Vingt-cinq - Asher

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- Asher ?

Alors que sa petite voix résonne dans le salon, je tourne la tête et m'aperçois qu'elle s'approche de moi en se frottant les yeux. Elle parait encore fatiguée et effondrée. Je n'ai pas le courage de parler. J'ai peur de lui faire du mal putain. J'ai peur de faire ou de dire quelque chose de déplacé.

- Je croyais que tu serais parti.

Je secoue la tête et la laisse s'asseoir à côté de moi. Sa tête se pose sur mon épaule et elle soupire de tristesse. Son petit corps est entouré par son plaid, elle se frotte les bras pour se réchauffer.

- Est-ce que tu m'en veux ?

Pourquoi je lui en voudrais putain ? Elle a tellement de courage. C'est la femme la plus incroyable que j'ai rencontré jusqu'ici. Elle a supporté tellement de choses, plus que je ne pourrais jamais supporter.

Tous ces mots ne sortent pas de ma bouche.

Je ne fais que secouer la tête.

Blaise redresse la tête et observe mon profil alors que je fixe un point face à moi, la télévision, éteinte. Je ne peux pas me retourner. Je ne peux pas voir son visage triste et ses larmes. Je ne peux pas. Je ne veux plus qu'elle pleure. Je veux qu'elle sourie. Je veux qu'elle soit heureuse.

- Si je te dégoûte je préférerai que tu me le dises directement, elle marmonne et je ne tourne toujours pas la tête. Je regrette déjà assez ce que j'ai fait, je n'ai pas envie de voir du dégoût ou de la pitié sur ton visage Asher. Si tu veux partir je t'en empêcherai pas.

Je n'ai trouvé aucun autre moyen pour lui faire comprendre ce que je ressentais. J'ai besoin qu'elle sache que je suis là, que je ne l'abandonne pas. Et si je ne peux pas parler, je peux lui faire comprendre d'une autre façon.

Mes mains sur ses joues, mes lèvres sur les siennes, je l'embrasse avidement, à tel point que nous basculons sur le canapé. Les gouttes de ses larmes perlent toujours sur son visage, je les sens contre le mien. Ses petites mains viennent se poser contre mon torse et je ne les repousse pas lorsqu'elle les passe sous mon t-shirt. Sans jamais la lâcher, je nous redresse et l'entraîne avec moi en me dirigeant vers la chambre. J'ai envie de lui montrer que moi je suis là, que je le resterai, que je ne compte pas l'abandonner.

Nous buttons contre le lit et j'enlève son pull pendant qu'elle enlève le mien. J'attrape à nouveau sa taille et la dépose sur le matelas, moi sur elle, sans jamais arrêter mes baisers dans son cou. Ses gémissements remplissent la pièce et bien vite nous finissons dans nos plus simples appareils.

*

La tête de Blaise contre mon torse, je me laisse aller à la douceur des caresses de ma partenaire. Ses doigts s'amusent à tracer des cercles sur ma joue et Dieu sait combien j'aime ça. J'ignore depuis combien de temps nous sommes dans cette position mais je ne changerai ça pour rien au monde. La dernière fois que j'ai regardé le réveil de ma rousse, il était vingt-et-une heures passées. Depuis, des heures ont dû passer, durant lesquelles je n'ai cessé de lui prouver que je ne partirai pas de sitôt. Bien sûr, cette fois-ci nous n'avons pas oublié de nous protéger et ça n'a rien enlevé à la magie du moment. C'est toujours comme ça avec Blaise, tout est magique.

- J'aimerais passer mes journées comme ça, elle soupire maintenant d'aise et je souris quand je la vois remonter ses yeux vers les miens.

- Je pourrais te garder pour toujours enfermée ici, je lui propose et elle fait la moue.

- Ça ne me dérangerait pas tellement mais je dois aller travailler demain, elle jette un œil au réveil à sa gauche. Enfin aujourd'hui vu l'heure.

Le Premier Jour De Ma VieWhere stories live. Discover now