Partie 18 : Confession

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À cette soirée, j 'en avais gros sur la  patate, j 'étais anéantis, ce  n'étais pas seulement Salif 

mais toute  ma vie était  un désastre. Tous autour de  moi étaient en couple,  l'amour 

triomphait de partout,  les  mariages pleuvaient...  Et  moi, je suis  là, je  me  retrouve seule à 

cause de  mes choix et  mes  mauvaises décisions. J'avais  l'impression d'être au bout de ma 

vie. 

Quand  Maï  m'a  rejoint, j 'étais assise seule dans un coin sur  un  bout de trottoir et à partir de 

là j 'ai décidé de tout  lui dire, de toute façon je n'avais  plus rien à perdre. 

Je  reniflais tellement, mes  larmes étaient abondantes,  ma gorge était  nouée et  mon cœur se 

serrait,  Maï  me posait  un tas de questions, je  n'arrivais  pas à  parler tant je souffrais. 

Maï : Adja dis-moi qu'est-ce qu'il y a? C'est Salif c'est ça ? 

Je  pleurais de  plus  belle  lorsqu'elle  mentionne son  nom  mais elle  ne  me  lâchait pas avec ses 

questions. 

Maï : Tu  l'aimes encore ?  Il t'a fait  mal?  Pourquoi c'est fini entre vous ?  Il t'a trompé c'est ça? 

À ces derniers  mots, j 'ai réagi comme à  mon habitude de façon spontané.

Moi:  Non ce n'est  pas ça ! C'est  moi qu'il  l'ait trompé ! Je l'ai quitté parce que je  kiffais un

homme  marié ! 

Maï  ne disait  plus  rien, elle semblait choquer  par mes  révélations.  Et je  m'en fichais 

complètement, je  me confessais sans aucune  retenue cette fois. 

Maï :  Mais tu es sérieuse?  Ne  me dit pas que tu te tapais  un homme  marié ? Adja ! Adja! Je te 

parle  là ! 

J'étais toujours dans  ma déprime, je  ne  l'écoutais à  peine, elle  me sermonnait mais qu'est-ce 

que j 'en avais à foutre ! 

Maï : Qui est cet  homme? 

Moi: C'est  Ibrahim!  Le  même qui  m'a demandé en ami sur  Facebook, ce même qui fait  partie 

de ton association.  Répondais-je sans détour.

Maï est  restée  bouche  bée, elle très était surprise

Maï : Je suis choquée ! Je suis choquée ! Je suis choquée ! Ce  n'est  pas vrai! Se  répétait-elle. 

Puis elle continuait à  me sermonner. 

Maï : Adja, je suis choquée  par ce que tu viens de me dire, je  ne  m'attendais  pas à sa de ta 

part, j 'avais deviné que tu avais des problèmes mais j 'étais  loin d'imaginer ça, tu  me 

choques. Je suis choquée  Ibrahim carrément, c'est  un  homme sérieux, très droit, c'est bien 

de  lui dont tu me parles? 

Moi: Oui 

Maï :  Non vous  me choquez ! S'exclama- t-elle 

Elle continuait à parler, et au fur et à  mesure ça  rentrait dans une oreille pour  ressortait par 

l'autre. Je  me fichais pas mal de ce qu'elle disait. 

"C'est du  passé c'est bon!" 

Maï : Adja pourquoi tu as fait ça? C'est très grave ! 

Maï  poursuivait de  plus belle, quant à  moi je  ne  répondais toujours  pas  mais je pleurais.

Plus elle  me faisait  la  morale et  plus je culpabilisais en  l'écoutant cette fois. J'ai fini par tout

lui dire, elle savait  maintenant que c'était fini avec  Ibrahim et qu'il est  retourné auprès de sa 

femme  mais elle continuait à  me faire des  reproches. 

Maï : Tu te  rends compte de ce que tu as fait? Sa femme elle est bien, elle est droite, gentille. 

Pourquoi tu as fait ça?  Dès que tu as su qu'il était  marié fallait fuir!  Et pour Salif tu te  rends 

compte de ce que tu as fait? Tu es trop folle ! Terminait-elle. 

À ce  moment, je  me demandais si j 'avais bien fait de  me confesser à elle. 

Après  le  long serment de  Maï , nous sommes  rentrées chez nous. 

Ce soir-là, je  me suis endormie avec beaucoup de peine.

Chronique maîtresse d'un homme mariéWhere stories live. Discover now