Chapitre 23 - Mort et Guerre

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« Mademoiselle ? Je suis désolé, mais il va falloir reprendre. Votre compagnon, dans la pièce à côté, nous a bien fait comprendre qu'il fallait faire vite !

Je me frottais les yeux, cherchant à faire disparaitre le reste de sommeil qui s'accrochait à moi.

– Je dois faire comme d'habitude ?

– S'il vous plait !

L'homme qui se trouvait en face de moi m'avait interrogé depuis que nous étions arrivés à porter de la base, il était assez vieux pour être mon père : une couronne de cheveux blancs parfaitement peignés laissait voir une calvitie prononcée. Les pattes-d'oie autour de ses yeux étaient profondes et l'ensemble de sa peau était crevassée par des rides qui n'étaient pas dût qu'à son âge. Il ne devait pas avoir la cinquantaine. Il portait un uniforme de l'armée, mais il avait toujours été courtois avec moi. Pas un mot plus haut que l'autre.

- Joshua va bien ? demandais-je.

– Mademoiselle, j'ai peur de ne pas pouvoir vous donner cette information.

– Général, vous savez que si je voulais réellement sortir d'ici, je le ferais sans problème ?

– Votre compagnon nous a déjà montré à qui nous avions à faire.

Il posa un gobelet de café fumant sur la table en face de moi et s'installa avec le sien sur le siège qui me faisait face.

– Vous savez, quoi qu'il ait fait, c'est pour votre bien ! Il n'est pas du genre à faire des actions gratuites.

– L'une d'entre elles est malheureusement inacceptable !

– Il a finalement tué le commandant qui nous a arrêtés, n'est-ce pas Général ?

– Comment...

– Votre esprit est trop bien rangé pour que je ne puisse pas y lire, en plus, c'est logique. Avez-vous terminé l'autopsie ? Oui, je sais aussi que c'est la procédure dans ce type de cas.

– Je ne...

Je levais la main.

– Je peux vous dire ce que vous n'avez pas trouvé : un organisme humain fonctionnel. Plusieurs de vos personnels sont des créatures à la solde du Maître. J'ai bien peur que vous ne soyez qu'un troupeau parmi les autres, élevé en batterie pour permettre au groupe Z de développer une nouvelle humanité.

– Vous nous avez déjà dit cela, Mademoiselle. Reprenons, voulez-vous ?

– Très bien, je m'appelle Gézabelle « Bella » Nothingame, j'ai 18 ans. Je suis venue de mon plein gré me rendre au gouvernement de la République Libre des Amériques.

*

* *

Même si Joshua avait, à son habitude, réagi incroyablement vite et pragmatiquement. J'étais effondrée d'avoir laissé exploser mon pouvoir sans arriver à le contrôler. Je n'avais surtout aucune idée de la raison pour laquelle il s'était manifesté ainsi.

« Bella ! Il faut que tu te reprennes ! Nous ne sommes pas beaucoup à pouvoir toucher les infectés avant de les avoir lavés sans risquer d'être contaminé. »

Bien sûr, il disait vrai. Je passais, par un effort colossal, ma dépression et j'aidais à transporter les victimes vers le dortoir des garçons. Joshua, avec Sarah, s'occupait de Grace qui semblait bien mal en point.

Une fois les six autres infectés installés du mieux possible, je les vis rentré, l'air sombre dans le bâtiment.

« Et Grace ? demandais-je, nous n'allons pas la laisser dehors !

Je suis ZWhere stories live. Discover now