'être exposé aux autres. C'était peine perdue. L'eau était certes profonde, les petites banquettes de pierres immergée et faisant le tours du bassin à la manière d'une marche ne nous permettait de couvrir que notre intimité.

Fort heureusement, la chaleur des braseros allumés nous réchauffait le dos. Sous nos pieds, le feu réchauffait la pierre, qui en faisait de même pour l'élément fluide. Le moment aurait presque pu paraître agréable... si une vingtaine de regards n'étaient pas braqués sur nos corps.

Doucement, tel de gentes sirènes se glissant sensuellement dans l'eau, elles investissaient les places autour de nous. Le rectangle se fermait inexorablement. Si nous voulions sortir, nous devions reculer pour nous hisser par l'arrière sur le bord du bassin. Un signe de faiblesse et de défaite que de reculer. Tout le monde le savait.

Ali semblait avoir soufflée son haleine fraîche dans la salle. Je crus même voir les flammes chanceler avant de qu'elles ne vrillent de plus belle. Troublante vision. Néanmoins pas plus que ce silence morbide.

Je risque un coup d'œil en face de moi.

Elles pèsent nos atouts, les jaugent, les comparent, les analysent. Elles les envient ou les moquent. Quelques centimètres d'eau séparent ma cicatrice de leurs regards.

Dour ha TanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant