[...]

Il est maintenant vingt heures, elle quitte enfin les lieux, accompagnée de sa collègue Jordyn, celle avec qui elle s'entend le mieux. Son amie décide de la déposer en voiture. Defne lui a raconté ce qui lui était arrivé et cette dernière ne voulait pas la laisser rentrer seule. Elle la raccompagne jusque son motel, mais ne lui propose pas pour autant de la dépanner en venant s'installer chez elle le temps de trouver un endroit convenable. Defne pensait à cet instant qu'elle n'avait pas de vrais amis sur lesquels elle pouvait compter.

Elle passe prendre la clé de sa chambre à l'accueil et aperçoit un couple marcher rapidement devant elle. Ils montaient à l'étage et avaient l'air assez pressés. L'homme avait une main posée sur les fesses de la femme se tenant à ses côtés. Ils commençaient déjà à s'embrasser et étaient visiblement prêts à passer à l'acte. Defne les regarde en faisant non de la tête, un léger sourire aux lèvres. Ah, ces jeunes, pensait-elle. Mais c'est donc peinée qu'elle rejoint sa chambre. Eux aux moins sont accompagnés, même si ce n'était que pour la soirée. Elle n'avait pas de petit-ami. Son ex, Noam, l'avait quittée car il ne se voyait pas vivre une relation à distance. Enfin c'était l'excuse qu'il lui avait donné. Malgré leur relation d'un an et demi, elle avait réussi à l'oublier. Elle s'est juste laissée aller lors de ses quelques coups d'un soir, qui se font très rares. Elle n'aime pas le sexe sans amour mais parfois elle en a naturellement besoin.

Le lendemain, elle s'adonne à son rituel matinal du vendredi. Elle sera en week-end ce soir, donc pour elle, c'est douche puis cheveux enroulés d'une serviette, sous-vêtements et brossage de dents en dansant. Elle adorait faire ça et se réveillait une heure plus tôt que son habituel réveil de huit heures. Même si ce n'était pas ses jours les plus heureux, elle n'est pas quelqu'un de triste. Sa joie de vivre reprend tout le temps le dessus. Elle est comme ça, une vraie pile électrique.

Après avoir terminé, elle est prête à descendre prendre son petit-déjeuner. Elle prend un muffin aux myrtilles, un chocolat chaud, ainsi qu'un verre de jus. Son âme d'enfant était toujours présente, et elle adore manger de toute façon. Que ce soit quand elle est heureuse, quand elle est stressée ou qu'elle appréhende quelque chose. Là en l'occurrence, elle était contente. Sa bonne humeur est contagieuse, les personnes travaillant au motel l'aiment déjà beaucoup et n'hésitent pas à lui dire à quel point elle est aimable et souriante.

Elle s'installe à une table et commence à petit-déjeuner. Elle voit le couple d'hier redescendre mais elle ne s'attarde pas sur eux. Les deux portent les mêmes vêtements de la veille, il était donc clair qu'ils se sont amusés toute la nuit et que leurs chemins se séparent maintenant, puisque l'homme claque les fesses de sa compagne d'une main, sans la raccompagner dehors. Ensuite, il se dirige vers la toute petite salle de déjeuner, là où se trouve Defne. Il la regarde pendant qu'elle tient son bol pour boire le lait qu'il lui reste. Cette vue qu'il a devant lui l'amuse fortement. Elle est mignonne, et son visage lui est familier. Il l'avait déjà vu quelque part, il en était sûr. D'un pas certain, il s'approche de sa table avant de s'y installer sans invitation.

- Bonjour.

Defne relève sa tête, qui était baissée devant sa tablette. Elle est surprise de voir Tom Kaulitz, encore une fois devant elle. C'était donc lui qui était prêt à se donner en public avec sa blonde élancée d'hier soir...
De toutes façons, son comportement de l'avant veille ne lui donnait pas envie de lui parler, alors elle cherche à éviter toute discussion avec lui.

- Bonjour. Vous désirez ?
- On se connaît non ?
- Non pas du tout. Pourquoi ?
- Je vous ai déjà vu quelque part. Je peux vous tutoyer ?
- Inh hin.
- Donc... On a déjà...
- Déjà quoi ?
- Est-ce qu'on a déjà couché ensemble toi et moi ?
- Pardon ?
- Ne soit pas gênée. Je te posais juste une question.
- Non on n'a jamais couché ensemble. Et ça n'arrivera jamais non plus.
- Il ne faut jamais dire jamais.
- Mais moi je le dis.

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