Chapitre XVI - Celui où mes amis ...

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- Ton fils. C'était très bien Paul, si lui-même ne peux pas se libérer c'est que c'est efficace.

- Relâchez-le ! On s'occupera de le punir plus tard. On a d'autres préoccupations aujourd'hui. Mais je ne veux pas te voir autour de mon bureau jeune homme ! ordonna sa mère.

Il fut relâché et Sylvain s'inclina devant sa mère, honteux de s'être fait avoir si facilement et qu'encore une fois elle ne s'adresse à lui que pour le blâmer. Néanmoins, pour éviter un nouveau reproche il se contenta de cet unique indice sur ses ressentiments, ne montrant qu'un visage lisse et s'excusant d'une voix impassible :

- Merci Madame, je suis désolé madame !

Il s'enfuit rapidement. Trop content d'échapper à une punition et plutôt satisfait qu'aucune solution ne soit envisagée pour me secourir.

Kaïa venait tout juste de s'installer dans sa chambre pour la semaine quand elle reçut la communication de Mickaël. Elle la prit intriguée, espérant qu'il n'était rien arrivé de grave à ma sœur. Elle l'écouta le cœur serré. Ce fut comme un coup de massue. Elle n'avait pas été assez rapide. Kamélia avait été plus rapide. Elle aurait mieux fait de tout me dire (ce que je ne peux qu'approuver). Elle remercia Mickaël d'une voix éteinte et lui apprit qu'elle arrivait le plus vite possible.

S'asseyant rapidement pour reprendre ses esprits, elle n'hésita pas une seule seconde sur ce qu'elle allait devoir faire. Peu importait sa semaine avec Petter, elle en aurait d'autre. Son esprit aventureux lui dictait de courir à mon secours. D'une pensée ses affaires s'empaquetèrent.

Elle prit son sac et partit rejoindre son frère dans sa chambre.

- Tout va bien poupette ? demanda-t-il.

Puis il vit le sac de sa sœur en main. Il fronça les sourcils.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Tu veux aller quelque part ?

- Oui. Je dois aller à Barcelia. Je n'ai pas le temps de t'expliquer, le temps presse. Je suis désolé.

Il lui sourit et déclara d'un air enjoué :

- Tu m'expliqueras en volant !

- Mais, je...

Elle s'était attendue à devoir partir seule de son côté.

- Moi aussi j'ai envie de m'amuser ! se défendit-il.

- Et ta fiancée ?

Il fit signe de la main que ce n'était pas important. Ce qui fit très plaisir à mon amie.

- Je lui laisserais un message à Barcelia ! Alors tu viens ? Je croyais que t'étais pressé ?

Il avait pris ses clefs et était déjà sorti de la chambre, sans le moindre vêtement. Mon amie le suivit en souriant.

Pendant qu'elle volait vers Barcelia, Éric et Romuald arrivèrent à la suite de Thibault et Aradia. Ils étaient inquiets et les gardes à la porte n'aidaient pas. Ils pénétrèrent quand même et sans le moindre souci les appartements. Thibault y jouait avec ses enfants à la dînette pendant qu'Aradia, le regard perdu, semblait préoccupée.

- Éric ! Éric ! appela l'une des jumelles en sautillant ! Tu veux jouer avec nous. On cuisine pour papa, Marc et toi !

Aradia riva son regard sur eux, les examinant. Mon ami en frissonna. Il ne pouvait s'empêcher d'être soupçonneux envers Aradia car c'était une fée. Il ne l'aimait pas. Il n'aimait pas la manière dont elle le regardait lui donnant l'impression qu'elle fouillait son âme, son cœur et sa tête.

La fée perfideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant