MONSIEUR SUICIDE

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Tous les adolescents bourrés d'une petite ville de Caroline du Sud réunis là, autour d'un feu de bois avec des gobelets au poing. Si c'est pas pitoyable. Je me dirige vers le lac en évitant les braises délicates qui flottent dans la fraîcheur de la nuit. Un autre lycéen lance une ovation pour avoir eu son diplôme malgré son piètre niveau et tout le petit comité de singes titubant lui répond en levant les gobelets au ciel.

C'est romantique, un adolescent sobre et triste au milieu de cette foule, marchant dans le vacarme d'une musique inconnue. Je pourrai me noyer là, personne ne remarquerait rien.

Un homme arrive d'un pas furieux, ils bousculent les singes qui se rendent compte que quelque chose cloche une fois qu'ils sont à terre. Il serre une lame recourbée dans son poing, comme une épée de ces riches marchands orientaux du moyen-âge, et l'agite violemment dans le vide. Il me toise, comme un trésor qu'il à hâte de rejoindre. Non. Comme un bourreau cruel devant une victime qui lui aurait échappée trop de fois.

Je le vois qui s'avance, je n'ai pas peur, je l'attends. Il est négligé, sa chemise est froissée et son teint est pâle. Même dans la nuit noire, j'arrive à le remarque grâce à ses cernes bleues, comme maquillée. Ses cheveux blonds sont plaqués en arrière pour ne pas le gêner.

- Vas-y ! Fais le !

J'écarte les bras, offrant mon âme et ma mélancolie celui qui hante mes pensées depuis des mois.

Sa lame m'entoure et...

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