Chapitre 19 : Préparatifs

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Nous retournons en cours tout l'après-midi où nos profs nous rappellent les dates du bac blanc, Côme et moi révisons déjà depuis quelque temps. Côme m'a promis de m'aider pour que je ne foire pas comme tous mes autres examens. Même si je ne sais absolument pas comment il veut faire. Il nous reste une semaine avant l'examen.

Les deux semaines son presque passées et il reste une journée avant l'examen, nous venons de finir de réviser avec Côme quand il me propose une idée totalement saugrenue.

_ Dis à tes parents que tu dors chez moi demain soir.

_ Quoi ? Demandai-je en rougissant.

_ Pour demain dis-leur que tu viens dormir chez moi.

_ Mais il y examen.

_ Et alors, tu m'as dit que tu leur avais pas dit.

C'est vrai que je n'ai pas parlé du bac blanc à mes parents, je n'ai pas envie de les stresser avec ça. Et ma soeur non plus ne leur en a pas parlé. Donc je pourrais leur faire croire que demain sera une journée tranquille et qu'on a juste envie de regarder un film. Ce qui me gêne en vrai c'est de dormir chez Côme, quand même il ne se rend pas compte que la situation est ambiguë. Il me considère vraiment à ce point comme un pote, c'est ça qu'on appelle la friend zone ?

_ Ouais, alors ça devrait pas poser de problème. Acquiesçai-je.

_ On fera en sorte que tu dormes parce que t'as déjà l'air fatigué.

C'est pour m'aider qu'il veut que je dorme ici. C'est vrai que ça fait déjà une semaine que je me réveille en pleine nuit. Je suis déjà en train de reproduire mon schéma habituel de ratage d'examen, et je ne suis pas sûre que Côme puisse y faire quelque chose...

Je passe ma journée du lendemain à redouter la soirée, je vais dormir chez Côme... J'ai raconté à mes parents un mensonge inventé par Côme, il a piraté un film qu'on a tous les deux très envie de voir et on va en profiter pour le regarder car demain on aura pas beaucoup d'heures de cours. Heureusement ils n'ont pas relevé le fait que Côme est un garçon et que je suis une fille. Ils doivent penser que je suis adulte maintenant et que je fais ce que veux. On passe comme d'habitude la soirée à travailler mais Côme nous arrête plus tôt que d'habitude.

_ Ça suffit, on est prêt. Maintenant on va faire en sorte que tu passes une bonne nuit. Il dit ça avec un drôle de sourire qui m'inspire de drôles de pensées.

_ On va sortir courir. Dit-il tout simplement.

Je déglutis.

J'ai l'impression que ça fait des heures qu'on court dans ce stupide parc. En plus j'ai l'air totalement débile à courir avec un jogging de Côme deux fois trop grand. Je m'arrête sur le bord du sentier pour reprendre mon souffle. Mais Côme arrive derrière moi grâce à ses tours d'avance.

_ Ne t'arrête pas, faut que tu sois épuisée pour ce soir.

_ J'en peux plus ça fait des heures qu'on court. Ça fait vingts minutes. Dit-il en regardant sa montre. Il place sa main sur ma nuque et pousse pour m'obliger à avancer.

_ Je vois pas en quoi ça peut m'aider.

_ Tu ne sais pas que le sport c'est aussi bon pour le corps que pour l'esprit.

_ Pas chez moi.

_ Quand j'ai eu treize quatorze ans j'ai été en colère parce que mon frère était mort et j'ai trouvé que le sport pour aller mieux. Je demandais à ma mère de m'inscrire dans tous les clubs possibles et je courais tous les soirs. Alors crois-moi ça va t'aider.

Reapeaters ! #TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant