Chapitre XII - Celui où je suis à bout et je finis même par ...

52 13 23
                                    

Oui oui ce titre à rallonge n'est que la moitié d'un. Bref ce chapitre est un chapitre pivot de ce tome alors le voici.


Une semaine après avoir fait don de la bague à Éric, le piège terrible se refermait sur moi, me manquant d'être fatal. Mais avant de parler de cela, je devrais peut-être parler de cette horrible semaine qui m'y précipita.

Quand j'y repense, le hasard a fait les choses étrangement. Les circonstances qui m'y ont poussée n'ont pas été préméditées par mon ennemi et pourtant c'était sa dernière chance et la meilleure pour moi d'être encore en vie. Si j'avais fui ne serait-ce qu'une semaine plus tôt, je serais sans doute mort à l'heure qu'il est. Et si j'avais attendu disons un jour ou deux de plus, mon ennemi aurait sans doute était mis hors d'état de nuire, ou se sentant découvert, il aurait trouvé un prétexte pour se faire oublier et aurait été menaçant pour une génération future.

Je ne pourrais donc jamais assez remercier le Saint Père, ma bonne étoile, mes fileuses, le destin ou qui que ce soit qui ait décidé de me donner une seconde chance, un coup de pouce ou de me permettre juste de continuer ma route. Ce n'est pas la première fois que la chance intervint dans ma vie, j'ai sans doute eu plus souvent recourt à elle qu'à mes propres capacités et peut-être même que je me suis souvent trop reposé sur elle par moment. C'est pour cela que je tiens à remercier celui qui a décidé que je méritais ce traitement de faveur, quel qu'il soit. Et même si je ne suis pas un de ses croyants, ou le meilleur de ses fidèles, je lui assure de mon attachement profond.

Je vais bientôt arrêter cette parenthèse et recommencer le fil de mon histoire. Je veux juste une dernière fois remercier ce concours de circonstance qui fait que je suis là aujourd'hui à vous écrire alors que maintes fois, je suis passé à quelques secondes, pas ou paroles de la mort et qu'en y repensant j'aurais bien pu laisser filer ces secondes, changer de chemin ou parler et ne plus être capable de raconter cette histoire aujourd'hui.

Donc parlons de cette folle semaine. Une semaine où je me suis senti bien seul.

Habituellement, je passais mon temps entre Éric et Élodie, mais mon ami était devenu distant. Il observait ma petite amie étrangement, d'un regard presque calculateur, qui ne me plaisait pas, et qui la mettait mal à l'aise. Mais il était aussi soupçonneux avec tout le monde. Il était encore pire qu'au moment de son arrivée.

Avec moi, il semblait plutôt hésitant. Je voyais bien qu'il avait quelque chose sur le cœur. Mais s'il ne me disait rien, je ne risquais pas d'aborder le sujet. Surtout que je n'avais aucune idée de ce qui le préoccupait. Et je pense que j'ai été trop occupé cette semaine-là pour y réfléchir. Il y avait bien des absences répétées et des appels incessants à je ne sais qui, qui attisait ma curiosité, mais si j'essayais d'aborder le sujet, il s'éclipsait. Il était donc clair, qu'il ne souhaitait pas se confier là-dessus. Moi je soupçonnais juste une banale histoire de cœur, je ne pouvais pas en être plus éloigné.

Je ne voyais pas plus ma sœur, qui avait dû décider de me faire enrager et profiter de chaque instant de libre pour se précipiter dans les bras de Mickaël. Et c'était alors entre eux une avalanche de caresses, baisers, noms doux. Un spectacle auquel il ne me plaisait pas d'assister, pas plus que leur interprètes n'appréciaient que j'y assiste par ailleurs.

Nicolas lui, avait beau être en vacances, il avait peu de temps à m'accorder. Il avait un tournoi de crosse et quand il ne jouait pas, il accompagnait sa grand-mère, chez qui il vivait pour éviter les pleurs du bébé et les militants qui hantaient sa maison cet été, dans ses visites à ses tantes.

Avant, j'en aurais profité pour passer du temps avec Élodie. Mais cette dernière, en plus de rendre des visites régulières à Richard et sa famille, était mise à contribution par Hélène, pour qui elle allait un peu partout. De mon côté, mon emploi du temps devenait presque impossible. Mes journées étaient tellement longues que je m'endormais après le souper en quelques secondes.

La fée perfideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant