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Vinchenso.

Sois l'amour que tu n'as jamais reçu.

Je l'avais vu partir et je n'avais rien fait.
Puis j'avais vu Fabio partir à sa recherche et je n'avais rien fait non plus.
Et là,assis sur une banquette rouge,la tête qui tournait et entouré de musique qui devait aller certainement trop fort,je ne faisais toujours rien.
Et soudain l'évidence me frappa comme l'éclair de Zeus et malgré le trop plein d'alcool ingurgité j'arrivai de manière très lucide à comprendre la situation.
Je suis complètement amoureux d'Anastasia.

- Bordel,grommelais-je avant de me lever.

Je sortis de ma poche plusieurs billets, certainement de trop mais je m'en foutais,et les claquais rapidement sur la table basse.
J'allais sortir du carré VIP mais Sérafina captura mon poignet dans sa main.

- Vinchenso tu ne vas pas partir tout de suite ! S'exclama-t-elle un air indéchiffrable sur le visage.

Je ne pris même pas la peine de lui répondre tellement j'étais obsédé par une unique personne.
Pourtant elle ne lâcha pas mon bras.

- Vinchenso elle va te briser le coeur.

Je la regardai intensément.
Ouai elle avait peut-être raison,les filles brisaient le cœur des garçons,mais je m'en foutais.
Je voulais essayer.Essayer et ne pas regretter de ne pas avoir tenté.
Je tirai un grand coup et elle lâcha immédiatement mon bras presque choquée.

Je conduisais vite.C'était certainement une mauvaise idée bordel j'avais plus d'alcool dans le sang que ce qui était raisonnable.
J'appuyai encore sur la pédale d'accélération.
L'adrénaline était mon premier amour.La vitesse qui te collait à ton siège et le danger de savoir qu'un accident pouvait arriver n'importe quand.
J'accélérai encore et j'arrivai enfin devant mon immeuble.
Le grille qui le protégeait était déjà ouverte et des hommes la protégeaient.
Je garai ma voiture juste à côté de celle de Fabio.
J'ouvris ma portière et mes pas sur le gravier firent un bruit d'enfer.Je pénétrai chez moi et la première chose que je vis ce fut Fabio avachi dans mon fauteuil devant une série.
Il leva les yeux vers moi.

- Laisse moi te dire que t'es un gros bouffon.

Je restai figé sur place face à sa remarque.

- Elle est en haut sale type, batifolez pas trop fort mon ordi est déjà au max.

Je souris en coin avant de monter les marches deux par deux.
La porte de ma chambre était entrouverte et je devinai sans mal qu'elle était à l'intérieur.
Je me faufilai dedans,la lumière toujours éteinte.
Grâce au jeu d'ombre je compris immédiatement qu'Anastasia était sur le lit.
Pourtant elle n'était pas endormie.Je le savais comme d'instinct.
Je m'allongeai à côté d'elle et le lit s'affaissa sous mon poids.

- Anastasia ?

Silence.

- Je n'étais pas vraiment moi-même.

Silence.

- Je suis désolé.

Elle souffla comme résignée.

- Je ne veux pas te voir te détruire sous mes yeux.
- Je ne vais pas te promettre d'arrêter parce que je mets toujours un point d'honneur à tenir mes promesses.
Mais je vais essayer.

J'allongeai le bras pour toucher son corps et d'un mouvement précis je le rapprochai du mien.Elle nicha sa tête sur mon torse.

- T'es un trou de cul Vinchenso mais je t'aime,ça m'a fait du mal de te voir comme ça.

Silence.

- Attends répète,dis-je en souriante bêtement.
- De quoi ?
- La partie où tu dis que tu m'aimes.

Elle rigola doucement comme si j'arrivais réellement à la rendre heureuse.
J'allais essayer en tout cas.

Le diable est une femme.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant