Madam Mayor

Chapitre 3

- Mme Mills. Regina Mills.

- Oh. S'étonne Emma. Vous êtes donc la prochaine à vous occuper de notre ville ?

- C'est cela. Et je compte bien mettre un peu d'ordre dans ce désastre, dit-elle en regardant Marley de haut, quoiqu'il en soit, quelqu'un qui prenne en compte enfin Storybrooke ne ferait de mal à personne. Sous ces paroles, Emma se sent un peu blessée. Après tout, la ville a été à sa charge les derniers mois. Serait-elle une si mauvaise Shérif ? L'attitude hautaine de cette Regina Mills lui laisse douter. Elle n'a pas l'air d'aimer beaucoup de choses.

- Je n'en doute pas, Mme Mills. Emma détourne le regard, elle ne veut pas avoir affaire plus longtemps avec cette désagréable brune. Elle se baisse, caresse son chien avec amour qui ne cesse de remuer la queue. Désolée pour le dérangement, au plaisir de vous avoir rencontrée. Je présume que nous serons amenée à nous croiser à nouveau, lâche finalement Emma en tournant des talons.

- Au plaisir de même, crache Regina, la politesse n'est désormais pas faite pour elle, surtout lorsqu'elle s'adresse à ses inférieurs. Un instant elle réfléchit, puis reprend, interpellant de nouveau la blonde. Au fait, Mademoiselle, Emma se retourne vers elle, comme je suis nouvelle en ville je n'ai pas encore eu l'occasion de parler à des gens. Je veux dire, autrement que pour le travail. Cette ville est petite, et j'ai ouïe dire que tout le monde se connaissait et s'entendait. C'est pourquoi j'aimerais savoir si vous connaissez une certaine Emma Swan ? Emma ravale sa salive. Un rendez-vous entre elle et moi doit-être organisé afin que je puisse reprendre les rennes de la ville et j'aimerais pouvoir la contacter.

Le Shérif se met à pouffer intérieurement de rire, puis s'avance encore un peu plus de l'élégante brune, et lui tend la main.

- Que faites-vous ? Questionne Regina Mills.

- Emma Swan, en personne. 

Un silence s'installe. Je lui en ai bouché un coin, songe Emma. Les deux femmes se serrent finalement la main. 

- Bien Miss Swan. On dirait que c'est moi qui vous cherchait, mais c'est vous qui m'avez trouvée. Enfin votre... ce... "chien".

- Marley.

- Bien-sûr, dans un faux sourire, Marley. Je vous laisse mes coordonnées, reprend-elle, je vous contacterai ultérieurement pour fixer un rendez-vous et signer toute la paperasse, enfin, vous savez.

- Entendu, Emma n'a pas le temps de poursuivre sa phrase que les deux femmes entendent comme un bruit de... fuite.

- Oh non. 

- Marley ! File ! Va pissez ailleurs ! Crie Emma, Je suis vraiment désolée Mme Mills, il n'est pas habitué aux inconnues, mais cela ne signifie pas qu'il ne vous apprécie pas, peut-être même le contraire, pouffe-t-elle de rire en observant la jambe et une partie de la jupe trempée de la future Maire.

- J'ose espérer ne plus vous côtoyer en présence de cette chose. Crache à nouveau la brune.

- Mannnn'

- Henry, je t'avais dit de rester tranquille.

- Mais je m'ennuie... Il relève la tête vers l'intimidante femme, Bonjour madame.

- Oh, et en plus vous avez un fils. Lui au moins, sait être poli. Bien, je vais y aller, et me débarrasser de cette horreur, fait-elle en jetant un bref coup d'œil vers sa jambe, le visage dessinant une grimace de dégoût. Oh, et, "Pisser" n'est pas un langage approprié lorsque l'on s'adresse à sa supérieure, Miss Swan. En espérant que votre fils est bien mieux éduqué que cela.

- Il n'y a pas de doutes. Avec tout mon respect, Madame Mills, vous n'êtes pas encore ma supérieure, je le suis. Sur ces mots, la blonde tourne des talons.

- Tu suis Henry ? Marleyyy, viens !"

Et s'en va, laissant une Regina Mills hors de ses gonds. Cette femme n'allait décidément pas rendre la vie facile à Emma Swan, la blonde le sentait.

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Rentrant enfin chez elle, Emma détache Marley et le laisse galoper dans le jardin. Henry lui, va se mettre devant la télévision et brancher sa console de jeux.

-Maaaan, tu viens jouer ?

- Désolée gamin, j'ai eu une semaine chargée et cette matinée n'était pas des plus faciles. Je vais me reposer un peu tu veux bien ? 

- D'accord maman, acquiesce t-il avec une toute petite voix. La jeune femme se débarrasse de sa veste qu'elle pose sur le porte manteau et monte les escaliers jusqu'à sa chambre où elle se change ; elle met un jogging confortable et un t-shirt large, puis s'étale de tout son long sur son lit. Exténuée, elle ferme les yeux pour enfin pouvoir souffler et se reposer. Mais quelque chose la tracasse, va-t-elle vraiment devoir travaille avec cette désagréable brune ? Emma n'aime pas mettre d'étiquette sur les personnes au premier abord, mais Regina Mills a tout l'air d'une femme bien exigeante et et impartiale. Elle se tourne et se retourne dans son lit, cherchant une position confortable. Apparemment, le monde ne veut pas qu'elle se repose. Quelques secondes plus tard, elle entend son téléphone sonner. Avec peu d'entrain, elle tend sur bras vers la table de nuit où il est posé et ouvre faiblement les yeux. Mary Margaret est en train de l'appeler, et c'est probablement pour une autre soirée entre copines. Il est vrai que c'est Dimanche et que c'est le jour parfait pour organiser une sortie. Mary étant professeur des écoles elle n'a que les week-end. 

- Allo, entame faiblement Emma.

- Oh, petite voix, plaisante Mary, ça te tente la tournée des bars ce soir ?

- Mhhhh...

- Bon, j'exagère peut-être un peu, mais il y a un petit bar sympa qui vient d'ouvrir près du parc, avec les filles on sait dit qu'on pourrait l'inaugurer.

- Je suis fatiguée Mary...

- Aller ! C'est pas comme si on pouvait le faire tous les jours.

- Bon... Je serai là.