[ Je trouve ça fait bizarre de parler d'eux comme ça on dirait on parle de chiens mais bon, ils sont pas non plus inoffensifs. ]

On s'avance dans les couloirs.

Sophie : C'est lesquelles ?

Azzedine : 249 216 212

Sophie : Je prends la 249 c'est là où y a le bg

- : Qui ça ?

Sophie : Clément *****

- : Ah ouais lui je devais avoir un rendez vous avec lui aujourd'hui normalement mais il y a eu un contre temps

Sophie : Ouais il était dans le bureau du directeur pour régler la baston

Azzedine : ptn des migraines ces deux la wesh avancez plus vite

- : tg toi

Azzedine : je vais te niquer

- : mdrr désolée

Azzedine : mdr je prefere

Sophie : Vos gueules

Azzedine et moi : NN TOI TA GUEULE

on rigole comme des hmars et apres azzedine me fixe du regard et me dit :

Azzedine :  Je prend la cellule 216

- : Bon ba du coup il me reste la 212

Sophie : La pauvre, on lui à laissée la pire

Azzedine : arrete de dire ça, c'est rien

Je prête pas attention. On continue d'avancer et on arrive au secteur A  où il y a les cellules et les douches.

On se sépare et on se donne rendez vous aux douches.
J'avais peur parce que c'est la première fois que je fais ça.
Ils m'ont quand même donné une matraque, un taser et un bippeur.

Je rentre dans le couloir. C'était un couloir avec une grande et longue allée centrale, et sur les côtes il y avait les cellules collées les unes aux autres. C'était des grilles donc on voyait parfaitement l'intérieur des cellules.

J'avance et j'entends des prisonniers frapper contre les grilles, j'entends des phrases du genre « Tema son boule, jte l'explose elle » , « EH SALE PUTE VIENS VOIR » et pleins d'autres encore.

Je vous jure que j'ai fais un effort surhumain pour ne pas m'arrêter et leur insulter leur race.

Je me souviendrai toujours de cette phrase que Manuela la cuisinière m'avait dite « Quand tu te sens en danger face à un prisonnier, n'oublie jamais que tu es une employée et c'est un prisonnier, tu auras toujours le dessus. » Mais avait-elle raison ? Est ce que "toujours" était-il vraiment vrai ?

Je continue d'avancer, je voyais dans certaines cellules des gars qui se battaient, des gars aux toilettes, des gars qui jouaient même à la play. Certains faisaient leur trafique en ce lançant des sachets d'une cellule à l'autre.

Je cherche du regard le numéro 212.

- : 209, 211, 213 ... Mais putin c'est où 212 ?? En plus faudrai m'expliquer pourquoi ce couloir il s'arrête à 215

Les prisonniers ne parlaient pas, ils me regardaient tous galérer, ils avaient arrêté leurs occupations.

J'allais repartir quand j'entends une voix grave derrière moi.

??? : « Tu mveux quoi »

Je me retourne et je vois Aymen adossée contre le mur du fond de sa cellule.

Je regarde le numéro au dessus de la cellule et en vois qu'en effet c'est 212. Putin ! Avec l'effet du stress et de la fatigue j'avais même pas fait attention aux cellules derrière moi.

Je m'avance vers lui et ouvre la cellule et sors mes menottes. 

- : Je viens te chercher toi et ton compagnon pour aller aux douches.

Il me fixe du regard et me dit :

Aymen : si je veux pas ça fait quoi

C'est toujours comme ça avec lui, rien ne peux être simple, il complique toujours tout celui là.

- : On sait tous les deux que t'en as envie de cette douche, mais après peut-être que je me trompe, la crasse ça peut être un mode de vie qui te plait.

Il me regarde mal, attends un instant et se tourne vers son compagnon de chambre, auquel je n'avait même pas prête attention, qui était couché sur le lit du haut.

Il lui fait signe de descendre. Et je vois que cette personne n'est autre que....

À Suivre 🍒.

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Nejma : La psychologue et le prisonnierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant