Chapitre 15 : Punition

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Nous nous sommes dans une station-service, nous avons dû nous arrêter parce que Linda voulait aller aux toilettes. Il nous reste encore une heure de route avant d'arriver chez nous. Et Côme hésite depuis dix minutes sur le choix le plus important de sa vie, doit-il prendre des chips bacon ou des chips poulet rôti.

_ J'arrive pas à décider... Dit-il un paquet dans chaque main. Iris, tu préfères quoi ?

Au bout de dix minutes il me demande enfin mon avis sur la question.

_ Je préfère les natures.

_ C'est pas vrai, tu dis ça pour me faire chier ? S'énerve-t-il.

Je sens mon téléphone vibrer dans ma poche.

_ Non, c'est la vérité. Dis-je en répondant et en lui adressant mon plus beau sourire nargueur.

Je suis contente de ma pique, mais mon père me ramène vite sur terre en hurlant de l'autre côté du fil. J'en fais presque tomber mon téléphone.

_ Iris ? Qu'est-ce que tu fais ?

_ Papa ?

_ On vient de croiser ta copine Pauline dans la rue. Et elle a eu beaucoup de mal à nous expliquer où tu étais !

Je reçois exactement au même moment un sms de Pauline.

" J'ai croisé tes parents et je leur ai dit que tu étais partie de chez moi ce matin et que c'était pour ça que t'étais pas avec moi aujourd'hui. "

_ C'est parce que je suis partie de chez elle ce matin, et j'ai passé la journée avec d'autres amis. Elle me sauve la vie, même si mes parents ont pas l'air de croire à notre mensonge. Au moins on est raccord.

_ Et pourquoi tu nous as pas dit ça, il y a deux jours ?

_ J'étais pas totalement sûre...

_ Rentre à le maison !

_ En fait, personne ne peut me ramener avant une heure. Inventais-je.

_ Si dans une heure tu n'es pas là. Ça va chauffer !

_ Oui, Papa.

Et il raccroche. C'est pas vrai, pourquoi ils ont découvert mon escapade. La ville est grande pourquoi il a fallu qu'ils croisent justement Pauline ? Je suis maudite, ça y est j'ai trouvé pourquoi il m'arrive tout ça une malédiction. J'ai juste envie de me taper la tête contre le présentoir à chips.

_ Ça va ? Demande Côme qui a sûrement tout entendu vu les beuglements de mon père.

_ Ouai, ça va. Répondis-je en essayant de paraître détachée.

_ N'oublie il y a rien de grave, et on a dit qu'on déprimait plus.

_ Oui. Dis-je en me convainquant moi-même.

_ Par contre on laisse tomber les chips, parce que si on veut y être dans une heure on doit se grouiller. Dit-il en jetant les chips et en m'attrapant le bras.

En nous dépêchant, nous arrivons en ville en quarante minutes. Mais nous devons d'abord passer chez Côme pour qu'il me rende mes affaires. Mais d'abord il a un aveu à me faire, et c'est quelque chose qui ne va pas nous faciliter la tâche.

_ Tu vois les coups de fil que j'arrêtais pas de recevoir samedi ?

_ Oui.

_ En fait c'était ma mère, je suis parti sans sa permission on va dire.

_ Quoi ?

_ J'ai pas toujours été très sage. Donc elle préférait que je ne parte plus. Donc il vaut mieux pas que tu montes entre avec moi. Tu vas passer derrière la maison et je t'enverrai ton sac par la fenêtre, dès que je pourrai...

Reapeaters ! #TerminéeWhere stories live. Discover now