Chapitre XVII - Celui où je découvre les joies de la vie sur la mer.

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Ce chapitre étant très court pas de découpage et donc on se retrouvera lundi prochain pour la suite 


Quand j'ouvris les yeux mes amis avaient déjà pénétré chez les fées. Ce que j'ignorais évidemment. Mais l'aurais-je su que cela aurait-il modifié ma trajectoire ? J'en doute. J'y serais allé avec encore plus de motivation pour les retrouver.

En ouvrant les yeux en tout cas je fus certain de ne pas être chez les fées. Au-dessus de ma tête il y avait un « toit » dans un bois extrêmement bien poli et sous mon dos, il y avait un sol qui brinquebalait de telle manière que je n'eus plus à douter que j'étais dans un vaisseau.

Je tournais la tête et aperçu étendue à mes côtés l'amour de ma vie, Élodie, toujours inconsciente. Je souris, attendri, me demandant vaguement comment elle avait pu être assommée sans la magie. Je caressai ses cheveux blonds et elle gémit dans son sommeil. De quoi rêvait-elle ? Y avait-il des pensés pour moi dans son esprit quand il vagabondait sur le chemin du repos ?

Je me redressai pour voir où j'étais.

- Où est-on ? demanda la voix endormie de celle pour qui mon cœur battait.

Je me retournai vers elle en songeant à quelle point elle était belle, allongée là, le sommeil encore dessiné sur son visage, me fixant avec douceur et me souriant avec une timidité ravissante. J'allais lui avouer mon ignorance quand une voix retentit de l'avant :

- Au-dessus de l'océan pacifique. On est bientôt arrivé.

C'était Kamélia. Elle nous avait donc endormis et amenés dans son vaisseau. Pourquoi ?

- Arrivé où ? demandais-je.

- Chez les fées voyons ! C'est bien là où vous voulez aller non ? J'espère que vous n'avez pas changé d'avis après tout ce que j'ai dû faire !

- Bien sûr qu'on veut toujours y aller, mais pourquoi doit-on aller au-dessus de l'océan pour aller chez les fées ? interrogeais-je.

Thibault n'avait-il pas parlé d'un miroir ?

- Il y a trois manières d'aller chez les fées. Le plus simple et le plus discret c'est de passer par une faille.

- Une faille ?

- Un endroit où la frontière entre nos mondes est trop faible et s'ouvre donc.

- Il y en a ? demandais-je.

- Oui. Sinon je ne vous amènerais pas ici.

- Il y en a beaucoup ? questionnais-je curieux.

- Plutôt pas mal. Surtout en mer. Tu n'as jamais entendu parler des bateaux dérivants ?

Le nom m'évoquait vaguement quelque chose.

- Comme le Hollandais volant ? interrogea Élodie.

- Non. Ce genre là on pense que ce sont des bateaux venant de l'invisible. Je parle de bateau dont l'équipage à entièrement et mystérieusement disparu.

- Comme le Mary Celeste ?

- Exactement ma petite. Dans la plupart s'est ouvert une faille qui les a attiré sans qu'ils s'en rendent compte.

- Comment cela se fait-il ?

- Au moment où la faille s'ouvre, ils sont aspirés.

La fée perfideWhere stories live. Discover now