Umbrella (tome 2)

Bored

Lydia soupira au moins une fois toutes les trente secondes. Oswin tenta de lui remonter le moral, rien n'y fait. Elle regarda sa colocataire lancer une balle à travers l'appartement. Elle la récupéra quand elle la lança fortement contre le mur.

-Tu es énervée? Demanda Oswin, maintenant que sa colocataire n'avait plus rien pour la distraire.

-J'en sais rien... je sais plus du tout se qui se passe.

-Raconte!

Elle s'installa sur la table basse, entre deux cartons de Sherlock Holmes et regarda sa colocataire avec attention.

-Il s'est passé quelque chose au travail.

-Là où tu travail avec ton copain?

-Oui. Et il m'a écarté. Comme ci j'étais un poids pour lui.

-Il te l'a dit? Demanda Oswin.

-Non. Mais même si je lui demande il ne dira pas "oui" avec un sourire. J'arrive jamais à savoir quand il ment.

-Normalement une copine sait ça.

-Il me dit qu'il m'aime mais j'ai plus l'impression que je suis un trophée. Pour montrer qu'il a réussit à avoir une copine, enfin...

Elle soupira et laissa sa tête tomber. Elle avait un regard vide, celui d'une femme qui se sentait blessée et trahie.

-Parles-lui. Trouves un temps, tu le cales dans un coin et tu lui parles franchement. Et tu ne le lâches pas avant d'avoir de réponses!

-Plus facile à dire qu'à faire.

Elle n'avait dit que ça mais elle avait raison. Plus facile à dire qu'à faire répéta Oswin plusieurs fois.

-Tu es pas du genre à faire les choses à moitié. Quand tu dis un truc, tu le fais! T'es une guerrière qui tiens parole!

-Une guerrière? Ça doit être écrit dans mon nom alors...

-Pourquoi tu dis ça? Bref, trouves le courage, tu peux le faire! Il ne va pas te manger!

Lydia imagina une scène dans laquelle Mycroft se mettait à cuisiner des mains humaines dans une casserole avec des tomates. Elle sourit en se souvenant qu'il ne supportait pas la vue du sang, alors des mains découpées lui donnerai la nausée. Elle finit par perdre son sourire et posa son regard vers Oswin qui avait les yeux brillant.

-Et si j'entends des choses que je n'aimerai pas entendre?

-Parce que tu crois réellement qu'il te garde comme trophée?

-C'est un Holmes, les Holmes ne sont pas comme les autres, souffla t-elle.

Oswin se releva d'un coup et se mit à rire, satisfaite.

-T'as avoué que ton copain est un Holmes! Donc soit t'aime les femmes et Sherlock à une sœur, soit t'aime les hommes et Sherlock à un frère. Soit tu.... Naaan, rassures-moi.

-Pffffff. Si tu me parles seulement pour savoir ça tu me déçois. C'est le frère, finit par avouer Lydia en croisant les bras.

-J'aurai du le parier! Dit Oswin.

-Descends de la table, tu vas tomber. Et tu vas abîmer les dossiers de Sherlock, il va pas tarder à rentrer d'ailleurs.

Oswin descendit de la table et joua avec la balle en conseillant Lydia comme elle le pouvait. Lydia pencha sa tête en arrière et avait une voix de dépressive. Sherlock et John entrèrent dans l'appartement et le détective s'affala dans le canapé. Il semblait énervé. John demanda à Oswin ou se trouvait la théière.

-Mauvaise journée? Demanda Lydia à Sherlock.

-Ennuyante surtout, répondit le détective.

-Grégory vous dit bonjour Lydia, dit John depuis la cuisine.

-Grégory? Demanda Sherlock.

-Lestrade, répondit Lydia. Son prénom c'est Grégory. Merci John.

-Je croyais que c'était Grégoire.

-Je vois pas comment vous pouvez oublier son prénom, ça doit être vexant, remarqua Lydia.

-Il est parfois ennuyant et lent, mais je l'aime bien.

-Gregory n'est pas ennuyant! Reprit Lydia. Je l'aime bien moi.

-Vous êtes sans doute tout les deux ennuyant, c'est pour ça que vous allez bien ensemble.

-Je suis un poisson rouge, je sais. A big goldfish like the others ajouta Lydia en croisant les bras.

-Il s'est passé quelque chose avec Mycroft? Demanda Sherlock? Oui, c'est évident que oui.

-Je ne vous demande pas pourquoi.

-Vous êtes rentrée deux jours plus tôt. Vous avez l'air complètement dépressive et perdue dans cette appartement qui vous appartient pourtant à moitié. Vous semblez à la recherche de réponses. Vous les posez mais pas à la bonne personne. Vous avez essayés de vous calmer avec la balle de relaxation de John mais vous l'avez balancé dans le mur, celui là, je me trompe?

-C'est exactement ça, confirma Oswin, ébahit.

-Frimeur, dirent Lydia et John en même temps.

-Que c'est-il passé? Ajouta John, curieux et soucieux de Lydia.

Il s'installa dans un des fauteuils en face du canapé et dispersa les tasses de thé. Il en bu une gorgée et attendit une réponse.

-Tentes d'éclaircir cette journée pour l'instant ennuyante Lydia. S'il te plaît, demanda Sherlock en attrapant une tasse.

-J'ai fais un malaise. C'est tout. Je sais pas si c'est lié à mes crises de somnambulisme, avoua Lydia en soupirant.

-Tu es somnambule? J'avais pas fais attention, je retiens, nota Oswin en avalant son thé.

-Ah oui, tu as eu peur de ne plus contrôler tes gestes, continua John.

-Tu étais au courant John? Et tout les deux vous ne m'avez rien dit? Demanda Sherlock.

-Et moi non plus? Ajouta Oswin.

-Ça vous aurai fait trop plaisir, répondit Lydia.

-Et pourquoi ça? Demanda Sherlock, d'un sourire révélateur.

-Parce qu'elle a des pulsions meurtrières quand elle s'endort, dit John.

-Ah oui? Dit Sherlock d'un sourire de requin.

-Ne me regarde pas comme ça!

-Ton copain est au courant? Demanda Oswin. Hé mais ça veut dire que t'aurai pu me tuer depuis un moment maintenant?!

-Oui il est au courant. Et je m'attache au canapé.

-Ce qui explique ces traces récurrentes sur ton poignet gauche. Je me disais bien de ce n'était pas volontairement toi qui faisait ça, pensa Sherlock à voix haute. Tu as réussit à embellir ma journée Lydia, maintenant tu pourrais l'ensoleiller à long terme si tu accepte de faire quelque chose pour moi.

-C'est normal si j'ai peur? Demanda Lydia.

-Sherlock non, avertit John.

-Ne t'en fais pas, c'est safe, dit Sherlock d'un sourire pour rassurer Lydia.