Le diable est une femme.

6.

Anastasia.

Qui a peur de perdre a déjà perdu.

Aujourd'hui,dernier jour de mon week-end,j'avais décidé de passer ma matinée à la pêche aux infos.
J'allumai mon ordinateur portable,certes pas dernier cri mais avec toutes les dernières mises à jour,et me plaçai avec dans mon petit canapé.

Pour faire des choses ennuyantes autant le faire dans le confort.

Je savais pertinemment que taper le nom des deux gugusses désormais six pieds sous terre dans la barre de recherches Google ne me servirait strictement à rien,il me l'avait appris.
Alors,après avoir modifier les paramètres pour que l'adresse IP de mon appareil soit localisée dans la capitale Allemande,je commençai à craquer plusieurs sites et boîtes Mail.
Tel une machine,j'effectuais les tâches dans l'ordre sans trouver quelque chose de réellement intéressant.
Pirater la boîte Mail du parrain ne servirait strictement à rien,tout d'abord parce qu'il devait certainement avoir un informaticien professionnel qui l'avertirait dès que j'entrerais dedans et ensuite parce qu'il n'était pas bête au point de parler de ses affaires importantes sur Internet.

Ces hommes là préféraient toujours parler de vive voix.

Comme je ne voulais ni perdre mon temps ni perdre ma couverture,je me rabattis sur un des membres importants de son réseau.
Je cherchai un nom, n'importe lequel,et enfin je trouvai.

Fabio Calzolari,vingt-cinq ans,un connard profond d'après les rumeurs mais,étonnamment, également le bras droit d'Ivanovich.

Il ne me fallut pas longtemps pour avoir son adresse mail ainsi que son mot de passe.
Le pauvre,il avait choisi pour ce dernier un ensemble de chiffres et de lettres impossible à retenir.
Tandis que j'appuyais sur "entrer" je priais intérieurement pour que le code ne soit pas celui de la semaine passée.

C'était le genre de problème qui me tapait très vite sur le système.

Je soufflai un grand coup quand je vis ses courriels récents se charger sur l'écran devant moi.
Fouineuse que j'étais,je ne pus m'empêcher de lire même ses mails privés.
Le gamin ne perdait pas son temps,entre ses trois maîtresses et ses histoires de drogue aucun mails ne concernait le parrain.

Ding.

Une notification.
Je levai mes yeux avant de cliquer sur le message.

" Je prends l'avion dans cinq minutes.Je vais m'occuper de cette histoire."

Je regardai le destinataire et,évidemment,ce fut Vinchenso Ivanovich.
J'essayai de m'autorassurer en me disant qu'il y avait à peu près 98% de chance qu'il parle de quelque chose qui n'avait aucun rapport avec moi.Enfin,pour avoir le cœur net je localisai son téléphone.

- Lorsqu'il a envoyé ce message il était à l'aéroport de Moscou,dis-je à voix haute.

Ça m'arrivait souvent,de parler à voix haute.C'était assez handicapant d'ailleurs, surtout quand j'avais dit sans le vouloir à mon ancien patron que s'il souhaitait réellement maigrir manger ses crottes de nez ne faisait pas parti des recettes détox.

Je regardai sur le site officiel de l'aéroport les vols qui partait bientôt et déroulai la courte liste.

Moscou-Berlin
Moscou-Philadelphie
Moscou-Naples

Merde.