XXII

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" Oh Belle ... n'avez-vous pas dormit ?, s'inquiéta Marthe en entrant dans la chambre le lendemain matin. 
- Je n'arrivais pas Marthe. "

J'étais assise au pied de mon lit, face à la fenêtre et regardais l'aube s'éveiller toujours dans ma tenu habillé et mon manteau déboutonné sur le dos. 

" Lui non plus rassurez-vous, il n'a même pas touché à son petit déjeuné.
- Vous l'avez vu ? 
- Ce matin évidemment. 
- Comment avait-il l'air d'allez Marthe ? 
- Voulez-vous que je vous réponde honnêtement Belle ?, elle se rapprocha et posa un plateau sur ma coiffeuse tout près du bouquet de roses. 
- Pourriez vous les mettre dans un vase ? Je ne voudrais pas qu'elles fanent trop rapidement. "

Elle le fit rapidement et les posa sur le bord de la fenêtre pour qu'elles puissent profiter du jour plus longtemps et boire la lumière. Elle se tînt debout devant moi, me souris avant de m'aider à me relever et me déshabiller. 

" Tout est de ma faute Belle, je n'aurais pas dû l'inciter à se prononcer, avoua-t-elle. J'ai cru que cela vous ferait changer d'avis et que vous accepteriez. 
- Non c'est de ma faute, je l'ai sûrement trop encouragé ... d'une certaine manière et peut-être n'aurais-je pas dû revenir. 
- Belle ne dîtes pas cela. 
- Depuis quand le saviez vous Marthe ... 
- Oh difficile à dire Mademoiselle, c'était longtemps avant votre départ il me semble. C'est pour cela que nous étions venu vous rendre visite, il souhaitait vous faire sa demande là bas, elle m'accompagna à la salle de bain pour me faire asseoir dans le bain. Mais le décès de votre Mère a tout retardé. 
- Je vois. Pensez vous que je devrais repartir à présent Marthe ? Nos relations risques d'être tendus maintenant et je ne voudrais pas qu'il ai à m'éviter dans son propre château. 

- Non Belle, ce n'est pas ce qu'il désir. Vous savez, le Maître est un homme, un homme qui s'est épris pour la première fois d'une très belle femme, elle caressa mes cheveux, et a fait sa demande pour la première fois de sa vie. Il ... il va soigner son orgueil pendant quelques temps puis ça ira mieux. "

Marthe agissait comme une véritable mère, elle lavait et coiffait mes cheveux tout en me chuchotant des conseils et en me réconfortant. 
Et je ne doutais pas qu'elle avait fait la même chose avec le Maître quelques heures avant. 

" Il me déteste ? 
- Quoi ? Mais non Belle ... qu'elle drôle d'idée. Parfois les hommes ont aussi des peines de cœur, laissez-lui du temps d'accord. " 

Du temps, nous allions en avoir énormément et il serait très long si durant tout ce temps nous devions nous éviter. Marthe le savais aussi bien que moi. 

" Mais peut-être ... sa demande était à prendre avec plus de considération ? 
- Comment cela ?

- Et bien, peut-être mon maître n'est-il pas le plus délicat, le plus aimable et le plus agréable à vivre c'est vrai. Mais reconnaissez tout de même qu'il est bel homme et qu'il possède des terres, une demeure, une coquette fortune et... et que tout ceci serait à vous. 
- Marthe s'il vous plait. Je crois que je ne pourrais supporter d'en entendre plus aujourd'hui ..., répondis-je vainement. "

La vieille femme portait sa main à son visage et étouffa un hoquet, elle se retourna et cacha ses yeux de ses deux mains, la brosse tomba sur le sol. Elle se pencha contre le mur et pleura à chaudes larmes. Je me redressais de mon bain, l'eau fraîche ruisselait sur mon corps nu et retomba dans la flaque. Mes jambes frêles passèrent par dessus et mes pieds gelés se posèrent au sol. 

" Marthe ... je ne comprend pas que ce passe-t-il ? "

Je ramassais un draps propre qu'elle avait minutieusement pliée et posée sur un meuble en chêne et l'enroula autour de ma taille. 

La Belle et La BêteWhere stories live. Discover now