Partie 21: Moi deuxième femme

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J'ai gardé  le silence  un  moment sur sa proposition. 

Je vous  mentirais si je vous dis que je  n'ai jamais pensé à  la  polygamie d'autant qu'elle est 

beaucoup appliquée chez  nous.  Lorsqu'on était en  parfaite harmonie dans  notre  relation, je 

désirais secrètement à ce qu'il  me  propose d'être sa femme, j 'étais  prête à faire abstraction 

d'être que sa deuxième et de  le  partager officiellement. Je rêvais qu'il me fasse sa demande, 

je  n'attendais que ça... 

Mais c'était avant qu'il dépouille  mon cœur, qu'il me fasse tant souffrir, qu'il  m'abandonne 

et disparaisse.  

Juste à ces dernières  pensées, je montais en  ma colère. C'était j uste trop facile  pour  lui! 

Après un  moment de silence je  lui réponds enfin.

Moi: Tu es en train de  me demander d'être ta deuxième femme?

Ibrahim: Oui, je veux faire de toi  ma femme. 

À ses  mots  mon cœur se serrait, j 'espérais et j 'attendais tant cette phrase auparavant  mais 

aujourd'hui je  la reçois avec angoisse et crainte. Je  ne  pense plus à notre bonheur mais 

plutôt à nos obstacles.  Dans  ma tête tout défile, sa femme, ses enfants,  mon  manque de 

confiance en  lui. Je reçois sa demande qu'avec  les contraintes qu'elle engendre. 

Certes, il vient de  me  prouver son attachement et son amour  pour  moi  mais ça  ne  me donne 

pas  l'effet escompté. Je réponds  malgré  moi. 

Moi:  Laisse-moi y  réfléchir  Ibrahim, j 'ai  besoin de temps. 

Ibrahim: S'il te plaî t accepte  ma demande.  Insiste-t-il. 

Il  m'a supplié durant un  long  moment, j usqu'à ce je commence à envisager cette  possibilité, 

donc j 'ai commencé à  le questionner sur notre futur foyer  polygame. 

Moi:  Et ta femme que va-t-elle dire, est-ce qu'elle acceptera?  Demandais-je avec crainte. 

Ibrahim:  Ma femme ne me quittera jamais.

Il a dit cette  phrase avec un tel calme, une telle arrogance qui  laisse penser que sa femme  lui

était acquise. 

J'ai continué à  le questionner... 

Moi: Ça va se passer comment ? 

Ibrahim: Je passe  les  mêmes  nombres de jours chez chacune de vous  par  roulement. 

J'accorderais  le  même temps à chacune de vous et vous disposerez des  mêmes avantages, je 

répondrais à vos besoins en vous prenant à  ma charge financièrement. 

Moi: Ok  mais ça  ne sera pas difficile  pour toi de gérer deux foyers? 

Ibrahim: Je ferais du  mieux que je  peux.

Ibrahim continuait à  m'exposer notre  nouvelle façon de vivre, j 'écoutais attentivement ce

qu'il  me proposait et ça me  paraissait j uste.  Il comptait  mettre un  pied d'égalité sur chacune 

de nous sans délaisser  une ou avantager  l'autre,  le compromis idéal, j usqu'à qu'il vienne à 

ses conditions. 

Ibrahim: Adja ça ne se fera  pas sans conditions ! 

Moi: C'est-à-dire? 

Ibrahim: Je ne veux plus que tu sortes à ta guise, tu devras  me demander  l'autorisation avant 

et  respecter  ma décision.  Les jours où je  ne  passe  pas  les  nuits avec toi, tu ne découcheras 

pas  même  pour aller chez  une amie ou ta famille. Tu dois  refaire ta garde-robe également. 

Moi:  Euh en quoi  mes tenues te dérangent? Je  ne  porte rien de vulgaire  ni d'extravagant et 

tu penses que j 'ai  les  moyens de  me  refaire une garde-robe?  Dis-je en étant  réticente. 

Ibrahim: Tes tenues sont  un  peu trop  près du corps, je ne veux pas que  les  hommes 

regardent ce qui  m'appartient. 

Moi: On en  reparlera.  Dis-je en abrégeant. 

Ibrahim: Je ne veux pas que tu parles aux hommes ou que des  hommes t'appellent.

Il devenait trop strict, trop  possessif dans ses demandes.

Ibrahim: Tu  respecteras ma  première femme, c'est ton aî née, je  ne veux pas de dispute entre 

vous, et si vous ne vous parlez  pas c'est  mieux. 

Je  me suis crispée à ces mots. 

Ibrahim: J'en ai fini je veux que tu acceptes Adja, ensuite je viendrais tout arranger  pour que 

le  mariage se passe au plus vite. 

Moi:  Ibrahim ce n'est  pas si simple, j 'ai besoin de  réfléchir, j 'ai besoin de temps.  Dis-je en 

étant dans l'incertitude. 

Ibrahim: Je comprends mais s'il te  plaî t fais vite, je ferais tous les démarches  pour officialiser 

notre  relation auprès de nos familles.

On a parlé encore  un peu, avant de prendre congé il  m'a serré dans ses bras  puis il  m'a

embrassé pour ensuite me déposer chez  moi. 

Une fois chez  moi, je  me prends  la tête sur sa  proposition. Je suis complètement  perdu,  mes 

sentiments  pour  lui  refont surface  mais en  même temps je  ne suis  pas  rassurée. Au début de 

la journée j 'avais de  la  haine et de  la colère envers  lui et le soir venue me voilà à  réfléchir sur 

sa  proposition.  Ibrahim est  bien  le seul à  me  mettre dans des états contradictoires. 

"Pourquoi je suis si faible face à  lui?  Pourquoi je  n'arrive  pas à  lui en vouloir?  Pourquoi il est 

devenu  ma dépendance?" 

Je  m'en veux tellement de  l'aimer à nouveau. J'ai une énorme pression, j 'ai  besoin de 

réfléchir  mûrement à sa proposition.

Chronique maîtresse d'un homme mariéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant