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 Jeudi 01 Septembre, 20h55

- Mathilde, bouges, les joueurs entrent sur le terrain, crie Julie depuis le salon.

J'enfilais rapidement mon tee-shirt avant de me mettre à courir vers le salon où se trouvait Julie et Mathéo. Je n'avais pas arrêté de courir aujourd'hui et j'avais juste eu le temps de passer un coup sous la douche avant que Julie ne m'appelle pour le match. J'avais visité deux appartements et j'avais enchaîné avec plusieurs réunions au club. J'avais d'ailleurs eu une réunion avec Thierry à propos de mon nouveau poste. J'avais des horaires un peu près fixes, du coup je travaillais la journée de lundi, mercredi, vendredi et samedi. Mais j'avais de forte chance de bosser le mardi-après-midi. Je bossais donc dans tout ce qui était évènements et organisation des matchs, entraînements et tout ça, mais j'aidais aussi Thierry et Paul au niveau des papiers. Bref, j'avais des journées assez chargées en soit, mais ça ne me dérangeait pas le moins du monde, au contraire.

Pour ce qui était des appartements, je ne pouvais pas me permettre de mettre 1500 euros dedans non plus, donc j'avais plus opté pour des genres de studios, mais je ne les avais pas trouvé non plus fabuleux.

Je m'installais sur le canapé tandis que Julie me tendait une bière.

- Eh bien, tu as assez couru partout pour aujourd'hui, je pense, me dit-elle en riant, tu la mérites.

- Arrêtes, je suis morte !

On rit avant que le coup d'envoi match soit lancé. Je cherchais automatiquement Antoine sur le terrain. Je le vis quelques secondes plus tard, le ballon déjà au pied pour faire une passe à Olivier Giroud.

- Alors ces appartements, me demande Mathéo en chopant des chips sur la table.

- Non, mais horrible, le premier était vraiment rempli d'humidité. Et le deuxième était minuscule. Je pense que je vais attendre d'avoir un peu plus de fond pour en prendre un mieux, expliquais-je.

- C'est ce que je te dis depuis le début. Tu peux rester ici jusqu'à ce que tu sois sur de ce que tu fais en janvier.

- Oui je sais mais je veux pas déranger non plus, dis-je sans quitter l'écran des yeux.

Julie me mit un grand coup dans l'épaule me faisant crier.

- Mais hé !!

- Tu sais très bien que tu ne me déranges pas, idiote !

- Bref, regardes le match, lui dis-je avant de boire une gorgée de ma bière.

Elle tourna les yeux vers l'écran en souriant, mais elle ne tenu pas longtemps puisqu'elle me posa une autre question moins de 5 minutes plus tard.

- Et du coup, c'est quand ton interview, me demande-t-elle faisant souffler Mathéo.

- Mardi après-midi, faut que je monte à Paris du coup et genre il me paye l'hôtel, le train et tout.

- Ils peuvent oui, ce n'est pas comme s'ils avaient pas les moyens.

- C'est clair, riais-je, je suis un peu stressé du coup.

- Faut pas, enfin si tu peux mais je suis sûr que tu vas t'en sortir comme un chef, me dit Julie en me souriant doucement.

- On verra, lui souriais-je.

On se reconcentra sur le match jusqu'à la fin cette fois, tout en laissant des commentaires par-ci par-là et des exclamations aux buts marqués.

23h22

Le match venait de se terminer 3-1 pour nous bien entendu, buts de Martial, Giroud et Kurzawa. Antoine s'était un peu effacé durant ce match ce qui m'avait plutôt surprise et il était sorti à la 63ème minutes. Je ne sais pas trop ce qu'il avait, il m'avait dit que tout allait bien, mais je voyais bien que ce n'était pas vraiment le cas, peut-être que je me trompais aussi. Je saluais mes amis après avoir débarrassé un peu tout ce qu'il traînait et retournais dans ma chambre. Je passais rapidement me laver les dents avant de me mettre sous ma couette en baillant. Je fermais les yeux avant de sursauter au vibreur de mon téléphone.

Closer /Griezmann\Où les histoires vivent. Découvrez maintenant