Chapitre XVI

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Je ne suis pas en avance. J'imagine déjà la tête de Jess qui est en train de m'attendre à l'intérieur du café en pestant sur ma non ponctualité. On s'est donné rendez-vous à quatorze heures et j'ai déjà cinq bonnes minutes de retard. Et je suis toujours chez moi, autant dire que mon amie va encore m'attendre un petit peu. Oh, elle a l'habitude depuis le temps. J'attrape un jean noir et un pull rouge que j'enfile à toute vitesse. Je passe rapidement ma main dans les cheveux en guise de peigne et dompte mes ondulations tant bien que mal. Je prends mon manteau bien chaud et sors de ma chambre. Je croise Anne dans le salon, mais pas l'ombre de Dra.


— Où est Dra ? demandé-je.


— Je ne sais pas. Tu sais que quand il s'agit de disparaître, il est champion, sourit-elle.


Oh ça, oui, je le sais ! Mais où diable peut-il être ? Décidément, cet homme est très mystérieux. Même après vingt ans passés à ses côtés, j'ai parfois l'impression d'avoir affaire à un étranger. Je pousse un petit soupir et attrape mes clefs de voiture accrochées au mur près de l'entrée.


— Je vais rejoindre Jess au café des Anges, avertis-je.


— Amusez-vous bien, les filles.


Je la remercie et sors du château. Je m'installe à bord de ma petite voiture et envoie un message à Jess : "Je démarre seulement, désolée !! J'arrive ma princesse ! ". Sa réponse est presque instantanée : "Magne-toi les fesses ! Princesse ? Dixit la fille qui habite dans un château ... haha C'est toi qui régale pour ta punition" Je souris et réponds "Pas de soucis, t'auras même le droit à deux maxi cookies" puis, mets le contact.


Pendant le trajet, la nuit dernière me revient en tête. Allongée sur mon lit, ma précieuse couverture dans les bras, j'ai repensé encore une fois à mes parents. Très vite, j'ai été submergée par une vague de tristesse et de mélancolie. Cela fait presque deux ans que mon origine et mes parents biologiques me trottent en tête. Je ressens le besoin de connaitre mon histoire et mes géniteurs, même s'ils m'ont lâchement abandonnée. Je dois savoir pourquoi ils n'ont pas voulu de moi. Enfin, s'ils sont toujours vivants. Des tonnes de questions envahissant mon esprit, il m'était impossible de trouver le sommeil. Le cœur serré et la gorge nouée, je suis allée errer dans le jardin, telle une âme en peine.

 

Je n'aurais jamais pensé tomber sur Dra. Je portais cette fameuse chemise de nuit, celle du drame. Mais bizarrement, je ne me suis pas senti gênée malgré mon accoutrement. Peut-être que, submergée par les émotions, j'en ai oublié ma pudeur. J'étais dans un état second, empli de mélancolie. Je revois le visage de Dra seulement éclairé par la pleine lune. Il était si beau. Sa barbe de trois jours lui donnait un certain charme. J'avais eu très envie de la toucher et de caresser sa joue. Mais je me suis retenue et ravisée au dernier moment.

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