- Entres...

Elle hoche seulement la tête et fait ce que je lui dit. Je ferme la porte et vient l'entourer de mes bras alors que mon torse se colle à son dos. Je ferme les yeux et hume son odeur avant de venir embrasser le creux de son cou. Elle pose ses mains sur les miennes et bascule légèrement la tête en arrière pour la poser sur mon épaule libre.

- Hazel ?
- Oui ?
- Je pense que t'es venue pour parler... hein ?



Elle acquiesce et nous nous détachons l'un de l'autre. Elle me sourit en coin et je fais de même. Sans rien dire, elle sait où aller. Elle monte et je la suit dans ma chambre. Cette pièce, c'est devenu notre refuge. On y fait absolument tout. Et puis on est au calme. Pas de Bill dans les parages, ni nos chiens, ni Georg et Gustav lorsqu'ils viennent à L.A.

- J'ai lu ta lettre... dit-elle.
- Et qu'est-ce que tu en penses ?
- Ce que j'en pense... c'est que ça m'a fait mal au cœur Tom. Au lieu de te faire du bien, je te fais du mal. Je te tiens à l'écart. Je ne t'aide pas. Tu ne vis pas à cause de moi. Et le pire, c'est que tu doutes de moi... et ça, c'est ce qui me brise encore plus.
- Épouse-moi alors.


Je ne sais pas pourquoi je lui ai dit ça, mais j'en avais envie. Je l'aime, et je la veux près de moi. Peu importe le prix à payer. Peu importe si je vais souffrir. Qu'on souffre ensemble alors ! Je vais essayer de l'aider. Elle me fera confiance, et on s'en sortira, tous les deux.


- Quoi ?
- Tu m'as très bien entendue. Je veux que tu sois mienne. Je veux que tu sois ma femme. Je te veux ici, près de moi, tout le temps Hazel. Je me fou pas mal de ce qui t'arrive. Je...


Je n'arrive pas à lui dire un simple 'je t'aime.' Et pourtant c'est ce que je ressens. Je lui empoigne les bras pour l'attirer aux miens et je la serre fort contre moi. J'essaye de lui prouver mon amour à travers mes gestes et lui embrasse le front.

- Épouse-moi ; je répète.

Une unique larme glisse et coule le long de sa joue. Elle entrouvre les lèvres mais aucun son ne sort de sa bouche. Finalement, elle hoche la tête et je souris. Je porte sa main à ma bouche et y dépose un baiser avant de lui embrasser l'annulaire. Je n'ai pas de bague sous la main. Ce que je viens de lui proposer était spontané et absolument pas réfléchi. Je sens l'odeur d'un amour brûlant entre nos mains, mais je m'en moque. Elle et moi, nous venons de nous unir. Pour le meilleur comme pour le pire dis-t-on ? Je pense qu'il y a beaucoup de pire. Mais encore une fois, je m'en moque. Hazel est ma fiancée, maintenant.


- Tu viens ? Faut qu'on aille annoncer ça à Bill... il va être content !
- Oui... Oui j'arrive. Je te rejoins tout de suite, vas-y.


Je ne sais pas ce qu'elle fabrique devant l'armoire mais j'ai pu apercevoir une feuille pliée en quatre entre ses mains. Peut-être que c'est sa réponse à ma lettre qu'elle me laisse à cet endroit? Je verrai ça plus tard, si je n'oublie pas. Faut que j'parle à mon frangin. Sa meilleure amie est devenue sa belle-sœur.


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