CHAPITRE 1

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Il fait sombre mais assez pour voir où je vais. Je cours, histoire de me défouler avant de rentre chez moi. Je vois les arbres défiler de chaque côté de moi et j'aime ça. J'aime cette tension que j'ai dans mes muscles, cette douleur quand tu sais que tu repousses toutes tes limites. Ça dois faire au moins trente bonnes minutes que je cours dans la foret avec mes écouteurs . J'ai l'habitude de courir dans cette foret depuis que je suis arrivée ici, à San Diego. C'est comme ma bulle et je sais que personne passe dans cette foret car elle est sombre mais ça ne me fais peur, je n'y vais que la journée et non tard le soir. Il y a une histoire à propos de cette foret mais je n'y crois pas trop... Il paraît que des gangs viennent ici à la nuit tombée pour régler leurs histoires de territoire ou de je ne sais pas quoi car cette foret est « la zone blanche » pour tous les gangs de la région. La foret se situe en plein milieu de San Diego donc la plupart des gangs se rejoignent ici. Mais bon je n'y crois pas trop car je suis déjà venu ici en pleine nuit après une dispute avec ma mère et j'ai jamais rien vu ni entendu. Après encore dix minutes de course je rentre chez moi. Malheureusement tellement tête en l'air que je suis, je me prends les pieds dans une branches d'arbre et me tors la cheville.

-AH PUTAIN !

J'essaye de me relever mais j'ai beaucoup de mal. Je m'appuie à un arbre et j'essaye de marche. Je souffre atrocement, avec beaucoup de mal je marche jusqu'à chez moi et je vois qu'il n'y aucune lumière d'allumer, bizarre. Je prend la clé sous la grenouille de la porte et l'ouvre, aucun bruit. Je marche jusqu'à la cuisine et me sert un verre d'eau. Au moment où je finis mon verre je vois un bout de papier sur la table. « Coucou ma chérie, je suis parti avec Hugo à notre cours de natation. Il reste une part de gratin à réchauffer dans le micro-onde, régale toi, on rentre vers 22H30. Bisous on t'aime ». Ma mère et ces cours de natation pour soi-disant avoir un corps de rêve. Ma mère a trente-huit ans et elle a un corps sublime mais ce trouve horrible depuis sa dernière grossesse car pour elle « elle a pris vingt kilo d'un coup pour Hugo et n'a pas réussi à perdre du poids ». Quand je repose mon verre d'eau dans leviers j'entends un énorme BOOM à l'étage. Juste au dessus de ma tête. Prise de peur subite je prends un couteau et le place devant moi. Ma respiration s'accélère.Je n'ai aucune assurance. J'éteins toute les lumières avec une main tremblante et monte à l'étage discrètement. Un frisson parcours mes avants bras dénudés, un air frais provient de ma chambre. Je rentre doucement dedans, face à moi, ma fenêtre grande ouverte, mes rideaux blancs volant au vent. Je marche silencieusement vers ma fenêtre et la referme d'un coup. Malheureusement quand je me tourne pour regarder dans mon dressing, une grande silhouette,baraque avec de grand yeux bleu azur. D'un bleu transperçant,pénétrant. Je pointe mon couteau sans assurance devant lui en lui criant dessus.

- T'ES QUI ? QU'EST-CE QUE TU FAIS...TU... Je n'ai même pas le temps de finir ma phrase que la silhouette me désarme et mon couteau tombe dans un bruit sourd sur mon parquet avec une telle facilite que je ne peux crier. L'inconnu place une main devant ma bouche et me ramène contre son torse en un quart de seconde et me ramène dans mon dressing, il met son doigt devant sa bouche pour me dire de me taire.Il s'approche de mon oreille et me dit avec une voix rauque: *

- Shuut... Princesse on va se faire repérer si tu fais du bruit. Je vais enlever ma main et tu ne vas ni crier ni t'en aller en courant sinon on meurs sur le coup, OK ? Je secoue la tête pour lui faire signe que j'ai compris et il retire sa main de ma bouche et pose sa main sur ma joue et essuyer les larmes de peur qui ruissellent sur mes joues. Son torse muscle est colle à ma poitrine, nos respirations sont saccadées. Il me regarde avec ses iris azur, tellement envoûtant que je m'y perds quelques secondes,avec son odeur de vanille bourbon cependant un bruit étrange ou plutôt une personne qui entre par ma fenêtre gâche le moment. Un homme âgé de  vingt ans et un peu plus.

Malgré l'obscurité de la pièce je remarque une grande cicatrice sur le visage de l'homme ces yeux sont noirs ce qui me donne une chair de poule monstrueuse. L'inconnu le remarque et me sert plus contre lui, instinctivement ma tête glisse dans son coup où je pouvais encore plus sentir son odeur de vanille enivrante. L'homme passe dans ma chambre en s'arrêtant pour prendre le couteau tombé de mes mains, il passe son doigt sur la lame du couteau. Il ne cherche même pas dans ma chambre et part dans le couloir, vers les escaliers. On entends l'homme descendre et fouiller un peu partout,un verre se brise des placards s'ouvrent et se referment dans des claquements affreux. A chaque claquement, chaque bruit, mon corps se colle d'avantage au sien. J'ai l'impression que ces bras étaient fait pour m'enlacer et me rassurer. Puis soudain plus aucun bruit dans la maison. Une voix grave retenti du bas de la maison :« JE TE RETROUVERAIS JENKINS ! ET JE TE TURAIS DE MES PROPRES MAINS POUR TOUT LE SANG QUE TU AS FAIT COULER !» Puis la porte d'entrée claque d'un coup sec et plus un bruit dans la maison. Je peux entendre juste mon cœur battre et celui de mon inconnu aux iris azur. L'inconnu ouvre la porte du dressing et commence à partir, prise d'adrénaline je lui prend le bras ce qui nous donne des frissons à nous deux en lui demandant :

-T'es qui ? Qu'es ce que tu fou chez moi a l'heure-là ? T'es qui pour rentre chez moi comme ça, je vais appeler les flics !Et c'est quoi cette histoire de sa... » je ne peux finir ma phrase que ma vue commence à se brouiller et je tombe à genou devant mon inconnu : « Je me sens pas très bien. » dis-je avec beaucoup de difficulté. L'inconnu passe derrière moi et me porte jusqu'à mon lit et me déposant dessus avec beaucoup de facilité. Trop de facilité. C'est yeux bleus me fixait un moment puis me dit : « T'inquiète pas tu me reverras bientôt princesse ».


Avant que mes yeux ne se ferment, je distingue énormément de tatouage sur ces bras, son cou. La lumière de la lune reflète sur ces bras, ces yeux, son corps entier. Mon regard détail son corps quand il passe par ma fenêtre et la referme doucement. Mes yeux se ferment lentement, puis totalement.


I got my AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant