Chapitre 28

115 13 14
                                    

Point de vue de Thomas-Jared

Ce n'est pas parce que je gardais la tête haute que Kriss cessa de m'harceler. Je suis souvent rentré couvert d'hématomes, lèvres fendus, arcades sourcilières en sang, etc.

Ce soir-là faisait partit de ces... "mésaventures".

Je tentai d'être discret en entrant dans le secteur où était situé ma tente. J'étais en sang, encore une fois, et je ne tenais pas à ce que quelqu'un me fasse passer un interrogatoire.

Lorsque j'arrivai enfin à ce petit espace qui m'était réservé, je crus avoir réussi. Jusqu'à ce que j'entre...

Et vis Zain qui m'attendait patiemment, assit sur mon lit.

— Tomas-Jay! Tu es là! Enfin! Mais où étais-tu?! Et que t'est-il arrivé?! s'exclama-t-il.

Et merde. J'avais tout fais pour éviter Zain, car, mis à part mon frère et peut-être Alleb, il était le seul à me connaître suffisamment pour pouvoir percer à jour mon secret.

— Qu'est-ce que tu fous ici, Zain? demandai-je d'un ton sec et glacial.

Le jeune homme me regarda avec un mélange d'incompréhension et d'outrage.

— Putain, mais ça fait deux semaines que tu m'ignore totalement, que tu es super distant et que tu as des contusions partout sur le visage! Je viens prendre de tes nouvelles et peut-être passer un peu de bon temps avec toi... avoir des explications aussi! Et toi tu me demande hyper froidement ce que je fais ici, me faisant clairement comprendre que je ne suis pas le bienvenu! Il faut qu'on parle Tomas-Jay! C'est inévitable!

Ses paroles étaient confuses, se bousculaient, et Zain respirait à peine.

Je me laissai tomber sur une chaise assez loin de mon lit.

— De quoi veux-tu parler?

C'était si froid qu'on aurait dit un ordre. 

Le jeune homme soupira, mais répondit:

— Rien ne va plus dans notre relation... je veux dire... c'est supposé être basé sur la confiance... et on dirait que tu ne m'accorde pas cette confiance.

J'étais perdu. Totalement paumé. Plus que ça, tu meurs.

— Et tu veux quoi, concrètement?

— je ne sais pas, moi! Que tu me parles. Que tu me dise ce qui ne va pas. Si j'ai fais quelque chose de mal... et pourquoi on dirait que tu te fais battre.

Je me levai, l'attrapai par le bras et le poussai vers la sortie.

— Non, je ne peux pas.

J'avais dis que je serais fort... j'allais résoudre tout ça tout seul.

— Soit.

Avant de partir, Zain se retourna vers moi et m'embrassa. À peine une caresse, un effleurement.

Mais assez pour me faire regretter de l'avoir congédié de la sorte.

Point de vue de Zack

Bon, ok, si les hommes nous attaquant avaient été moins nombreux... et moins baraqués aussi, nous aurions eu une chance.

Pour l'instant, je voyais Alleb tenter tant bien que mal de repousser deux hommes tandis que moi-même j'étais au prise avec trois de ces gorilles. Les autres nous encerclaient, nous empêchant de fuir.

Ma belle envoya son poing au visage d'un des hommes qui le bloqua facilement.

Je réussis moi-même à mettre un homme à terre, hors d'état de nuire.

Enchaînée [PREMIER JET]Where stories live. Discover now