Lettre à Mary

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Voilà Mary, j'ai trouvé la réponse. Le bonheur qui devait être sucré pour ma langue, je l'ai trouvé. Mais il est amer comme le matin. On dirait que la rouquine se fourvoyait.

Il est des songes qui m'ont pris en te lisant, en lisant ta fin dans l'éclair d'émeraude. Et ce blanc, cet ange qui est passé dans ma tête un instant, m'a lentement tiré les larmes, la gorge qui gratte et les yeux rouges. Alors personne ? Vraiment personne ? Regrettez-moi ?

En lisant les sanglots de la rouquine, ta sœur, j'ai souhaité ta douce mort, ton chant funeste, ton malaise dans l'émeraude. Peut-être pour ne pas être oublié, pour être toi. Puis, les jours suivants ce rictus pénible, ce jour, j'ai trouvé ceux qui me regretteront, j'ai trouvé mes rouquines.

Ce n'est pas fameux à tes yeux et pour un être délicat comme toi je le sais bien, mais si c'est suffisant pour oublier cette histoire dans les méandres de mes souvenirs, alors ça peut fonctionner quelques temps.

Voilà Mary. J'ai trouvé mon but dans la vie.

nancY
04/05/18

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