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Lorsque je me réveille le lendemain matin, c'est à cause des nombreux coups frappés à ma porte. Je suis allongé sur le canapé, des traces de larmes séchés sur mes joues, les yeux gonflés et rouges, mes cheveux dans un bordel pas possible, et je suis toujours habillé comme hier. Mais bordel qui peut bien venir me réveiller à cette heure-ci. Mon téléphone indique 6h, et je maudis instantanément la personne qui est devant ma porte.

Les coups continuent et je me lève pour aller ouvrir.

-Louis ouvre.

Sa voix. Ma main se fige sur la poignée. Qu'est ce qu'il fout là ? Aussi tôt, et devant chez moi. Je ne veux pas ouvrir. Je ne peux pas ouvrir.

-Je sais que tu es chez toi Louis, ouvre moi.

Je m'adosse à la porte, et glisse doucement contre celle-ci, jusqu'à me retrouver assis par terre, la tête enfouis dans mes genoux.

-Je sais que tu es là, et que tu m'entends Lou.

-Va t-en ! Criai-je à travers mes larmes qui s'étaient remises à couler.

-Non, je ne partirai pas.

-Si, dépêche-toi, je ne veux plus te voir putain.

-Louis laisse moi rentre, je dois te parler.

-Et moi je ne veux pas t'écouter, répondis-je, toujours à travers la porte.

-Louis putain de merde tu vas l'ouvrir cette porte.

D'un bond je me relève, il m'énerve, oh ça oui il m'énerve, j'ouvre la porte d'un coup, et avant que je n'ai le temps de répondre, il me pousse d'un coup d'épaule et rentre dans mon appartement.

-Te gênes pas surtout putain.

-Tu ne m'aurai pas laisser rentrer, et je ne comptais pas te parler sur le pas de ta porte.

-Je ne veux plus te voir.

-Je suis désolé Louis, vraiment.

-Je le suis aussi.

-Non arrête, ça ne peux pas se terminer maintenant.

-Rien ne va s'arrêter, puisqu'il n'y avait rien entre nous Harry.

-Si Louis. Il y a quelque chose. Tu me plais. Et je te plais aussi.

-Tu ne me plais pas.

-Tu ne sais pas mentir.

-La ferme, dis-je en croisant mes bras.

-Je ne pensais pas ce que j'ai écris ok ? J'ai paniqué sur le coup mais... putain, dit-il en se passant la main dans les cheveux d'un geste nerveux, je ne regrette rien du tout.

-Moi si.

-Tu ne peux pas me dire que tu as regretté ce qu'il s'est passé entre nous.

-Je regrette d'avoir posé mes yeux sur toi Harry.

-Non, je ne te crois pas.

-Tu devrai.

Mes mots sont froids, durs, tranchants, comme des lames. Mais merde, il m'a blessé, vraiment blessé.

-Maintenant laisse-moi tranquille, lui ordonnai-je tout en baissant dans les yeux.

-Dis-le moi dans les yeux.

-Quoi ?

-Demande moi de te laisser tranquille en me regardant dans les yeux, et je partirai, mais regarde moi dans les yeux.

Il me faut une force incroyable pour relever mon visage vers lui, pour planter mes yeux dans les siens, et pour laisser échappes ces mots de ma bouche :

-Pars. Et laisse moi tranquille.

Il secoue la tête, déçu, blessé, et tourne les talons, les yeux brillants. Il s'arrête sur le pas de la porte, et alors que je m'apprête à refermer la porte, je l'entends chuchoter :

-Oh et puis merde.

Avant que je ne puisse réagir il s'est jeté sur mes lèvres, sa bouche se presse sur la mienne dans une étreinte désespérée. Mon corps réagit instantanément, comme si il avait été conçus pour fonctionner avec celui de Harry. Ses mains sont posés de parts et d'autres de mon visage, et son corps est tellement contre le mien, que je suis presque certain de sentir les battements irrégulier de son cœur, battre contre mon torse.

Ses lèvres sont désireuses, et elle en demande plus, toujours plus, je m'abandonne dans ses bras, littéralement.

Passé la colère, oublié la haine des dernières minutes, mon cerveau n'a plus qu'un mot en tête, « Harry ».


Barman [Larry]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant