FENRIR TOME I

CHAPITRE 14

Il n'a pas tort sur ce coup là. Je comptais bien dire un petit quelque chose. Nous avançons jusqu'au dernier wagon, pour s'éloigner d'eux le plus possible. Nous nous installons enfin.

***

Le silence domine ce wagon depuis plus d'une heure maintenant. Le train est déjà reparti, et nous avons déjà atteint une station. Plus que quatre avant d'arriver à la sphère Gūrin.

— Bon je commence. dit Chris. Sinon personnes parlera jusqu'à notre destination.

Personne ne lui répond. Et cinq minutes de plus défilent sur l'horloge au-dessus de la porte.

— Je n'arrive pas... Je n'arrive pas à croire, que l'on soit exactement dans le même train que le Kujo-Sha. dit Irene.

— Le wagon... C'est eux qui l'avaient réserver. continue Astrid en mettant sa tête dans ses mains.

— Qu'est-ce qu'on va faire alors ? Jamais personne ne descend au premier arrêt de la sphère Gūrin. réfléchis Chris. On sera repéré dès l'instant où nos pieds auront touchés le sol.

— Bah elle ne s'appelle pas la Forêt Interdite pour rien. lui répond Astrid. Mais c'est vrai qu'on se fera prendre très vite.

Je ne participe pas à la conversation. Je suis encore un peu troublée. Et s'ils n'étaient pas là par hasard ? C'est tout de même étrange, que l'on soit, nous les Fenrir, au même endroit que le Kujo-Sha... Qu'elles étaient les probabilités pour que cela arrive ? Et puis la femme de tout à l'heure, elle était là aussi.

— Et si... On descendait à l'arrêt, avant celui de la sphère Gūrin ? Est-ce que c'est possible ? demande ai-je.

— Ce n'est pas une mauvaise idée en soit. Mais pour nous faciliter la tâche, il faudrait qu'on atteigne la sphère avant. me répond Astrid, toujours la tête dans ses mains.

— Écoutez moi bien les jeunes.

Nous sursautons tous en voyant la vieille dame apparaître de nulle part... encore.

— Il vous est bien possible, de descendre à la station avant d'atteindre la sphère. nous dit-elle. Nous allons survoler un portail qui mène directement à la Forêt Interdite, entre la prochaine station et la suivante. Mais il est très peu utilisé. On peut dire qu'il ne fonctionne pas à la perfection.

— Que voulez vous dire par là ? demande Irene.

— Et vous dites, entre ? Alors à quelle moment sommes nous censés descendre au juste ? demande Chris.

— Justement. C'est ce qui fait que vous ne serez pas repéré. Il vous faudra sauter au moment opportun. dit-elle. Et je n'ai aucun détails autre que ces rumeurs. Je ne l'ai jamais utiliser.

— Sauter ? crie Astrid. Sérieusement ?

— On dirait bien que oui. soupire Chris.

— On n'a pas vraiment le choix. Mieux vaut descendre avant qu'ils ne nous remarquent.

Nous nous apprêtons à descendre. À sauter je veux dire. Nous rassemblons nos affaires, et ouvrons les fenêtres. Nous nous asseyons sur les rebords et attendons de voir arriver ce fameux portail. Juste en dessous du train, il y a comme de la poussière d'étoile qui commence à apparaître. Comme ces choses qui tombe des ailes des fées dans les contes. Il y a un énorme tourbillon qui apparaît. Je suppose que c'est le portail.

— Bon ça y est. Va falloir y aller ! On se rejoint dans la Forêt les amies. dit Irene avec un grand sourire.

Nous lui faisons un signe de la tête. Et je saute en première dans cet étrange tourbillon.
Il y a plusieurs couleurs qui apparaissent ! J'ai l'impression d'être dans l'espace. Dans une galaxie.

***

Je vois enfin le bout de ce portail. Mais par contre, je ne vois pas encore les autres. Je me laisse planer dans les airs et regarde cette gigantesque Forêt. Les arbres sont démesurément grands. Je porte l'un des sacs de nourritures, alors je vais essayer d'atterrir sur la terre ferme.

Après quelques minutes à planer dans les airs, j'atterris sans problème. Et la nourriture est saine et sauve. Je m'approche lentement, malgré mon cœur qui me hurle de faire demi-tour et d'attendre les autres. Un énorme courant d'air est soufflé depuis la Forêt. Un courant si puissant que j'ai dû moi-même reculer. Je crois bien avoir entendu un gémissement à travers.