FENRIR TOME I

CHAPITRE 7

Je suis Gin avec difficultés. Il court à une vitesse ahurissante ! J'ai encore du mal avec mes pattes, mais je cours plutôt vite. J'arrive à le suivre et c'est suffisant pour l'instant. Gin me fait signe de ne pas faire de bruit, et de m'accroupir pour ne pas qu'on se fasse remarquer.

— Attend moi là, je reviens vite. dit-il en chuchotant.

Plus de dix minutes sont passés maintenant. Je commence à m'inquiéter. Une main se pose sur mon épaule et ma bouche.

— Chut. C'est moi, tout va bien. me murmure-t-il à l'oreille.

— Tu m'as fait une de ces peurs. dis-je la main sur le cœur. Alors ? Qu'est-ce qu'il se passe à l'intérieur ?

— Je ne sais pas. Mais c'est étrange. Il n'y a personne à l'extérieur. dit-il avant de se mettre à réfléchir. Mais toi... Toi tu pourrais voir ce qu'il se passe à l'intérieur.

— Moi ?! Et comment je fais ça sans me faire remarquer ? demande ai-je.

— C'est simple. La fenêtre du grenier. Tu l'as vois ? dit-il tout en me l'a montrant.

— Elle est ouverte. Mais... Comment je suis censée monter là haut moi au juste ?

— Tes capacités sont deux fois plus élevée qu'avant ! Alors grimper jusqu'au grenier sera chose facile pour toi. dit-il avec un sourire. Et puis tes griffes te seront bien utile.

— Grimper... Et qu'est-ce que je fais après ?

— Tu ressors et tu viens me répéter ce que tu as entendu. T'en fais pas pour l'atterrissage, ce sera tout aussi simple que de grimper. Et surtout, ne prends aucun risque ! me dit-il avec inquiétude.

Je soupire puis trottine discrètement jusqu'à l'arrière du bâtiment. Je regarde la fenêtre, puis à gauche et à droite. Je m'assure que la voie est libre, et prends de l'élan. Je laisse s'échapper un petit cri et espère que personne ne m'a attendu. Je regarde en bas.

— Je suis... super haaaaaut ! dis-je en marmonnant.

Je n'arrive pas à croire que j'ai pu sauter aussi haut ! Après m'être calmée, je continue de grimper. Je m'accroche avec mes griffes. Je ne peux pas m'empêcher de penser que je ressemble sûrement à un super héros vu d'en bas. Et dire qu'il y a un peu plus de vingt-quatre heures, j'étais tranquillement chez moi avec ma sœur. Aujourd'hui j'escalade un mur avec mes griffes.

Je suis arrivée. Je regarde discrètement à l'intérieur avant d'entrer. J'essaie de faire le moins de bruit possible. Et c'est difficile avec le plancher qui craque. Il y a d'autres fenêtres au grenier. Notamment une où j'ai une large vue de l'entrée. Ils sont tous à l'intérieur et tous regroupés. Je n'arrive pas à voire pourquoi. Je change de point de vue et regarde par une autre fenêtre. J'écarquille les yeux en voyant ce que je vois. Des hommes armés les menacent. Et l'un d'entre eux retient une jeune fille, et pointe une arme sur sa tête. Les autres ne peuvent pas agir, ce serait trop risqué. Je lève les oreilles pour mieux entendre ce qu'il se passe en bas.

— Alors ?!! Vous comptez nous répondre ou pas ? Où est Gin ? crie l'homme.

Il tire des coups de feu au plafond, ce qui fait sursauter la plupart de leurs otages. Qu'est-ce qu'ils peuvent bien vouloir à Gin ?

— On ne vous dira rien. Absolument rien du tout ! dit la jeune fille qu'il retient.

Il lui donne un coup dans le ventre, avec son fusil.