La fée perfide

Chapitre XXIV - Celui où on part

Et voilà c'est le dernier chapitre cette semaine. Voici la première partie ! Enjoy !

Avant leur départ, ceux qui étaient venus à mon secours disposèrent d'un peu de temps libre pour profiter de leur venue au palais. Ils allèrent dans les jardins qui valaient le coup d'être vue, avec leurs arbres aux formes harmonieuses, les fontaines de cristal finement sculpté crachant une eau rose pâle ou couleur parme, les fleurs aux couleurs apaisantes et aux senteurs douces et agréables et les bancs de bois finement sculpté.

Kaïa et Romuald, assis sous un arbre, discutaient blottis l'un contre l'autre. Éric et Petter évoquaient leurs aventures, loin des fées qui les inquiétaient. Mes deux cousins eux se promenaient, chacun loin l'un de l'autre. Célia, en colère contre lui, refusait même de s'approcher de lui et Sylvain inquiet de son départ chez les démons ne se sentait pas capable d'aller la chercher et se contenter de marcher dans les jardins tout en étant rongé d'angoisse.

Il passait à côtés de la fontaine, quand une voix magnifique l'interpella :

- Bonjour bel inconnu !

Il se tourna vers celle qui avait dit cela, c'était Vegoia qui peignait ses longs cheveux noirs cerise. Elle lui fit un sourire aguicheur, auquel mon cousin, un peu trop amatrice de jolie filles, ne put résister, ce qui allait lui causer trop de soucis croyez-moi ! Le premier et principal étant justement Vegoia.

- Bonjour ! répondit-il d'un sourire tout aussi affriolant.

Il espérait sans doute pouvoir glaner quelques bons moments avant une mort certaine. Parce que si les démons ne se décidaient pas à le dévorer ou le découper en morceau, ou tout autre mort bien dégoûtante à imaginer, sa mère le tuerait à son retour pour ce qu'il avait osé faire. J'aurais presque pu avoir pitié de lui, je dis bien presque. Mais je n'étais pas si désespéré. Néanmoins, lui il l'était assez pour oser conter fleurette à Vegoia, ce que je conseille à tous d'éviter. Même si vous avez le choix entre sauter d'une falaise ou l'embrasser, prenait la falaise, ce sera moins douloureux et meilleur pour votre santé mentale.

- Je m'appelle Vegoia, fille de Tiv, se présenta-t-elle en se levant, et toi ?

- Sylvain. Sylvain de Barcelia. Fils de la Grande Reine Hélène.

Elle s'approcha, plus intéressée encore, d'une démarche affriande. Sa robe légère tomba sur ses formes de tel manière qu'elle laissait deviner à dessein son corps des plus plaisants. Elle continua son numéro de charme de sa voix si envoûtante.

- Quel joli nom tu as ! Que viens-tu faire ici ?

Elle posa sa main sur la poitrine de mon cousin, jouant avec les dorures de sa robe. Cette proximité émoustilla mon cousin, qui baissa les yeux vers l'ensorcelante créature qui semblait ne point être indifférente à sa personne. L'idée de la posséder, comme il en avait possédé tant d'autres l'échauffait. La drôlesse étant sans doute le plus bel être qu'il n'ait jamais rencontré.

Il fit alors l'erreur fatale de plonger dans les yeux violets de la fée. À ce moment, il fut perdu. Écoutez bien mon conseil, si un jour vous tombez sur une fée, pendant que vous êtes encore capable de raisonner, ne croisez jamais leurs regards où vous perdrait toute passion, ne vivant plus que pour la fée à qui vous avez adressé un regard.

- Je suis ici par erreur disons, expliqua-t-il en lui faisant un sourire séducteur.

Il ignorait que c'était lui qui était en train de se faire tromper et abuser par la subjuguante femme qui lui faisait autant la cour que lui. Et même s'il avait su, cela aurait-il changé quelque chose ? J'en doute. Cela aurait même sans doute accéléré sa chute. Il lui aurait sans doute proposé, certes avec élégance et pas mal de subtilité, la botte ou se serait immédiatement emparé de ses lèvres avec gourmandise. Elle aurait dans un cas comme de l'autre posé alors ses conditions qu'il aurait acceptées. Et alors qui sait comment toute cette histoire ce serait fini ? Mais je ne doute pas qu'elle ait une fin plus tragique encore qu'actuellement.