CHAPITRE 19

155 11 0
                                    

Assise sur mon ancien lit, j'ai deux grosses valises devant moi. Une pour moi avec mes vêtements et mes cours, des souvenirs et une autre avec les vêtements d'Hugo et ses jouets. J'ai pris tout l'argent que ma mère a laissé traîner, ma tirelire, les bijoux de valeur de ma mère. Elle ne l'est mérite pas de toute façon.

De mon lit je remarque une photo que j'avais encadré d'Hugo et ma mère, bras dans les bras. Je prend la photo et j'ai du mal à réaliser que tous ces petits moments n'existeront plus maintenant. Les petits repas, les petites journées en famille, tous les trois. Les rires ne serviront plus de mélodie dans la cuisine. Je laisse mes larmes rouler sur mes joues. Désormais il n'y a que violence, injures et mauvais souvenirs dans cette baraque. Mais ça va changer. Je descend mes valises dans le salon. J'essaye de me remémorer tous les bons moments dans chaque pièces mais je ne m'éternise pas. J'ai une chose importe à faire avant de partir.


Assise sur l'une des valises à l'entrée du bois je regarde mon ancienne maison, je la regarde prendre feu petit à petit, le bois craque, les rideaux tombent en cendre et le feu crépite. Je suis à une distance suffisante pour que personne ne me remarque ni que le feu ne me brûle. La charpente craque et s'effondre en plein milieu du peu de salon qui reste. D'un coup, un violent bruit résonne, le four explose faisant volé plein de projectile en l'air. Un feu d'artifice de métal, de bois, de verre et de plastique.

J'ai mis le feu à cette baraque. Si je n'ai plus de toit, si je n'ai plus le droit d'être heureuse, c'est à cause d'une seule et même personne. Ma mère. Je vais lui faire payer mes années de souffrance, la souffrance qu'elle a infligé à Hugo. Je vais la détruire comme elle nous a détruit. Un petit peu d'essence sur un bout du canapé, un peu sur les rideaux et la moquette, encore un peu dans mon ancienne chambre. Les flammes ravages et crient famines en engloutissant la maison dans les flammes de l'enfer. Je regarde le spectacle gratuit qui s'offre directement à moi. Toute sorte d'émotions se baladent dans mon corps. Tristesse, haine, désespoirs, euphorie, mélancolie... je suis tellement submergée par mes émotions que je ne remarque pas l'arrivée des camions de pompiers se garer devant ce tas de boit qui brûle désormais entièrement. La police arrive, il est pour moi le temps de partir.

Je n'ai plus rien à faire ici, je prend mes valises et commence à marcher doucement vers la ville sans regarder derrière moi.

PDV BLAKE

Je suis réveillé depuis plusieurs heures maintenant, le soleil commence à se lever. Bizarrement, cette nuit, j'ai eu beaucoup de mal à fermer l'œil. Léonie bougeait énormément et me donnait régulièrement des coups de pieds. J'ai un petit mauvais pressentiment, mais je ne sais pas trop. Il me manque quelque chose, je me sens vide, sans force, je n'ai plus d'énergie. J'essaye de me rendormir mais j'entends la voix d'Hugo qui monte les marches de ma chambre en pleurant. Je sors vite du lit, en caleçon, et ouvre ma porte. Hugo les yeux remplie de larmes, le doudou qui traîne par terre derrière lui. Il me remarque et se lance dans mes bras. Je le serre fort contre ma peau.

-Leen... Elle est partie. Hugo explose en sanglot et tremble de partout. Je resserre Hugo dans mes bras et court dans leur chambre. Aucune trace d'elle. Elle n'est plus là. NON. NON PUTAIN. Je passe ma main dans mes cheveux en signe de stresse. Je commence à faire les cents pas dans la chambre ? Je me tourne d'un coup vers Hugo :

-Hugo, tu restes là, je vais partir la chercher d'accord ? Il hoche la tête et je commence à courir partout dans la maison.

J'ai fait chacune des pièces de cette putain de baraque, j'ai regardé sous les meubles, au cas où, dans la piscine, le jacuzzi, les placards, sous la table, le canapé. Il faut que je prévienne les autres, ça ira beaucoup plus vite.

