Chapitre IV - ... me rendent visites avec de grandes nouvelles

Start from the beginning
                                    

Un peu avant noël, l'anniversaire de Camille, qui allait avoir treize ans, arriva. Pour l'occasion nos amis étaient invités. Elle avait voulu que Baptiste vienne aussi. Heureusement, il ne pouvait pas, mes gardes durent s'inquiéter de ma santé mentale quand j'appris la nouvelle et sauta dans ma chambre en hurlant de joie.

Kaïa, accepta l'invitation et demanda si elle pouvait emmener un ami. En lisant sa réponse, je me demandai si elle ne se moquait pas de moi. Elle savait bien que j'étais amoureux d'elle et elle se permettait d'amener un « ami ». Malgré ma rogne, on ne put qu'accepter. Nicolas accepta aussi. Camille et lui s'était soigneusement évité, même à son anniversaire, pourtant je n'aurais accepté aucune excuse de sa part, pas même sa mort, et il en était bien conscient. Et puis, au diable ma sœur ! Il me verrait c'était le plus important. Et non, mes chevilles ne viennent pas d'enfler brusquement.

Il m'annonça même avoir quelque chose à m'annoncer. Oui je sais je passe d'un sujet à l'autre brusquement. Et alors ? C'est moi qui raconte non ? Donc, je rageai devant ce message si mystérieux. Ma mère me rassura en me disant que cela ne changerait rien pour moi. Parce qu'évidement, elle, elle savait.

Kamélia nous envoya également un message pour nous prévenir qu'elle viendrait. C'était une surprise agréable. On ne l'attendait pas vraiment, j'ignorais même qu'elle avait été invitée.

J'étais impatient. Nicolas viendrait en premier. Sans Nina et Christophe. Cela m'intriguait. Ses parents étaient des amis de la famille, des parents de substitutions pour Camille et moi. Certes ils s'excusaient de leur absence. Mais pourquoi ne venaient-ils pas ?



Le jour de sa venue, je m'étais promené dans Barcelia pour passer le temps, avec Marc et les jumelles. Totalement épuisé, je passai devant la chambre de Camille et hésitai. Cela faisait longtemps qu'on ne s'était pas vu.

Je poussai alors sa porte discrètement, voulant lui faire une surprise. Ne suis-je pas le meilleur des cadeaux ? Oui je vous assure, mes chevilles se portent très bien ! En réalité j'espérais lui faire peur en débarquant par surprise.

- Merci chéri ! Tu es un amour ! l'entendis-je dire de sa chambre.

Cela m'intrigua. À qui parlait-elle ? À Nicolas, au communicateur, peut-être. C'était cela sa grande nouvelle qui ne me concernait pas. Comme si j'allais m'en réjouir !

Je pénétrai dans la pièce pour la surprendre. Mais ce fut moi qui fus surpris.

Ce n'était pas à Nicolas qu'elle parlait. Puisque elle était enlacée avec un garçon, plus grand que mon ami, aux cheveux noirs. C'est tout ce que je voyais de lui, avec sa tenue : Une chemise et un pantalon marron. Rien qui ne pouvait m'indiquer qui il était.

Je ne savais pas quoi faire. C'est la première fois que je la voyais enlacé avec un garçon. Et visiblement trop occupé, eux ne me voyait pas. J'avais envie de leur crier dessus, de le frapper jusqu'à qu'il arrête de toucher ma sœur et de lui casser le nez pour avoir osé poser ses yeux sur elle.

À la place, je m'enfuis en courant.

Dans ma chambre, je faisais les cents pas, donnait des coups aux meubles de rage. Qui était ce type ? Comment il osait toucher ma sœur ? Ou même l'approcher ? Elle était la future reine du coin et lui un minable ! Et personne ne lui a dit qu'elle avait un grand-frère redoutable ? Oui redoutable, ne riez pas !

Mais surtout, pourquoi ne pas m'avoir parlé de lui ? Que lui ne soit pas venue m'implorer à genoux la permission de la fréquenter je pouvais le concevoir. J'étais impressionnant, si, je vous le jure ! Pourtant, elle, elle aurait dû me parler de lui, ne serait-ce que pour me narguer. La vérité néanmoins, c'est qu'on avait passé si peu de temps ensemble elle et moi dernièrement, que je n'arrivais pas à me rappeler un changement qui aurait pu me mettre sur la voie. Et je ne parvenais pas non plus à voir qui elle fréquentait d'habitude. Et impossible de l'identifier sur le peu que j'avais aperçus de lui. Maudit soit ces Barcelianais qui avaient tous des chevelures sombres !

La fée perfideWhere stories live. Discover now