Chapitre 07

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Tom ouvre doucement les yeux et fixe ce plafond qu'il regardait hier avant de dormir. Il constate que sa position est la même que la veille car il n'a pas bougé de toute la nuit, signe d'un sommeil profond et reposant. Sa chambre était sombre ce matin. Seuls de fins rayons de lumière transperçaient les volets noirs. Il se lève afin d'en ouvrir un et est ébloui par ce soleil déjà bien présent. Il couvre instinctivement ses yeux à l'aide de sa main bandée et grimace en se rappelant ce geste idiot qu'il a eu la veille. Son poing le brûle toujours de l'intérieur.

Il prend ensuite son téléphone et l'allume afin de voir s'il avait reçu un message de celle qu'il attendait.


11h32, 7 appels manqués, 4 messages.
5 appels de son frère, un de Georg, le dernier de Gustav.
Et tous les messages étaient de Bill.


23:57 Ouais c'est ça, barre toi. Tu sais faire que ça de toute façon. Puis vas te faire foutre toi-même!

00:40 Tu vas rentrer ? Je vais pas t'attendre toute la nuit hein. Les garçons non plus. Abruti.

01:23 Tom... Je suis désolé. Reviens à la maison. Ou fais-moi un signe au moins. Je t'aime.

01:24 Tais-toi, pas de commentaires sur ma dernière phrase. Mais juste laisse-moi savoir si t'es en vie, merde !


Un sourire naissant prend place sur le visage de Tom, qui trouve que ses mots crus de la veille en sortant de chez lui ont encore fait effet. Finalement, son sourire ne le quitte pas.Bill était comme ça. Il n'aimait pas se disputer avec son frère et regrettait très vite ces moments. Le brun se met ensuite à tapoter un message sur son téléphone en reprenant les expressions de son frère, chose qu'il adore faire.


11:35 Je suis en vie merde ! ;)


Il se lève afin de se changer car il portait toujours ses vêtements de la veille. En ouvrant les portes coulissantes de son armoire, il se stoppe devant les affaires d'Hazel, là où elles sont toujours pliées et accrochées. Il saisit un de ses vêtements et le rapproche doucement de son nez, avant d'humer longuement son odeur en fermant les yeux. Elle lui manque, il veut la voir, la sentir, la toucher, l'embrasser, la prendre dans ses bras, mais elle n'est plus là.

Cette idée lui fait serrer la mâchoire et il expire de façon à faire ressortir une partie du mal-être qui avait déjà prit possession de son corps. Il se souvient de chaque détail, il se souvient de la dernière larme qu'elle avait versée. Qu'est-ce que cette larme signifiait ? Était-ce parce qu'elle l'avait entendu s'excuser ? Était-ce parce qu'elle s'excusait elle-même de tout ce qu'elle a pu lui faire ? Était-ce parce qu'elle sentait qu'elle allait mourir ou était-ce parce qu'elle lui en voulait ? Il n'a aucune réponse à ses propres questions, bien que ce ne sont pas les seules, et il serre fortement les poings. Tellement fort qu'il sent sa peau craqueler et saigner de nouveau sous son fin bandage.


Sa blessure de la veille venait de se rouvrir, et celle de son cœur se remit à saigner.Il frotte son visage de ses mains et sa respiration s'accélère. Il saisit sa valise rangée sur l'armoire, la pose et l'ouvre sur son lit, puis commence à retirer un par un les vêtements de celle qui avait autrefois partagé sa vie. Tout y passe. Son parfum, ses sous-vêtements, ses chaussures, quelques accessoires. Tout ce qui lui appartenait. Une fois l'armoire vidée, il ferme la valise avant de s'asseoir par terre adossé contre la partie boisée du lit.

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