Enceinte d'un alpha [TERMINÉE]

C'est un garçon! ou une fille?

Je me dirigeai avec Adam vers la salle que nous avait dit le médecin. Arrivée dans la pièce je dû m'asseoir sur un siège près de machine et une femme me mit un gel sur le ventre qui me donna un frisson. Adam resta à bonne distance de moi mais je sentais tout de même son regard triste sur moi. Ça me faisait mal de le rejeter. Surtout après avoir accepté le lien. Ce fil qui nous reliait lui et moi. Ce magnifique lien qui me faisait ressentir temps de chose. Dieu sait que je ne voulais pas le rendre triste. Mais comment pourrai-je me regarder dans un miroir un jour si je pardonnais aussi facilement à l'homme qui avait contribué à la mort de l'un de mes enfants?! De plus, je me sentais aussi coupable que lui. J'aurais dû ne pas me laisser submerger. Ce n'était que de petits évènements et moi je m'étais énervée pour pas grand-chose en fin de compte. La perte de mon calme avait engendré de grandes conséquences. J'avais, moi aussi, contribué à la mort de mon enfant.

J'observe sur la petite machine une image déformée de mon seul et unique bébé. En le regardant je me jurais que quoi qu'il arrivait, envers et contre tout (même Adam) je protégerais mon enfant. C'est ce que les mères faisaient. Mère... cela me faisait tout drôle de parler ainsi. Je n'aurais jamais pensé que j'aurais un enfant si jeune. Ou que j'aurais un enfant tout court. Je n'ai pas vécu dans la meilleur des familles et ma mère n'était que très peu présente. Souvent, elle allait se chercher cinq à six bouteilles de vin. Nous devions, mon frère et moi subir son alcoolisme. Elle projetait tout ce qu'elle aurait voulu être sur nous et nous ne pouvions qu'obéir à ses exigences de peur de nous faire séparer. Elle n'était jamais violente mais parfois le mal psychologique était plus fort que le physique. Je revoyais encore le regard de mon frère, mort de l'intérieur, à cause d'elle. Mais maintenant il n'y avait plus de crainte à se faire, car maman n'était plus là. Elle n'avait jamais été là d'ailleurs... Elle ne nous avait jamais aimé. Mon frère fut créé pour enchaîner son père à notre génitrice et moi simplement sous le coup d'une envie auquelle elle se désintéressait bien vite. C'est pour cela que je n'ai jamais espérer en l'amour... n'y en l'espoir d'avoir un enfant. Mais je me rendais compte que l'amour était belle et bien réel... qu'il ne fallait pas que je laisse quelqu'un détruire. Ma vision du monde ou moi-même à cause de ses actes. Je devais être forte! Plus forte!

Oh mon dieu! Nous entendions le cœur du bébé battre! C'était le plus beau son que je n'avais jamais entendu. Mes larmes roulaient sur mes joues et je sentis la main d'Adam prendre la mienne. Je le regardais et je le vis, les yeux fixés sur notre enfant. Il devait se sentir terriblement coupable lui aussi. Je n'avais pas pensé à lui. Dès le départ je ne lui ai laissé aucune chance. Je l'avais tout de suite rejeté. Je ne l'avais pas une seule fois pris en considération et en plus de mes refus constants, il vivait cela! Je pris sa main plus fortement. Il parut surpris de mon geste. Je continuais et amenais sa main à mes lèvres, où je lui fis un chaste baiser. Je l'emmenai ensuite vers mon cœur. Ses yeux fixés dans les miens se remplirent d'eau mais jamais elles ne couleraient.

Je le regardais droit dans les yeux et lui dit sans faire aucun son :

- Je t'aime.

La joie remplit son regard. C'était la première fois que je lui "disais" cela. "Disais" parce que je ne lui ait pas dit mais plus tôt mimer. C'était tout de même un bon pas vers l'acceptation. Je le vis caresser ma joue tendrement. Ses caresses me faisaient soupirer de bonheur. Je voyais qu'il hésitait dans son regard. J'hochai la tête en signe d'accord et il se pencha doucement vers mes lèvres et les embrassa. Doucement pour commencer. Il glissa sa douce langue dans ma bouche et il approfondit notre échange. Je me sentais réchauffée de l'intérieur. Je fis courir mes doigts dans ses cheveux jusqu'à la base de sa nuque où j'appréciai sa peau tendre et douce sous mes doigts. Je me sentais... bien.

Il se détacha de moi et me regarda avec des yeux plein d'amour et d'espoir...mais il restait toujours cette tâche. Dans le fond de ses beaux yeux je pu voir de la tristesse, du remord. Sûrement il ne se le pardonnerait jamais... Et moi non plus d'ailleurs. Je ne lui pardonnerais jamais et ne me pardonnerais jamais.

Un raclement nous interrompu et nous grognâmes à l'unisson. Je regardai la petite infirmière qui avait l'air mal à l'aise en notre présence.
- Ex...excusez-moi mais vous devez retourner dans votre chambre. Vous allez pouvoir sortir bientôt.
Elle essuya le gel sur mon ventre et je retournai dans ma chaise puis on me reconduisit dans ma chambre.

Le loup et moi restions de longues minutes à nous regarder. On ne parlait pas. Je ne savais pas quoi dire de tout manière. Il n'y avait rien à dire. Je ne fis que me coucher sur le lit et lui faire une place. Il comprit et vint se coller à moi. Sa poitrine contre la mienne. Mon ventre m'empêchait de bien ressentir sa chaleur mais je voulais qu'elle soit entre nous. Oui elle. Notre petite fille.

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- Qu'est ce que vous imaginez pour la suite ?