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Anastasia.

Quand le temps s'arrête.

- J'espère que tu as aimé la journée.

Vinchenso me parlait tout en déposant une main sur ma cuisse,l'autre fièrement posée sur le volant.
Au loin,j'apercevais déjà l'immense villa familiale.
Et ce n'était pas avec joie que je la voyais se rapprocher.

- C'était génial,répondis-je en embrassant sa joue.

Les pneus de la voiture frôlèrent déjà le gravât et, trop vite,notre bulle éclata.
Je pénétrai dans la maison sur mes gardes,comme dans l'attente du prochain cris,de la prochaine dispute.

- On est libre jusqu'au repas du soir.

Vinchenso monta les escaliers et je le suivis.
Dans le long couloir qui menait à notre chambre,on tomba né à né avec Vladimir qui visiblement cherchait son frère.

- Vinchenso ! J'ai besoin de ton avis sur un de mes dossiers.

Vinchenso passa son regard de son frère à moi,comme s'il était en train d'hésiter.
Vladimir qui remarqua la même chose que moi,ajouta :

- Elle pourrait aller dans notre chambre.Elisabeth y garde les enfants et je sais qu'elle avait vraiment envie de faire sa connaissance, Vladimir s'adressa à Vinchenso.Enfin si tu en as envie,il se tourna vers moi cette fois-ci.

J'hochai la tête ne voulant pas le moins du monde m'incruster dans la grande discussion qu'allait avoir les deux frères.

- Je te rejoins dans ton bureau je vais lui montrer ta chambre,Vinchenso plaça sa main au creux de mon dos.

Je frissonnai à son contact et son frère disparu dans un dédale de couloir.
Vinchenso soupira avant de me susurrer :

- J'aurais préféré passer la fin de la journée avec toi.

Je me collai contre lui,le forçant à se plaquer contre le mur.
Je posai mes lèvres contre les siennes avant d'introduire ma langue dans sa bouche.
D'abord surpris,Vinchenso redevint vite le dominant de ce duel.Il encercla ma nuque de sa main puissante et inversa nos positions.Je me retrouvai coincée entre le mur et son corps,barrage de béton.
Tout en entremêlant nos langues,il posa ses mains sur mes fesses et exerça une pression dessus pour que j'enroule mes jambes autour de son bassin.
Avec une main il tenait fermement mon postérieur tandis qu'il glissa l'autre sous mon dessus.

- Vinchenso,soufflais-je quand je sentis la pulpe de son pouce toucher la base de mon sein gauche,ton frère.

Sa main parcouru la petite distance jusqu'à l'attache de mon soutien-gorge.Trop doucement pour que ça ne soit pas réfléchi,il la défit.

- Il peut attendre.

Plus tard,il ouvrit une grande porte inconnue.

- Elisabeth,je te laisse Anastasia le temps que Vladimir et moi parlions.

Cette dernière,assise au sol au milieu de ses enfants et de leurs jeux,se leva précipitamment pour nous rejoindre.

- C'est un vrai plaisir,elle me serra dans ses bras et je fus directement embarrassée par tant d'amour.

A vrai dire je n'aimais pas réellement les marques d'affection,ce qui m'avait vite donné l'image d'une fille froide parmi mon entourage.
A seize ans c'était cool de paraître dure à cuire,à mon âge c'était plutôt handicapant pour se faire des amis.

Vinchenso,dont la main était  inlassablement posée au creux de mon dos,eut beaucoup de mal à nous laisser entre filles,comme disait Elisabeth.

- Fais attention à elle,il répéta cela pour la centième fois à sa belle-sœur.

Il parlait comme si je n'étais pas là et je m'énervai de tant de simagrées.

- Vinchenso dégage,lui dis-je lassée.

Il m'embrassa en souriant avant de partir voir son frère,avec une heure de retard en prime.

Le diable est une femme.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant