Farces de Lutin

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Quelle méchante créature que le lutin venu pour s'en prendre à un enfant terrifié.

-MAMAN ! PAPA ! hurlais-je à gorge déployé, les larmes aux yeux.

Je les entendis courir à travers le couloir et ouvrir la porte de ma chambre en trombe.

-Quoi ? Qu'est-ce qu'il se passe Jimmy ? demanda ma mère, les cheveux ébouriffés.

-Ne me dis pas que c'est encore ces stupides lutins qui viennent t'embêter ? râla mon père en fronçant les sourcils, furieux d'avoir été réveillé en plein milieu de la nuit.

-Si c'est eux ! criais-je en scrutant chaque recoin de ma chambre, apeuré.

Ma mère soupira, entra dans ma chambre en fouillant chaque tiroir de chaque meuble, sous le lit et dans le placard. Mais elle ne trouva absolument rien après plusieurs minutes de recherche. C'était normal, ces méchants lutins étaient fourbes et avaient de très bonnes cachettes. Pourquoi mes parents ne les voyaient pas ? Ils apparaissaient chaque nuit pour m'embêter et mettre ma chambre sens dessus dessous.

-Ecoute-moi bien Jimmy. s'énerva mon père en s'approchant de moi. Tu as 11 ans, tu es un grand garçon maintenant. Tu n'as pas à avoir peur. Combien de fois t'ai-je dit que ces lutins n'existaient pas ? Que ce n'était que dans ton imagination ? Les loup-garous, les vampires, les sorcières, tous ces monstres appartiennent aux contes de fée.

-Ce ne sont que des histoires. répétais-je en baissant les yeux.

-Voila, tu as tout compris. déclara mon père. Aller, rendors-toi et ne penses plus à toutes ces choses. Bonne nuit fiston. finit-il en me caressant les cheveux.

-Fais de beaux rêves mon chéri. dit ma mère en déposant un baiser sur mon front.

Ils s'éloignèrent de moi et fermèrent la porte après avoir éteint la lumière. Je me recoucha, la tête sur mon oreiller moelleux et mon ours en peluche entre mes bras afin de me sentir en sécurité. "Les lutins n'existent pas. Les lutins n'existent pas. Les lutins n'existent pas." Je me répétais cette phrase sans cesse dans ma tête. Mon père avait raison, il s'agissait simplement de mon imagination débordante.

Mais le grincement d'une porte que l'on ouvre m'affirma le contraire. Des petits rires de diablotin provenaient du placard. "Ce n'est qu'un rêve." dis-je à moi-même. Je fermais fortement les yeux. Rien n'était réel. J'étais seul dans ma chambre. J'essayais de me rassurer comme je le pouvais mais la peur m'envahissait petit à petit.

J'entendis des bruits de pas sur le sol, le grincement du plancher, des respirations près de mon oreille, de l'agitation autour de mon lit, des grognements, des bruissements, comme si quelqu'un déplaçait quelque chose. De la sueur perlait sur mon front et mes yeux étaient grands ouverts désormais. Comment ne pas ignorer tout ce boucan ?

Me redressant sur le lit brusquement, le silence s'installa dans ma chambre. Plus aucune respiration, plus rien, pas même un chuchotement. La pièce était plongée dans l'obscurité, je ne voyais pas plus loin que le bout de mon nez, seules quelques rayons de la pleine lune filtraient à travers les rideaux. Je me penchais, tremblant, pour allumer ma lampe de chevet mais, lorsque ma main entra en contact avec l'objet, je sentis quelque chose me mordre le doigt.

Je m'éloigna rapidement. Des rires se firent entendre et des dizaines d'yeux blancs m'observaient. Je vis un petit bonhomme courir sous mon lit. Je n'arrivais plus à bouger. La panique me paralysant des pieds à la tête. J'avais terriblement peur et je ne voulais pas alerter mes parents une seconde fois.

Je m'enfonça dans mon lit, mon ours en peluche serré contre moi, entouré de ma couverture. Je tremblais de tous mes membres et je respirais bruyamment.

Tout à coup, une lumière clignota et je vis distinctement leurs visages. L'un d'eux tenait une lampe torche dans ses mains et s'amusait à l'éteindre pour la rallumer par la suite. Ils avaient des yeux vairons et une horrible tête grise. De nouveaux rires s'échappèrent de leurs minuscules lèvres et ils commencèrent de nouveau à saccager ma chambre.

Des objets tombèrent au sol les uns après les autres dans un vacarme atroce, ils balancèrent tout ce qu'ils trouvaient sur le plancher tout en continuant de rire. Je les vis courir dans tous les sens, tirer sur les rideaux, arracher mes dessins, casser mes jouets, empiler mes vêtements pour en faire une montagne. Bien que ma chambre soit dans le noir complet, le lutin continuait de s'amuser avec la lampe torche en l'allumant de temps à autre.

Je me bougeais les oreilles pour ne plus entendre leurs rires machiavéliques et fermaient les yeux. Ils tirèrent sur ma couette et me piquèrent mon ours en peluche. Je pleurais et courut jusqu'à la porte pour m'enfuir mais une corde s'enroula autour de ma bouche et de mes pieds, n'empêchant ainsi de hurler et de bouger. Je me débattais de toutes mes forces mais rien à faire. J'étais seul tandis que eux étaient beaucoup plus nombreux. Ils me traînèrent sur le sol. Plusieurs montèrent sur mon dos et m'attachèrent les mains. J'étais plus que terrifié, mes larmes coulaient le long de mes joues. Je voulais sortir de cet enfer.

Pour cela, je devais attendre que le jour se lève.


A bientôt pour de prochains frissons ;)

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Kiss !! <3

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