Il m'a jeter

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15- Il m'a jeté!

Maintenant avec Ibrahim on se voyait de façon plus occasionnel, à nos rendez-vous Ibrahim était toujours le même, toujours aussi doux, il prenait grand soin de moi, il m'écoutait attentivement, il me conseillait. Intimement on se donnait toujours autant de plaisir. Je ressortais de nos rendez-vous toujours aussi amoureuse et euphorique.

Mais une fois que la distance s'instaurait, Ibrahim n'était plus le même. Il n'était pas aussi disponible, il raccourcissait nos conversations, il se montrait de plus en plus distant et désintéressé. Il répondait souvent à mes messages des heures après et toujours de façon bref.

J'avais mal, je sentais qu'il s'éloignait. Je me posais mille questions

"Mais qu'est-ce qui se passe? A-t-il un problème ? Ne veut-il plus de moi? Ne m'aime-t-il plus? Il ne me désire plus? Je l'étouffe?...

Après coup je décide de prendre à mon tour de la distance. Je me montre moins insistante, je lui laisse de l'espace.

Mais rien! La situation ne semble pas le déranger, il constate à peine que je suis moins présente, il ne me pose plus aucune question, il ne cherche pas à savoir si je vais bien!

"J'en ai marre! Quel connard! À quoi joue-t-il? Pourquoi ce changement? Et merde qu'est-ce qui n'a pas marché?

J'étais tellement énervée et en même j'étais très frustrée.

J'ai donc décidé de le confronter à notre situation car ça me rendait folle, je me devais de savoir ce qui se passe...

(...)

Les jours passent, je n'arrive toujours pas à voir Ibrahim, je ne l'ai qu'à distance.

"Et tant pis, je lui demande quand même !"

Je lui fais la conversation à distance.

Moi: Ibrahim, j'aimerais savoir ce qui se passe, je te sens très distant, il y a un problème? 

Ibrahim: Non ma chérie, il n'y a rien, j'ai juste quelques problèmes qui me prennent la tête.

Moi: C'est en rapport avec moi?

Ibrahim: Non! Tu n'es pour rien. J'ai des problèmes financiers, je travaille beaucoup, je fatigue et il y a la famille au pays je dois les aider. Tu comprends, j'ai beaucoup de choses à gérer, patiente et laisse-moi le temps. 

Moi: Ok je comprends, désolé dans ce cas.

Au cours de la conversation, il a su me convaincre que c'était toujours pareil entre nous. J'ai accepté peut-être que je me suis montrée trop parano.

(...)

On continue dans notre relation mais rien n'a changé, Ibrahim se fait de plus en plus rare.

"Je le sens, je le perds et merde qu'est-ce qui nous arrive?"

Avec beaucoup d'insistance, j'ai enfin pu avoir un rendez-vous en tête à tête avec Ibrahim. Comme pour habitude je le rejoins en voiture.

J'étais assez en colère et très frustrée, je ne suis pas allée par 4 chemins!

Moi: Ibrahim qu'est-ce qui t'arrive? Je ne te reconnais plus! Dis-je en colère

Ibrahim: Il n'y a rien, pourquoi tu me le demandes ?

Je le sens faux et de plus très gêné. Il ment c'est évident!

Moi: Arrête de te foutre de moi, tu as changé! Tu ne me calcules plus! Tu es trop distant! Regarde même maintenant tu ne me regardes pas! Je t'intéresse plus? Je te comprends pas Ibrahim! Je t'ai fait quelque chose? Dis-je en étant complètement désemparée.

Ibrahim ne disait rien, il se grattait la tête, il se montrait de plus en plus gêner. Il n'osait plus parler, quand à moi je continuais à lui poser mes questions jusqu'à qu'il se décide enfin à se montrer franc.

Ibrahim: Écoute Adja, je t'aime beaucoup mais on fait mal, ma femme a eu des soupçons et je ne veux pas la perdre ainsi que mes enfants. J'ai eu un moment d'égarement avec toi, on ne doit pas continuer ainsi ce n'est pas bien. Je préfère qu'on arrête tout. Je dois te quitter.

Plus il parlait et plus il enfonçait le poignard dans mon cœur, je l'entendais même plus, j'étais tellement abasourdi par ce qui se passait, j'étais complètement déboussolée!

Mais je ne perdais pas face, j'ai gardé mon sang-froid tout le long de son discours.

Lorsqu'il a fini son baratin, je lui ai simplement dit :

Moi: C'est bon tu as fini?

Ibrahim: Excuse-moi Adja, je te demande pardon.

Moi: Ok à Dieu ! Dis-je de façon tranchante.

Je claque la portière de son véhicule et marche jusque chez moi comme une zombie ni morte ni vivante.

Arrivée à la maison, je m'effondre et pleure tout mon saoul.

C'était mon début de dépression, j'ai tout perdu.

Chronique maîtresse d'un homme mariéWhere stories live. Discover now