Corde Raide [RivaMika]

3 - Une bonne action

NOTE AUTEURE : Nouveau chapitre ! :D Je suis vraiment touchée par vos retours pour les chapitres précédents et je sais que beaucoup on hâte de lire celui là parce que nous avons notre Caporal qui arrive ! Je vous laisse sans plus de blabla pour la suite de cette fiction.

Ps : Wattpad bug beaucoup chez moi. Donc si je réponds pas de suite à vos messages, excusez moi. Je tente de regarder régulièrement. 

Sur ce BONNE LECTURE.

CHAPITRE 3

« Dieu nous a faits près du sol, car il sait que nous sommes destinés à tomber souvent et à saigner beaucoup avant qu'on se soit rentré cette simple leçon dans la tête ». C'est ce que Mikasa avait déjà lu quelque part, mais elle ne saurait dire où. Peut-être même l'avait-elle tout simplement entendu ? Dans tous les cas, ceci résumait bien à ses yeux l'existence de l'homme qui se tenait dans la même chambre qu'elle.

Le pasteur Nick était un être respecté entre les murs qu'avaient battis les Hommes pour se protéger des dangereuses créatures qui s'afféraient à vouloir les détruire. Il prêchait chaque jour la bonne parole dans les rues animées des différents districts en pointant d'un doigt accusateur la négligence de beaucoup pour le Dieu des murs.

Il était comme un serpent qui glissait dans chaque recoin, dans chaque angle des rues à la recherche d'ingrats qui mériteraient d'être écartelés où bien jetés hors des murs pour servir de chair à titan. Il était un homme respecté parce qu'il était craint.

L'homme au mètre quatre-vingt douze toisait d'un regard sinistre tous les êtres qui contrariaient ses propos. Bien souvent, les bougres qui osaient se dresser devant lui se retrouvaient dans les jours qui suivaient, jugés pour entrave envers l'humanité.

Alors qui aurait bien pu penser qu'un homme comme lui se rendait chaque dimanche après la messe dans une maison de passe pour sermonner avec vice les jeunes filles qui s'y trouvaient prisonnière.

Mikasa Ackerman savait que c'était une chose impensable pour beaucoup d'habitants qui voyaient dans l'homme un véritable symbole de pureté et de respect. Il transpirait l'autorité et le sadisme et personne ne le voyait. Personne ne voulait le voir.

La jeune asiatique n'avait jamais été véritablement à l'aise avec le pasteur. Son regard la dérangeait autant que son air sournois et libidineux quand il se posait sur elle. Elle avait l'impression passée au crible sans la moindre vergogne alors qu'elle tirait sur le pan de sa robe de chambre blanche.

La soie coûteuse qui la composait glissait contre sa peau et c'était bien plus désagréable comme caresse qu'elle ne l'aurait jamais cru. Un goût amer s'était posé dans sa gorge tandis qu'elle jouait nerveusement avec la lanière de sa robe de chambre.

Elle tira distraitement sur les petits fils qu'elle n'avait pas encore coupés tandis que l'homme l'inspectait longuement en ôtant sa longue toge sombre ainsi que l'espèce de fraise autour de son cou.

Il se tenait si droit que Mikasa se demandait s'il avait des vertèbres et s'il était possible qu'elles ploient. Son torse nu se gonfla et se vida de son air à un rythme régulier tandis que la jeune femme enroulait la bande de soie autour de son doigt avec appréhension. Cet homme lui faisait si peur. Il la poussait à laisser ce sentiment ronger son estomac comme si un animal y creusait un terrier. Un terrier qui s'agrandissait tellement avec le temps.

— Qu'est-ce que tu as à confesser, petite ?

Il lui posait toujours la même question avec cette voix bourrue et presque paternaliste. Pourtant, il n'avait rien d'un saint et encore moins d'un père. Il la salissait à chacune de ses visites et s'évertuait à lui rappeler ce qu'elle était en réalité.