Chapitre 7 - l'Enfer sur terre

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J'avais pris une vitesse de course rapide pour faire le chemin qui me menait vers la ville. Je ne suivais pas les routes, pour éviter d'avoir à me colleter avec un certain nombre de zombis avant mon arrivée dans le "vif" du sujet. C'était d'ailleurs la raison qui m'avait fait éviter de prendre le blindé. L'autre était évidemment que les survivants en auraient bien plus besoin que moi, s'ils devaient fuir précipitamment de notre refuge dans les montagnes. Ce n'était pas non plus un bon moyen de passer discrètement parmi les créatures que j'allais rencontrer.

Si je n'avais pas sous-estimé le Maître, il aurait aussi des guetteurs sur le chemin qui descendait des montagnes, autour de la route, tout le moins. Il fallait que je garde un semblant d'effet de surprise, même si je me doutais qu'il savait déjà que je ne le laisserais pas faire sans prendre les mesures correspondantes. La seule chose, c'est qu'il ne s'attendait certainement pas à me voir venir seul et j'espérais qu'il n'avait pas pris des mesures trop drastiques pour sécuriser le périmètre de la ville.

Je me trompais gravement sur ce dernier point, même si j'eu la chance de voir les guetteurs à une distance suffisante pour ne pas me faire repérer. Vous vous souvenez de la précision de ma vision ? Elle me permit de détailler des créatures parfaitement immobiles, presque de la couleur du béton et installer aux endroits stratégiques où une invasion était possible.

C'est à ce moment que je compris qu'il faudrait faire plus fin pour pouvoir avancer sans être la cible principale de ces gardiens et ainsi de mettre le Maître au courant de mes objectifs.

Je longeais la crête qui donnait sur Le pourtour de Ward Canyon, sur ma droite, Pennsylvania Avenue et quelques grandes bâtisses qui m'ouvraient des perspectives de sécurité en raison de leurs larges terrains boisés. A ma gauche, une impasse, Quail Canyon Road, où se nichaient une quinzaine de petites maisons bourgeoises.

Ce qui me fit choisir cette dernière solution, ce fut la quantité de zombis qui semblaient stationné dans l'impasse, face à une bâtisse un peu excentrée qui comportait des dépendances. C'était celles-ci que le groupe de morts-vivants semblaient avoir pour cible. Depuis mon observatoire, je pouvais détailler l'installation : des rouleaux de barbelés avaient été déployés dans le chemin incurvé qui donnaient auxdites dépendances et plusieurs zombis étaient déjà bloqués dedans. Restant immobile un instant, je vis un humain adulte sortir de la maison et utilisé une batte de Baseball clouté pour réduire au silence les zombis dernièrement empalés dans les fils de fer.

Un humain adulte ? Ce devait être un immunisé !

Il n'avait pas repéré les chiens osseux et putréfiés qui avaient fait le tour par le jardin de la maison du voisin, juste un peu plus bas dans Quail. Je n'eus que le temps de réagir. Je sautais de mon perchoir et atterris facilement sur le toit de la dépendance, j'y couru aussi vite que mes jambes me le permirent pour sauter dans le jardin au moment où l'un des molosses s'ouvrait un passage dans la clôture à grand coup de dent. Nous nous rencontrâmes à la moitié de la distance qui séparait le trou dans le grillage, de l'humain. Je broyais l'échine de l'animal zombi alors que ses dents crissaient contre mon crâne.

Une fois tombé au sol, je lui arrachais la tête pour finir le travail.

L'humain s'était retourné et me vit, de dos, faire face aux autres animaux.

" Vous devriez rentrer !", hurlais-je, "Ce qui va suivre ne sera pas plus agréable à voir !"

Ma vision se troubla un instant puis, je vis clairement les animaux arriver en meute le long de la clôture, maintenant béante.

L'humain hésitait.

" - Vous n'êtes pas un ..., commença-t-il.

- Les questions viendront après..., hurlais-je de nouveau, histoire de lui faire prendre conscience de l'univers, autour de lui. Je vous couvre, pour l'instant !

Je suis ZOù les histoires vivent. Découvrez maintenant