-Autumn, il faut que tu surv... EVANS ?? Les yeux collés ils me regardent ne sachant pas ce qu'il se passe ici. Je... Enfin bref, Aileen c'est barrer, réveiller tout le monde, garder un œil sur Hugo, il n'est vraiment pas bien. Je m'habille et je pars directe.

Je prends mes armes que je cale derrière ma ceinture, des recharges et je mets mes couteaux dans les doublures de ma veste en cuir et mon jeans.

Je passe devant la baie vitrée qui est... entrouverte ? Personne n'est levé à l'heure-là. Je passe la tête pour voir mais il n'y vraiment personne sur la terrasse. D'un coup tout s'illumine dans ma tête. Elle n'a pas pu sortit par le portail, des membres du gang le surveilles toute la nuit, elle n'est donc pas passée par là. Je longue le regard sur le mur qui entoure ma maison. Je distingue une échelle ou un objet d'une grande ressemblance. Je cours directement dans le fond du jardin. L'échelle est contre le petit garage, je grimpe dessus, c'est tellement facile de sauté d'ici. Aileen est forcément passé par là.

Cette fille n'a aucune conscience d'être entrée dans les bois en plein milieu de la nuit sur une zone blanche où peuvent roder des types louches, armés ou assoiffés de vengeance. Les traces des pas d'Aileen sontencore là. Si je l'ai est vu, les membres du gang adverses aussi. Vu sa vitesse elle a dû mettre toute la nuit à traverser le bois. Je remonte le mur et cours jusqu'au garage prendre ma moto.

Je sais que l'entrée du bois se situe près d'une route, près de chez elle. Je suis arrivée par là, quand je suis rentré dans sa maison. Cependant, elle ne le sait pas. Malheureusement pour elle, je connais tous les recoins de ce bois, elle n'a aucune chance de m'échapper aussi facilement.

J'ai les nerfs à vife, je roule vite, rien à foutre du danger qui m'entoure en ce moment. Je suis complètement à découvert pour le gang de Raphaël mais, rien à faire. Je la veux ELLE. En vie. Maintenant. Je me gare devant chez elle mais, son ancienne maison n'est que flammes et cendres. Des pompiers grouillent comme des fourmis autour de la maison. Il éteigne le feu petit à petit.

Aileen. Non. Elle ne peut pas être dans cette putain de baraque.

De l'adrénaline à la place du sang je cours vers la maison, les pompiers essayent de m'en empêcher mais je n'en ai rien a foutre.

-AILEEN !! AILEEN !! Je cris en espérant qu'elle n'est pas dans c'est flammes. J'ai un espoir qu'elle soit encore vivante même si c'est impossible. Mes yeux la cherchent partout. Il n'y a aucune ambulance, que des camions de pompiers et de flics. J'intercepte un gars par le col et le regarde sévèrement :

-Y'A QUELQUE'UN DANS CETTE BARAQUE ??

Le mec me regarde ne sachant rien dire ni quoi faire pour éviter de m'énerver encore plus. Manque de chance pour lui, il ne fait qu'amplifier ma haine et ma colère.

-EST CE QUE Y'A UN CADAVRE OU UN PERSONNE DANS CETTE BARAQUE PUTAIN DE MERDE ! Je resserre mon poing sur le col du mec qui espère se dégager de mon emprise.

-N..onn, mon...sssieur, personne dans la maison, aucune vic...time, lâcher moi s'il vous plaît : J'ai une femme et des enfants.

-Qu'est-ce que tu sais à propos de l'incendie !

Je le regarde droit dans les yeux, il ne veut pas me le dire ce connard.

-Je n'ai pas le droit mon...sssieur.

Je n'ai aucune patience, mes muscles le plaque contre le camion et je rapproche son visage près du mien.

-Tu vas me dire tous ce que tu sais sinon ta femme et t'es gosses seront entre quatre planches.

Il blêmit d'un coup, les yeux remplie d'eau il essaye de prendre la parole avec autant d'assurance. Raté.

-La vieille d'âme nous a dit qu'elle avait aperçu une jeune fille sortir avec deux valises puis partir vers la ville, me dit-il en me montrant du doigt la route. Ensuite la dame nous as dit que la maison a commencé à brûler de partout puis la fille est partie.

Je le relâche d'un coup et rejoint ma moto et file dans le centre de la ville. Une fille blonde, avec deux grosses valises, ça ne court pas les rues.

I got my AngelOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz