Barman [Larry]

13

Harry héla Léna, celle-ci se rapprocha de nous assez rapidement, ses cheveux colorés flottant derrière elle.

- Un problème bouclette ? demanda t-elle en me jaugeant moi et Harry du regard, c'est vrai que j'étais toujours dans ses bras, dans une position qui ne laissait pas beaucoup de place au doute, j'essayais de me décaler du brun mais celui-ci raffermi sa prise sur mes hanches, me collant encore plus a lui si c'était possible. Etrange.

- Ne m'appelle pas comme ça, grogna t-il.

- Ouais ouais si tu veux, elle se mit à rire tout en ré-attachant ses longs cheveux.

- Tu peux nous remplacer au bar quelques minutes ? Louis a besoin de sortir.

- Pas de problème. Mais tu sais il peut surement y aller seule.

- Non ce n'est pas une bonne idée, s'énerva Harry.

- He ho je suis toujours là hein, geignais-je. A croire qu'il ne me voyait pas, j'étais majeur et vacciné, je pouvais me débrouiller tout seul quand même.

- Toi tais-toi, souffla Harry dans ma direction.

- Connard.

Léna s'esclaffa tout en nous regardant, désespérée. Elle prit le torchon posé sur l'épaule du bouclé et passa derrière le bar.

- Agnès me remplacera en salle le temps que vous... Sortiez. Perdez pas de temps les gars.

Harry hocha la tête puis m'emmena assez vite derrière le restaurant, là où on fumais généralement nos cigarettes. Il m'en tendit une avec un air inquiet sur le visage. Je la saisis tout en fixant mes pieds.

- Ca va ? questionna t-il

- Oui, je ne suis pas un bébé, tu n'as pas besoin de rester.

Mes mots fendaient l'air comme des lames, j'en avais marre d'être pris pour un petit être faible, ce n'est pas parce que j'avais 18 ans et que j'étais légèrement petit pour mon âge qu'il fallait me materner. C'était gonflant d'être toujours pris pour un gamin, c'était rabaissant même.

- Le chaton sort ses griffes, rigola t-il en tirant une latte sur sa propre cigarette, le petit bout devint incandescent, éclairant son visage d'une faible lueur orangée.

J'allumai la mienne tout en lui jetant un regard noir.

- Tu es un connard doublé d'un abruti, répliquai-je.

- Je sais.

Un léger sourire flottait sur ses lèvres, comme si il était satisfait.

- Pourquoi tu m'as défendu ? demandai-je sans me retenir.

- Pourquoi ne l'aurai-je pas fais ?

- Peut-être parce que tu ne m'apprécie pas.

- Je n'ai jamais dis ça.

- Non, mais tu le penses très fort à chaque fois que tu me regardes, lançai-je mauvais.

Il releva ses yeux verts dans ma direction, et s'approcha doucement.

- Tu lis dans les pensées Louis ?

Son rictus en coin faisait ressortir ses fossettes et j'eus l'étrange envie de passer mon pouce aux coins de ses lèvres. Putain.

- Oui.

Il s'approcha encore un peu, d'une façon féline et dangereuse. Il était le chasseur j'étais la proie, c'était le chat et j'étais la souris. Pris au piège entre ses deux yeux émeraudes. J'étais le papillon attiré par la flamme.

- Ah bon ? Et à quoi je pense là tout de suite ? m'interrogea t-il en se rapprochant encore plus de moi, me faisant reculer jusqu'à un mur contre lequel il me plaqua.

Il avait un sérieux problème à faire ça bordel, un coup dans les vestiaires contre un casier, un coup contre un mur, il devait avoir des fétichismes étranges. La prochaine fois ce serait sa voiture peut-être ? A vrai-dire ça ne me dérangeait pas plus que ça, c'était même carrément excitant, mais tout de même, un peu de tenu.

- Je... je.... bégayai-je

- Tu perds tes moyens chatons ?

Ouais carrément, tu me fais perdre tous mes moyens idiot, pensai-je.

- Arrête de m'appeler comme ça. Ma phrase sortit comme un grognement ce qui fit rire Harry.

- Tu préfères princesse peut-être ? il pencha la tête sur le côté et m'offrit un sourire magnifique à se faire damner un saint.

- Arrête toi Styles.

- Jamais Tomlinson. Alors ?

Mon nom roulait magnifiquement bien sur sa langue, c'était beaucoup trop sexy pour mon propre bien. Il allait me tuer.

- Alors quoi ? soufflai-je, son corps était beaucoup trop proche du mien, ça m'empêchait de respirer correctement.

- A quoi est ce que je pense ?

- Je ne sais pas, dis le moi, dis-je, insolent.

- Je pense que j'ai très envie de t'embrasser, là tout de suite.

Mon cœur accéléra, mes battements de cœurs étaient irréguliers et embrouillés. Putain de merde.  Il était de plus en plus proche de moi. Il pencha son visage vers mon cou et y déposa de léger baisers papillons. Mon ventre se tordit dans tous les sens, j'avais l'impression que mes intestins jouaient la samba. Un léger gémissement m'échappa quand il mordilla la peau situé juste sous mon oreille. Bordel de merde, sa bouche.

Il m'embrassait le cou, soufflait dans mon oreille d'une façon on ne peux plus sensuelle, mais il évitait soigneusement ma bouche. Ca me frustrait et il le sentait bien.

- Harry putain...

Ce dernier ce mit à sourire, satisfait, je me plaignais. J'en avais marre d'attendre, je voulais sa bouche contre la mienne. Il se recula de moi et me jaugea du regard, il me matait comme si il allait me bouffer. Puis, sans crier gare, sa bouche s'écrasa contre la mienne. Mon corps répondit instantanément, mes lèvres se pressaient contre les siennes avec envie et besoin. Je n'avais jamais rien vécu d'aussi agréable. Sa langue passa sur ma lèvre inférieur et j'entrouvris ma bouche directement, comme un reflexe. Ce mec me rendait dingue. Sérieusement.  Il embrassait divinement bien bordel. Ses mains se posèrent sur mes hanches et il les pressa du bout des doigts. Il s'écarta légèrement de moi pour reprendre son souffle, et dirigea à nouveau sa bouche contre mon cou. Il m'embrassa l'épaule, me mordilla, je n'étais plus que sensation. Mon corps tremblait et j'étais sure à 100% que mon visage était tout rouge. Ouais. Harry Styles me rendaient dingue.