28.

39.1K 3.6K 189
                                    

Vinchenso.

Vous êtes ce que vous choisissez d'être aujourd'hui,non ce que vous avez choisi d'être hier.

Son visage blessé m'obsédait.
Je n'arrivais pas à détourner mon regard de sa joue mauve et de sa lèvre fendue.
Pourtant elle,elle gardait la tête haute.Comment faisait-elle pour conserver sa dignité attachée et battue ?
Je m'avançai avant de m'abaisser devant elle.

- C'est pas un peu tôt pour la demande en mariage ? Me demanda-t-elle.

Je ne pus dissimuler un sourire d'amusement tandis que je coupais la corde qui entravait le mouvement de ses pieds.
Cette fille arrivait même à rire dans cette situation.
Je déliai la corde à ses poignets détournant le regard face à la marque rouge faite par la corde sur ses bras.
Mécaniquement,je me relevai.
Elle m'imita et sans que je comprennes ce qu'il se passait,son petit tomba lourdement sur le sol en béton.
Sa tête claqua contre le revêtement tandis que je me précipitai jusqu'à elle.

- APPELLE LE MÉDECIN.

Je hurlai au garde toujours dans un coin sans savoir pourquoi.Je haïssais cette fille.
Je n'eu le temps que de vérifier si son pouls battait que déjà un médecin arriva en courant.
Je regardai l'homme d'âge mûr habillé tout de noir tandis qu'il sortit de sa sacoche un tensiomètre.
C'était la première fois que je le voyais.Ça m'arrivait souvent de rencontrer des gens de mon quartel.Ils étaient trop nombreux pour que je puisse leurs attribuer à chacun un petit surnom mignon.

- Rien de grave patron,juste quelques hématomes effrayants mais pas dangereux.Cette fille manque juste cruellement de sommeil et de repos.

Je hochai la tête sans m'avouer que j'étais soulagé.
Quand mon téléphone sonna,affichant le nom de mon frère je congédiai le médecin.
Collant mon cellulaire a mon oreille et le bloquant avec ma tête,je me baissai en même temps pour prendre son corps endormie dans mes bras.

- Vladimir mon frère tu tombes toujours au bon moment,j'ironisai.
- Merci moi aussi je suis heureux de t'entendre.Que se passe-t-il.
- J'ai la petite meurtrière dans mes bras.

À l'autre bout du combiné Vladimir éclata de rire.Je grognai par fierté mais un sourire naquit sur mon visage.

- C'est pas ce que tu crois,elle s'est évanouie.

Au même moment Fabio arriva dans la pièce.Surpris de me voir tenir dans mes bras le corps d'Anastasia il me chuchota :

- Où vas-tu ?

Au même instant à l'autre bout du monde Vladimir me demanda ce que je comptais faire à présent.

Dans ma tête comme dans ma vie tout allait trop vite.
Et sans vraiment le vouloir,je répondis au deux en même temps :

- Je l'emmène chez moi.

Le diable est une femme.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant