Chapitre 4

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Bon, en ce moment je suis assez motivée x) Mais ça ne devrait pas durer les deux post par jour, je vous rassure ! je préviens que ce chapitre est revenu dans les normes de longueur de mes chapitres habituels !
Là-dessus, bonne lecture !

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Mercredi 28 octobre – Liam

Le trajet fut long et sinistre. L'arme toujours appuyée contre mon flanc, j'avais passé une partie de mon temps à retenir mon souffle, comme si dès que je me mettrais à respirer, j'allais immédiatement me faire tirer dessus. Quelque chose d'infondé mais qui me tétanisait très sérieusement. Comment avais-je pu me mettre dans une telle situation ? Je me demandais, en même temps, ce que les autres, à Washington, pensaient de mon absence. Peut-être que Neil était inquiet. Peut-être était-il en colère, voire encore dans une rage noire. Si cela se trouvait, mon supérieur allait m'éliminer de ses listes et m'interdire de reprendre mon travail une fois que je rentrerais. Mais pour cela, encore fallait-il que je fusse encore en vie et que je pusse rentrer chez moi indemne. De toute manière, j'étais de plus en plus certain que cela n'arriverait jamais.

Je n'avais pas prononcé le moindre mot de toute la traversée depuis qu'on m'avait posé ces questions perturbantes. Le chemin avait en majorité été conduit sur une route nationale, mais on avait finalement dévié sur une route de campagne puis dans des petits chemins de terre dans les champs puis dans la forêt. Et plus nous nous engouffrions entre les arbres, plus j'étais horrifié. La nuit tombait et des ombres envahissaient le véhicule, ainsi que la route. Plusieurs fois, j'avais eu l'impression de voir des personnes qui se moquaient de moi depuis l'extérieur, qui me pointaient du doigt en souriant sadiquement face à mon sort. L'air de dire C'est bien fait pour toi, ami. Mais finalement, nous ressortîmes des bois et atterrîmes au milieu d'une ferme, dans un champ, et la voiture s'arrêta après avoir bifurqué en dehors du chemin.

-Maintenant, dit-il en enfonçant de nouveau sa crosse entre mes côtes, tu vas descendre de cette voiture, tu vas attendre debout le temps que j'arrive derrière toi, et tu vas te remettre en marche en suivant Kurt. Si tu désobéis, si tu tentes quoi que ce soit, ou si tu prononces le moindre mot, tu rejoins les Enfers directement. Me suis-je bien fait comprendre ?

Mon estomac se nouant de plus belle et la bile remontant plus violemment dans ma gorge que précédemment, je hochai la tête, espérant simplement que je ne lui donnasse pas la moindre raison de me tuer. Je sortis de la voiture dès qu'il m'en fit signe, j'avançai d'un pas docilement pour le laisser descendre derrière moi, et me mis à avancer, sentant de nouveau la force de son arme contre ma peau. A vrai dire, depuis la fois où j'avais fouillé dans mon sac à la recherche d'un moyen de me rebeller, je n'avais rien tenté de nouveau, et je n'y comptais même plus. J'étais exaspéré, désespéré, et surtout, je tenais à ma vie et j'avais compris qu'elle ne tenait plus qu'à un fil. Je suivis le chauffeur à la trace, empruntant ses empreintes pour creuser les miennes dans la terre fraiche, et lorsqu'il ouvrit la grande porte en bois de ce que je supposais être une grange, mes sourcils se froncèrent mécaniquement. Jamais personne ne me retrouverait dans ce genre d'endroit ! C'était un endroit où, en temps normal, on rangeait des animaux, non ?

-Entre, maintenant. Dépêche-toi.

Je franchis le seuil, sentant mes mains commencer à trembler nerveusement, et les larmes me piquer les yeux. Je serrais les poings et clignai plusieurs fois des yeux pour tout refouler, et ma bouche s'ouvrit automatiquement lorsque je vis les autres. D'autres personnes, comme moi, attachées par des chaînes métalliques à des barrières qui servaient logiquement à délimiter les enclos de chevaux, porcs ou vaches. Sauf que dans le cas présent, ils servaient à attacher des chaînes, pour empêcher les prisonniers de s'enfuir. Ou les esclaves... Je ne savais pas encore réellement dans quoi j'avais atterri. Mais voir toutes ces personnes assises à même le sol, et si nombreuses me donnèrent l'information que je voulais avoir. Il y avait des raisons pour que quelqu'un me retrouvât, mais il y avait aussi beaucoup de chances que certains d'entre nous disparussent.

Irrésistiblement condamné [Boy x Boy]Kde žijí příběhy. Začni objevovat