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Mercredi 03 Aout, 10h25

- Aller arrêtes, je te dis que c'est pas ça et j'ai toujours raison, m'exclamais-je sans quitter la route des yeux.

- Non, mais sans rire, je suis sûr que c'est ça, on va tout de suite vérifier, dit-il en sortant son portable de sa poche.

Je ris en secouant la tête. On débattait depuis 5 minutes sur le nom du département de la plaque de la voiture devant nous. J'ai persuadé que c'était le département Haute-Vienne, tandis que Antoine pensait que c'était le Nord Pas De Calais.

- 59, Nord Pas de Calais, j'avais donc raison, dit-il fièrement en tournant son portable vers moi.

Je quittais la route des yeux pour vérifier avant de retourner vite le regard vers la route. J'étais persuadé que c'était ça, merde.

- Ouais bah, j'ai mal vu c'est pour ça, dis-je.

- Mais oui, c'est ça, avoue juste que tu n'as pas toujours raison.

- J'ai TOUJOURS raison, cherches pas, j'avais juste pas mes lunettes.

- Tu as pas de lunettes, répondit-il, blasé que je ne veuille pas admettre que j'avais faux.

- Ouais bah c'est le soleil, finis-je par dire. Cherches pas.

Antoine rit en secouant la tête avant de déposer ses lèvres sur ma joue. Mon téléphone sonna dans l'habitacle coupant la musique. J'appuyais sur décrocher quand je vis le nom de ma grand-mère s'afficher sur le tableau de bord après m'être excusé auprès d'Antoine. La voix de ma grand-mère sortit par les enceintes de la voiture.

- Salut ma chérie, me dit ma grand-mère.

Je fus surprise du ton de la voix de ma grand-mère, elle semblait ... normale ? Depuis que Papi n'est plus là, sa voix et sa manière de vie étaient monotones. Comme si on avait perdu ma mamie en même temps que Papi était partis.

- Salut mamie, ça va, lui demandais-je.

- Oui oui, je viens prendre de tes nouvelles comme tu n'es pas passé cette semaine.

- Oui, désolé, on avait plusieurs réunions avec le club et tout, mais je pensais passer ce weekend.

- Oui, ton père m'avait dit, ne t'inquiètes pas.

- Si tu veux, on peut aller au marché demain matin, je passe te chercher, lui proposais-je.

- D'accord et on s'arrêtera au cimetière si ça te dérange pas ? Il faut que je change les fleurs de.. tu sais.

- Je... ouais d'accord, répondis-je.

Antoine posa sa main sur ma cuisse quand il entendit le ton de ma voix.

- Bon, mamie je vais te laisser je suis en voiture, lui dis-je.

- Ah oui oui, à demain ma chérie.

- Salut Mamie fais attention à toi.

- Je t'aime.

- Moi aussi.

Elle raccrocha et la musique se remit en route. Je soufflais en passant ma main sur son visage avant de poser ma main sur celle d'Antoine qui serrait doucement ma cuisse.

- Ça va, lui dis-je, elle a l'air d'aller mieux donc ça va.

Antoine prit ma main, l'apporta à sa bouche et laissa un bisou avant de les reposer sur ma cuisse.

- Passons, tu rentres quand à Madrid, lui demandais-je.

- Samedi ou dimanche, je ne sais pas encore, me répondit-il.

Closer /Griezmann\Où les histoires vivent. Découvrez maintenant