4 - Le vent d'Est

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Note auteure : Premièrement, désolée infiniment pour le retard que je prends avec cette fiction, je n'ai pas autant de temps que je le souhaiterai à lui consacrer mais les chapitres arrivent peu à peu. 

Deuxièmement, ce chapitre est présent, mais les prochains seront plus tard, car comme je l'ai mis dans un chapitre, je pars au Japon et je n'aurais pas le nez sur mon tel, et pas sur la plateforme. Mais je lirais tous vos retours. Je tenterai de publier la suite avant de partir. 

Troisièmement, merci beaucoup pour vos retours et vos ajouts ça fait un plaisir dingue. J'espère que cette suite ne vous décevra pas. Je ne prends pas plus de temps et je vous laisse lire ce chapitre :)


CHAPITRE 4


Personne ne sait réellement ce qui se passe dans la vie des gens. Cependant, Mikasa était certaine d'une seule chose. Elle savait qu'il était impossible de savoir à quel point les actions de chacun pouvaient toucher autrui. Cette pensée vibrait dans son esprit en un écho assourdissant alors qu'un liquide chaud et poisseux coulait de son nez. Par réflexe, elle inspira brièvement, mais sa sensation désagréable dans ses naseaux la faisait se sentir encore plus mal.

Elle songea à l'unique baiser qu'elle avait eu lorsqu'elle n'était qu'âgée que de onze ans. C'était en été et il faisait atrocement chaud. Elle avait porté pour l'occasion une des rares robes qui était en sa possession.

À vrai dire, elle n'en avait que deux. Une dont les manches longues et l'autre était destinée à ce genre de température. Elle traînait les lourds sacs de sa maîtresse, se permettant de s'arrêter de temps en temps pour reposer ses muscles endoloris. Elle n'avait jamais aimé faire les courses, mais cela lui permettait de voir ce qu'elle considérait comme le monde extérieur. 

Voir l'agitation de la foule, la ville pulser sans avoir l'impression d'en faire partie. Mikasa avait toujours vu l'extérieur de l'établissement de Poust comme un monde incroyablement riche et qui semblait n'avoir aucune limite. Cette pensée lui donnait toujours le tournis avant de pousser un soupire en sachant qu'elle n'y appartiendrait très certainement jamais. 

Elle se voyait comme un meuble placé dans cet établissement poussiéreux qu'on sortait lorsque cela était nécessaire avant de le remettre à sa place, dans un coin de pièce. Elle savait que ses parents lui auraient dis de ne pas être aussi aigri dans sa façon de pensée, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. Elle ressentait cela à chaque minutes. 

Le baiser qu'elle avait obtenu en sortant n'avait été ni doux, ni délicat. Mais maladroit et très baveux. C'était le fils du boulanger chez qui elle allait acheter le pain pour Poust. Elle ne lui avait jamais prêté attention, mais elle avait remarqué qu'il lui lançait toujours des œillades et des sourires qui étiraient son visage poupon recouvert de tâches de rousseurs. 

Au début, elle n'y avait pas prêté attention. Elle se disait qu'il était juste gentil et poli. Mais les choses avaient évoluées quand il tentait de lui adressé la parole alors qu'elle attendait sa commande. Puis un jour, il était sorti de la boutique pour l'aider à porter la commande jusqu'à chez Poust. C'est à cet instant qu'il avait franchi la zone invisible qui les séparaient.

Elle avait laissé le garçon faire, alors qu'il bougeait ses lèvres de façon aléatoire, ne sachant pas vraiment comme s'y prendre.

Elle se disait que si elle faisait quelque chose, il arrêterait tout et une partie d'elle n'en avait pas envie alors que l'autre était pétrifiée. Il n'y avait rien eu de romantique ou bien de tendre, mais c'était la première fois depuis la mort de ses parents que quelqu'un avait un geste envers elle. Quelqu'un de son âge.

Corde Raide [RivaMika]Where stories live. Discover now