Psy

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Lydia déposa un paquet de biscuit sur la table de Mycroft avant de partir. Elle se dirigea dans la ville vers une petite maison, bien rangée dans son jardin , propre et bien balayée. Elle sonna au petit portail et entra dans le jardin. Elle toqua à la porte d'entrée et entra à l'intérieur. Elle fut accueillie par un homme avec des lunettes fines, un pull noir et un jean bleu. Un crâne dégarni et un sourire qui se veut rassurant.

Lydia avait du mal à l'admettre mais elle voyait un psy. John lui conseillait régulièrement d'aller en voir un, même si elle qualifiait tous de "Charlatant" ou "des personnes suscebtible d'être des psychopathes accomplis sous couverture".

-Bonjour Lydia, dit l'homme en invitant sa patiente à s'asseoir.

Lydia lui répondit d'une salutation assez timide. Ce n'était que son 3è rendez-vous avec se psychologue, caché à Mycroft, si ca le préoccupait tellement. Lydia n'était pas à l'aise -comme tout le monde- avec une personne étrangère, encore plus lorsqu'il faut parler de l'enfance. La premier question du premier rendez-vous du psy était: "Quelle relation avez-vous avec vos parents?" Lydia ne put s'empêcher de rire.

-Je suis content de vous voir, commença l'homme. Vous êtes l'une des rares à ne pas me parler de problèmes de couples.

"Si vous saviez" pensa fortement Lydia en lui envoyant un sourire.

-Alors, j'ai une question. Avez-vous bien vécue le fait d'avoir grandis dans un orphelinat et est-ce encore le cas aujourd'hui?

-Au départ je vous avoue que je ne comprenait pas les enfants qui semblaient avoir une grande complicité avec les adultes qui venaient les chercher à l'école publique ou j'étais. J'ai ensuite quittée l'école et on m'a expliqué. Après j'ai bien compris et j'ai accepté assez bien. Je devais être trop bizarre pour eux dès la naissance donc mes parents m'ont abandonnée, dit Lydia en riant.

-Et vous n'avez jamais cherchée à les retrouvé?

-Ils ont fait le choix de ne pas me voir grandir, ça serai prétentieux de leurs part de m'abandonner pour que je les retrouve, vous ne trouvez pas?

-De ce point de vue vous avez raison, répondit l'homme en riant.

La séance se passa tranquillement et Lydia paya avant de partir.

Elle se retrouva quelques minutes plus tard devant une tasse de café et James. Elle ne se souvenait plus de pourquoi elle l'avait appelée mais il était là, tout content de la voir.

-T'as entendue parlé du massacre dans un immeuble du centre-ville? Ca pourrai fait l'objet d'un film tu crois pas?

-Ouais c'est vrai, répondit Lydia en riant un peu, gênée.

-C'est étrange que tu me contacte, surtout pour m'envoyer des messages comme ça.

-Je t'ai envoyé quoi?

James sortit son téléphone, racla sa gorge et commença à lire les messages.

-Je cite: "Je n'ai jamais été aussi mal."; "Est-ce que tu crois que je suis possédée par un monstre?"; "Je suis peut-être habitée par le diable depuis un moment maintenant"; "Je ne me souviens plus de rien"; Aides-moi".

Il posa son téléphone sur la table et son regard sur Lydia, qui était plutôt perdue.

-Je me souviens pas de t'avoir envoyée ça, répondit-elle pour ça défense, d'un ton neutre.

-Tu m'as sans doute donné la plus grande flippe de toute ma vie, tu le sais?

"Je peux faire pire" répondit Lydia dans son fort intérieur. Elle sourit à James et but son thé en silence.

Umbrella (tome 2)Where stories live. Discover now