Chapitre 11 : Frayeur.

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Comme maintenant presque tous les matins je retrouve Côme assis sur le trottoir devant ma maison à m'attendre. Notre petite dispute réglée on trouve nos marques dans notre drôle de relation, et je me rends compte que je passe quasiment tout mon temps avec lui. Au lycée, toute la journée, puis le soir chez lui. On se voit même les samedis matin chez la psy où on se salue simplement. Mais je n'ai pas encore osé lui demander pour quoi il y allait. Sûrement à cause de sa relation avec son père, à chaque fois qu'il passe à la maison Côme le traite comme un étranger. Mais aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres, nous avons le gros ds de math. Et même si les notes de Côme ne remontent toujours pas je suis sûre que c'est aujourd'hui qu'on n'inversera la tendance. Nous avons travaillé d'arrache pied pour ce devoir. Et en plus la prof semble s'être rendu compte que Côme fait des efforts, à chaque heure elle passe le voir pour l'aider.Quand à ma soeur elle dû prendre peur à cause du ds car ce matin je l'ai entendue dire à ma mère qu'elle avait trop mal à la tête pour aller au lycée. Bref aujourd'hui c'est le test final, ce contrôle est une mise en bouche avant le bac blanc, et enfin le bac...

_ Salut.

_ Salut. Me répond-il il en examinant rapidement mon visage. T'as une sale tête.

_ Je sais... Répondis-je habituée à ce genre de commentaire, il a pris l'habitude d'être très franc mais je crois que ce n'est qu'avec moi. Quelle chance, je suis la seule à avoir droit à ses petites remarques...

_ C'est ce contrôle qui te met dans cet état ? S'enquit-il.

Oui, il a raison mais je n'ai pas envie de l'admettre. Je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit, j'ai le ventre complètement tordu par le stresse. J'ai l'impression qu'on fait un origami avec mon estomac. J'ai toujours été stréssée mais là, ça c'est intensifié depuis le bac je perds tous mes moyens face au stress et ça ne va qu'en empirant... Mais hors de question que j'en parle à ma mère ou à ma psy, ce serait perdre la face. Et ils seraient tous trop contents que j'avoue enfin que j'ai un problème. Je dois pouvoir gérer ça toute seule, il faut juste que je trouve comment.

_ J'ai juste mal dormi mais ça va. Concentre-toi plutôt sur ton contrôle, on a travaillé toute la semaine dernière donc tu as intérêt à réussir.

_ T'inquiètes je me sens en confiance.

_ Ne prend quand même pas trop tes aises.

_ T'inquiète pas, j'ai bien suivi la méthode Iris Allister.

Nous suivons les cours normalement toute la matinée. Ensuite nous allons manger dans une pizzeria, maintenant on mange dehors tous les midis. C'était un choix stratégique car après être retournés à la cantine, nous nous sommes vite rendu compte que nous n'étions pas les bienvenus et que nous ne tarderions pas à nous prendre un yaourt ou autre chose dans la tête. J'ai parlé à ma mère et je lui ai dit que nous préférions manger dehors moi et Côme. Elle m'a alors désinscrite et chaque semaine elle me donne l'argent. Elle en a quand même parlé à ma psy avant d'accepter, et il se trouve qu'elle a trouvé l'idée géniale car ça me permettrait de faire une coupure dans ma journée. J'en ai marre que cette femme doive dire amen à chacune de mes décisions pour que j'aie le droit de faire quelque chose. Pendant tout le déjeuner Côme essaie de m'arracher mes fiches de révisions mais c'est peine perdue je suis trop stressée pour arrêter de réviser.

À quatorze heures nous nous présentons donc devant la salle. Nous nous souhaitons bonne chance et nous entrons. Grâce à l'ordre alphabétique nous ne sommes pas du tout loin l'un de l'autre, il y a juste la table vide de ma sœur entre nous. Ils nous distribuent le sujet et je suis mortifiée en attendant de pouvoir le retournée je croise le regard de Côme et il me fait une grimace pour essayer de me faire rire. Je souris pour lui faire plaisir mais le cœur n'y est pas...

Reapeaters ! #TerminéeWhere stories live. Discover now